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Comment réduire l’impact environnemental du bitcoin (BTC) ?

mar 01 Fév 2022 ▪ 4 min de lecture ▪ par Luc Jose A.

Selon les derniers calculs de l’indice de consommation d’électricité de l’université de Cambridge, le mining de bitcoin consomme 133,63 térawattheures d’électricité par an. Cette consommation serait notamment supérieure à celle de plusieurs pays comme l’Ukraine et la Norvège. Ce chiffre ne cesse d’ailleurs de croître, le mining de bitcoin utilisant actuellement 66 fois plus d’électricité qu’en 2015. Cette consommation galopante alimente les débats autour de l’impact environnemental de la cryptomonnaie et la possibilité de réduire celui-ci.

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Le Proof-of-Stake (PoS) : une alternative moins gourmande en énergie

Plutôt que de mettre en concurrence les mineurs avec leur puissance de calcul, le PoS sollicite les différents nœuds du réseau par l’engagement des mises de tokens. Ce mécanisme augmente la probabilité qu’un nœud soit sélectionné par un algorithme pour produire le prochain bloc de transactions, recevant ainsi des récompenses sous forme de tokens supplémentaires. Puisque c’est la mise en jeu des tokens qui sécurise le réseau, le PoS réduit la demande d’énergie de celui-ci de plus de 99 % par rapport au PoW (Proof-of-work) sur lequel s’appuie actuellement le mining de bitcoin. Ethereum, la deuxième plus grande blockchain publique après Bitcoin, prévoit de passer au PoS d’ici la fin de l’année 2022.

Ce choix a notamment déjà été fait par d’autres blockchains émergentes de la cryptosphère telles que Cardano, Polkadot et Tezos. La Commission européenne a d’ailleurs incité l’industrie à faire migrer les applications de PoW vers le PoS. Toutefois, les contributeurs de la blockchain Bitcoin s’opposent jusqu’à présent à cette transition. Ils estiment que le PoS subvertit les principes fondamentaux d’une monnaie décentralisée qui doit rester hors de portée des gouvernements et du système bancaire. « Le problème avec le PoS est qu’il n’est pas sans confiance, qu’il n’est pas résistant à la censure et qu’il n’est pas objectif. Il ne remplace pas le PoW, c’est juste un retour au système pré-bitcoin », a déclaré Chris Bendiksen, responsable de la recherche à CoinShares.

Les bitcoiners lassés par les critiques

Certains bitcoiners affirment que le débat sur l’environnement est exagéré, car la consommation d’énergie du bitcoin diminuera au cours des prochaines années. PDG de MicroStrategy et fondateur du Bitcoin Mining Council (BMC), Michael Saylor a même déclaré que le mining de la cryptomonnaie est l’utilisation de l’énergie la plus propre et la plus efficace au monde parmi toutes les grandes industries. « La seule façon de devenir plus durable et plus efficace serait de créer une industrie imaginaire », a-t-il ironisé.

La BMC est une association de mineurs de bitcoin créée l’année dernière pour répondre aux préoccupations croissantes concernant la consommation d’énergie de la cryptomonnaie. Son objectif est de promouvoir la durabilité au sein du secteur, mais également de lutter contre le problème d’image du bitcoin. Elle affirme que le bitcoin ne représente que 0,1 % de la consommation totale d’énergie dans la monde, et que 58 % de l’énergie utilisée pour miner la cryptomonnaie est durable.

Malgré leurs réticences à passer au PoS, les bitcoiners sont favorables à l’utilisation des énergies renouvelables pour réduire davantage l’impact environnemental de la cryptomonnaie. Les critiques soutiennent quant à eux que celles-ci devraient être destinées à des fins plus utiles. Les deux parties sont donc loin d’avoir trouvé un consensus sur le sujet.

Source : The Guardian

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Luc Jose A.

Diplômé de Sciences Po Toulouse et titulaire d'une certification consultant blockchain délivrée par Alyra, j'ai rejoint l'aventure Cointribune en 2019. Convaincu du potentiel de la blockchain pour transformer de nombreux secteurs de l'économie, j'ai pris l'engagement de sensibiliser et d'informer le grand public sur cet écosystème en constante évolution. Mon objectif est de permettre à chacun de mieux comprendre la blockchain et de saisir les opportunités qu'elle offre. Je m'efforce chaque jour de fournir une analyse objective de l'actualité, de décrypter les tendances du marché, de relayer les dernières innovations technologiques et de mettre en perspective les enjeux économiques et sociétaux de cette révolution en marche.

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