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Comment se développe l'infrastructure dans les pays BRICS ?

16 min de lecture ▪ par Luc Jose A.
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Le développement des infrastructures est un pilier central de la croissance économique et du progrès social. Dans les pays BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), ainsi que les nouveaux membres intégrés en 2024 (Iran, Égypte, Éthiopie, Arabie Saoudite, Émirats Arabes Unis), les investissements dans les infrastructures jouent un rôle vital dans le renforcement des capacités économiques et dans l’amélioration de la qualité de vie.

image illustrant le développement de l'infrastructure dans les pays BRICS. Elle utilise une palette de couleurs orange, noir et blanc, et représente des éléments tels que des autoroutes, des ponts, des trains à grande vitesse, des gratte-ciels, et des réseaux électriques, avec des effets dynamiques pour évoquer la croissance et le progrès

Les priorités d’infrastructures dans les BRICS

Les BRICS se concentrent sur le développement des infrastructures pour stimuler la croissance économique, renforcer la connectivité régionale et mondiale, et améliorer les conditions de vie de leurs populations. Chaque pays membre a ses propres priorités et projets en fonction de ses besoins spécifiques, de sa géographie et de ses capacités économiques.

Les priorités des BRICS en matière d’infrastructures incluent :

  • Le développement des transports : routes, voies ferrées, ports et aéroports ;
  • L’amélioration des infrastructures énergétiques pour garantir une énergie fiable et abordable ;
  • La construction d’infrastructures numériques pour soutenir l’économie numérique émergente ;
  • La mise en place de systèmes de gestion de l’eau et d’assainissement pour répondre aux besoins de santé publique ;
  • Le développement d’infrastructures urbaines pour gérer l’expansion rapide des villes.

Les nouveaux membres des BRICS apportent également des priorités uniques. L’Iran, par exemple, met l’accent sur la modernisation de ses infrastructures énergétiques et de transport. L’Égypte et l’Éthiopie se concentrent sur le développement des infrastructures pour soutenir la croissance urbaine et le commerce. L’Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis, riches en ressources naturelles, investissent massivement dans des infrastructures de transport et énergétiques pour diversifier leurs économies au-delà des hydrocarbures.

Le développement des infrastructures au Brésil

Le Brésil, le plus grand pays d’Amérique du Sud, considère le développement des infrastructures comme essentiel pour renforcer sa compétitivité économique. Le pays investit dans l’amélioration de ses réseaux de transport, notamment les routes et les chemins de fer, pour faciliter le commerce intérieur et les exportations agricoles. Le Brésil se concentre également sur l’expansion de ses ports pour accroître ses capacités d’exportation, en particulier dans les secteurs de l’agriculture et des matières premières.

Le Brésil mise sur le partenariat public-privé (PPP) pour financer des projets d’infrastructure. Ces partenariats permettent de mobiliser des capitaux privés tout en assurant la supervision gouvernementale. Le pays investit également dans des projets d’énergie renouvelable, comme l’hydroélectricité et l’énergie éolienne, pour réduire sa dépendance aux combustibles fossiles et renforcer sa sécurité énergétique.

Les efforts de modernisation en Russie

La Russie, avec son vaste territoire, met l’accent sur le développement des infrastructures de transport pour relier ses régions éloignées et faciliter le commerce. Le pays investit massivement dans la modernisation de son réseau ferroviaire, avec un accent particulier sur le Transsibérien, qui relie l’Europe à l’Asie. La Russie développe également des infrastructures portuaires dans l’Arctique pour exploiter les routes maritimes dégagées par la fonte des glaces.

En matière d’énergie, la Russie se concentre sur le renforcement de ses infrastructures pour le gaz naturel et le pétrole, qui sont des piliers de son économie. Le pays investit dans des pipelines et des terminaux d’exportation pour accroître sa capacité à fournir de l’énergie à l’Europe et à l’Asie. La Russie explore également le potentiel des énergies renouvelables pour diversifier son mix énergétique, bien que ces efforts soient encore à leurs débuts comparés à d’autres membres des BRICS.

L’Inde et ses défis infrastructurels

L’Inde, avec sa population croissante et son économie en expansion, investit dans les infrastructures pour répondre à ses besoins économiques et sociaux. Le pays se concentre sur le développement des réseaux de transport, notamment les routes, les chemins de fer et les aéroports, pour améliorer la connectivité à l’intérieur du pays et à l’international. Le gouvernement indien a lancé des initiatives telles que le « National Infrastructure Pipeline », qui vise à mobiliser des investissements massifs dans divers secteurs d’infrastructure.

En matière d’énergie, l’Inde investit dans les énergies renouvelables, notamment l’énergie solaire et éolienne, pour répondre à la demande croissante et réduire sa dépendance aux importations de pétrole. Le pays développe également des infrastructures de gestion de l’eau pour répondre aux défis de l’eau potable et de l’irrigation, essentiels pour son secteur agricole.

La Chine : un leader en développement d’infrastructures

La Chine est largement reconnue comme un leader mondial en matière de développement d’infrastructures. Le pays a investi massivement dans la construction de routes, de chemins de fer, de ports et d’infrastructures énergétiques pour soutenir sa croissance économique rapide. La Chine a également étendu ses infrastructures numériques, avec des réseaux 5G couvrant une grande partie du pays, soutenant ainsi son économie numérique en plein essor.

Le projet des « Nouvelles Routes de la Soie », connu sous le nom de « Belt and Road Initiative » (BRI), illustre l’approche proactive de la Chine en matière d’infrastructures mondiales. Ce projet ambitieux vise à connecter l’Asie, l’Afrique et l’Europe par un réseau complexe de routes, de chemins de fer et de ports, facilitant ainsi le commerce et l’investissement à l’échelle mondiale. Les investissements chinois dans les infrastructures en Afrique et en Asie témoignent de sa stratégie visant à renforcer son influence économique et politique mondiale.

L’Afrique du Sud et ses investissements stratégiques dans les infrastructures

L’Afrique du Sud, en tant que membre africain des BRICS, concentre ses efforts sur le développement d’infrastructures pour soutenir sa croissance économique et sociale. Le pays investit dans les infrastructures de transport, notamment les routes et les chemins de fer, pour améliorer la connectivité régionale et soutenir les échanges commerciaux avec les pays voisins. L’Afrique du Sud se concentre également sur l’amélioration de ses infrastructures énergétiques pour résoudre les problèmes de pénuries d’électricité qui freinent son développement économique.

En matière d’énergie, l’Afrique du Sud investit dans des projets d’énergie renouvelable pour réduire sa dépendance au charbon, qui représente une grande partie de son mix énergétique actuel. Le pays explore également le potentiel de l’énergie nucléaire pour diversifier ses sources d’énergie. Les investissements dans l’infrastructure urbaine, tels que les logements sociaux et les systèmes de transport public, visent à améliorer la qualité de vie dans les zones urbaines.

Les nouveaux membres des brics et le développement des infrastructures

L’élargissement des BRICS avec l’intégration de l’Iran, de l’Égypte, de l’Éthiopie, de l’Arabie Saoudite et des Émirats Arabes Unis en 2024 apporte de nouvelles perspectives et priorités en matière de développement des infrastructures.

L’Iran

L’Iran met l’accent sur la modernisation de ses infrastructures de transport et d’énergie pour améliorer sa connectivité régionale et mondiale. Le pays investit dans des projets de construction de routes, de chemins de fer et de ports pour faciliter le commerce avec ses voisins et les autres membres des BRICS. L’Iran se concentre également sur le développement de ses infrastructures énergétiques pour maximiser l’exploitation de ses ressources naturelles, notamment le pétrole et le gaz.

L’Égypte

L’Égypte, avec sa position stratégique le long du Canal de Suez, met l’accent sur le développement des infrastructures de transport pour renforcer sa position de hub logistique mondial. Le pays investit dans la modernisation de ses ports et dans le développement de zones industrielles spéciales pour attirer les investissements étrangers et stimuler la croissance économique. L’Égypte se concentre également sur le développement des infrastructures de gestion de l’eau pour répondre aux défis liés à la disponibilité de l’eau dans une région aride.

L’Éthiopie

L’Éthiopie, en tant qu’un des pays à la croissance la plus rapide d’Afrique, met également l’accent sur le développement d’infrastructures de transport pour soutenir sa croissance économique. Le pays investit dans la construction de chemins de fer et de routes pour améliorer la connectivité intérieure et régionale. L’Éthiopie se concentre également sur le développement des infrastructures énergétiques pour soutenir son secteur industriel émergent et répondre à la demande croissante en électricité.

L’Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis

L’Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis, riches en ressources naturelles, mettent l’accent sur le développement d’infrastructures de transport et énergétiques pour diversifier leurs économies au-delà des hydrocarbures. Les deux pays investissent massivement dans des projets d’énergie renouvelable et de transport pour soutenir leur stratégie de diversification économique. L’Arabie Saoudite, par exemple, investit dans le développement de projets de « smart cities » pour attirer les investissements étrangers et stimuler la croissance économique.

illustration en style bande dessinée sur le développement des infrastructures dans les pays BRICS. Cette image utilise des éléments tels que des ponts massifs, des aéroports modernes, des réseaux ferroviaires à grande vitesse, et des infrastructures numériques avancées

Les défis du développement des infrastructures dans les BRICS

Malgré les progrès significatifs réalisés par les BRICS en matière de développement des infrastructures, plusieurs défis persistent. Les différences de développement économique entre les membres, les contraintes budgétaires, et les complexités géopolitiques posent des obstacles à la mise en œuvre de projets d’infrastructure ambitieux.

Par exemple, l’Inde et l’Afrique du Sud doivent surmonter des défis liés à l’accès au financement et à la gestion efficace des ressources pour mener à bien leurs projets d’infrastructure. En Russie, les sanctions internationales ont limité l’accès aux financements et technologies occidentales, ralentissant ainsi la modernisation des infrastructures critiques. L’Iran, sous sanctions, doit également trouver des moyens créatifs pour financer ses projets, souvent en se tournant vers des partenariats avec des pays alliés, tels que la Chine et la Russie.

Les nouvelles réalités géopolitiques et économiques créent également des défis. Les tensions politiques entre les membres, comme entre l’Inde et la Chine, peuvent affecter la coopération sur certains projets. De plus, les attentes variées des nouveaux membres, comme l’Éthiopie et l’Égypte, qui cherchent à améliorer rapidement leurs infrastructures, peuvent nécessiter des compromis et des ajustements de priorités parmi les BRICS.

Les stratégies pour surmonter les défis infrastructurels

Pour surmonter ces défis, les BRICS adoptent plusieurs stratégies innovantes et collaboratives. Une approche clé consiste à renforcer les partenariats public-privé (PPP) pour attirer des capitaux privés et réduire la pression sur les budgets publics. Le Brésil, par exemple, a utilisé avec succès des PPP pour financer des projets d’infrastructure tels que la construction de routes et d’aéroports. L’Afrique du Sud et l’Inde emploient des stratégies similaires pour mobiliser des investissements privés dans les secteurs de l’énergie et des transports.

Les BRICS encouragent également la coopération technologique et l’échange d’expertise pour améliorer l’efficacité des projets d’infrastructure. La Chine, avec son expérience étendue dans la construction d’infrastructures massives, offre son expertise et ses technologies à d’autres membres des BRICS. Par exemple, des entreprises chinoises participent à des projets d’infrastructure en Afrique du Sud et au Brésil, contribuant à accélérer le développement et à réduire les coûts.

L’intégration des nouveaux membres dans les BRICS élargit les possibilités de financement et de coopération. L’Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis, avec leurs vastes fonds souverains, peuvent fournir des ressources financières nécessaires pour financer des projets d’infrastructure à grande échelle. L’Iran et l’Égypte, avec leur position stratégique dans le commerce énergétique, peuvent jouer un rôle clé dans les initiatives de coopération énergétique.

Le rôle de la Nouvelle Banque de Développement (NBD)

La Nouvelle Banque de Développement (NBD) des BRICS joue un rôle central dans le financement des infrastructures au sein des pays membres. La NBD offre des prêts à des conditions plus souples que celles des institutions financières internationales traditionnelles. Cela permet ainsi aux membres des BRICS de financer des projets sans les contraintes des politiques d’austérité souvent associées aux prêts du FMI ou de la Banque mondiale.

La NBD a financé de nombreux projets d’infrastructure depuis sa création, y compris des projets de transport en Inde, des initiatives énergétiques en Afrique du Sud, et des projets de gestion de l’eau au Brésil. L’inclusion des nouveaux membres aux BRICS ouvre également la voie à de nouveaux projets financés par la NBD, notamment dans des secteurs stratégiques tels que l’énergie et la gestion de l’eau en Iran et en Égypte.

Les nouveaux membres, comme l’Éthiopie, peuvent bénéficier de prêts de la NBD pour développer leurs infrastructures énergétiques et de transport. De leur côté, l’Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis pourraient utiliser ce partenariat pour co-financer des projets régionaux qui soutiennent leur vision de diversification économique.

Les perspectives futures pour les infrastructures dans les BRICS

Les perspectives futures pour le développement des infrastructures dans les BRICS sont prometteuses, mais elles nécessitent une planification stratégique et une coopération renforcée. Les BRICS devraient continuer à se concentrer sur le renforcement des infrastructures de transport et d’énergie pour améliorer la connectivité régionale et mondiale. Le développement d’infrastructures numériques, comme les réseaux 5G et les technologies de l’information, sera également déterminant pour soutenir l’économie numérique émergente.

Les nouveaux membres, comme l’Iran et l’Éthiopie, offriront des perspectives uniques pour l’expansion des initiatives de développement d’infrastructures. Par exemple, l’Iran, avec son vaste réseau de pipelines et sa position stratégique, pourrait devenir un centre énergétique majeur reliant les BRICS à l’Europe et à l’Asie. De même, l’Éthiopie, avec sa position stratégique en Afrique de l’Est, pourrait jouer un rôle clé dans l’amélioration des infrastructures de transport reliant l’Afrique de l’Est à l’Asie et à l’Europe.

L’Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis, avec leurs fonds souverains et leur expertise en matière de développement d’infrastructures, pourraient également jouer un rôle majeur dans le financement et la construction de projets d’infrastructure dans les BRICS. Leurs investissements stratégiques dans les infrastructures de transport, d’énergie et numériques peuvent non seulement stimuler la croissance économique au sein des BRICS, mais aussi renforcer la position du groupe sur la scène internationale.

Le développement des infrastructures est un levier clé pour renforcer l’influence des BRICS sur la scène internationale. Chaque pays membre, ancien ou nouveau, apporte ses priorités, ses ressources et ses défis uniques. En collaborant étroitement et en utilisant des approches innovantes, les BRICS ont le potentiel de surmonter les obstacles et de transformer leurs ambitions infrastructurelles en réalité. Avec le soutien de la Nouvelle Banque de Développement et des investissements croissants des membres, y compris les nouveaux venus comme l’Iran, l’Égypte, l’Éthiopie, l’Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis, les BRICS sont bien placés pour devenir un moteur de développement d’infrastructures global. Ces efforts renforceront non seulement la connectivité et la compétitivité des membres, mais contribueront également à un ordre mondial plus équilibré et multipolaire.

FAQ

Quels types d'infrastructures se développent dans les pays BRICS ?

Les pays BRICS se concentrent sur le développement des infrastructures de transport, d’énergie, de télécommunications, et de réseaux urbains pour soutenir leur croissance économique et améliorer la qualité de vie de leurs populations.

Quels sont les principaux projets d'infrastructure en cours dans les pays BRICS ?

Les principaux projets incluent la construction de nouvelles routes, de voies ferrées à grande vitesse, de ports maritimes, de réseaux électriques, ainsi que l’expansion des réseaux 5G et des infrastructures numériques.

Comment les BRICS financent-ils leurs projets d'infrastructure ?

Les BRICS financent leurs projets d’infrastructure à travers une combinaison de financements publics, d’investissements privés, et de prêts internationaux, y compris des financements de la Nouvelle Banque de Développement (NBD).

Quel est l'impact du développement des infrastructures sur l'économie des BRICS ?

Le développement des infrastructures améliore la connectivité, réduit les coûts logistiques, et stimule les investissements, ce qui favorise une croissance économique durable et renforce la compétitivité des pays BRICS sur la scène mondiale

Quels défis les BRICS rencontrent-ils dans le développement de leurs infrastructures ?

Les défis incluent le manque de financement, la complexité des projets à grande échelle, les obstacles réglementaires, et les impacts environnementaux, qui nécessitent une planification minutieuse et une coordination efficace pour surmonter ces obstacles.

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Luc Jose A.

Diplômé de Sciences Po Toulouse et titulaire d'une certification consultant blockchain délivrée par Alyra, j'ai rejoint l'aventure Cointribune en 2019. Convaincu du potentiel de la blockchain pour transformer de nombreux secteurs de l'économie, j'ai pris l'engagement de sensibiliser et d'informer le grand public sur cet écosystème en constante évolution. Mon objectif est de permettre à chacun de mieux comprendre la blockchain et de saisir les opportunités qu'elle offre. Je m'efforce chaque jour de fournir une analyse objective de l'actualité, de décrypter les tendances du marché, de relayer les dernières innovations technologiques et de mettre en perspective les enjeux économiques et sociétaux de cette révolution en marche.

DISCLAIMER

Les propos et opinions exprimés dans cet article n'engagent que leur auteur, et ne doivent pas être considérés comme des conseils en investissement. Effectuez vos propres recherches avant toute décision d'investissement.