Comment les cryptomonnaies s’invitent-elles en Afrique ?
Les cryptomonnaies deviennent de plus en plus incontournables dans plusieurs pays. En Afrique aussi, elles poursuivent leur incursion dans le système financier. La preuve en est qu’entre juillet 2020 et l’année 2021, Chainanalysis a recensé des volumes de transactions en hausse de 1 200 %. À l’échelle nationale cependant, le taux d’incursion des cryptomonnaies varie considérablement.
Une population jeune attirée par les cryptomonnaies
Le Nigeria est le pays qui présente la plus grande croissance économique en Afrique. Dans ce pays, une personne sur trois a déjà déclaré utiliser des cryptomonnaies, ce qui en fait l’un des plus grands marchés de cryptomonnaies. Si le Nigeria se positionne en bonne place dans le classement des pays utilisateurs de cryptomonnaies, il est loin d’être le seul à profiter de cette position. En effet, l’année dernière, le Kenya a été classé au premier rang mondial en termes de commerce de cryptomonnaies de pair à pair.
Qu’est-ce qui justifie la croissance du taux d’incursion des cryptomonnaies en Afrique ? La réponse est simple : la jeunesse. L’Afrique est un continent dont la population est majoritairement jeune. Or, les jeunes sont de plus en plus attirés par les monnaies virtuelles. De ce fait, les monnaies électroniques commencent à être utilisées dans les activités commerciales.
Cependant, l’attirance des jeunes pour les cryptomonnaies ne fait pas encore pencher la balance entièrement en faveur de ces actifs. Pour cause, de leur côté, les gouvernements africains continuent de faire preuve de prudence à l’égard des cryptomonnaies. Ils mettent en avant l’absence de réglementation comme motif principal pour justifier l’interdiction de ces actifs.
Les entreprises de transfert d’argent agissent
En Afrique, ce ne sont pas tous les pays qui sont contre les cryptomonnaies. À titre illustratif, l’Afrique du Sud et l’île Maurice ont démontré comment une position progressiste à l’égard des cryptomonnaies peut créer d’énormes avantages. Ces pays se montrent relativement plus favorables aux actifs numériques que de nombreux autres pays du continent.
Du côté des institutions de transfert d’argent, des dispositions sont également prises dans le but de renforcer la confiance que pourraient avoir les instances politiques et les décideurs dans les cryptomonnaies. Western Union, World Remit, OFX et Currencies Direct – pour ne citer que ces entreprises dont les services sont très utilisés en Afrique – ont mis en place des moyens créatifs pour effectuer les contrôles de connaissance du client (KYC) sans adresse fixe ni déclaration d’impôt.
L’objectif est d’une part de renforcer la confiance des uns et des autres dans les actifs numériques, mais aussi d’autre part de créer un système qui permettra aux bénéficiaires de ces services de profiter de certaines garanties et d’une simplicité optimale.
En Afrique, un vent souffle en faveur des cryptomonnaies qui commencent de mieux en mieux à s’intégrer au paysage financier dans quelques pays. Certes, l’intégration n’est pas encore aboutie, mais elle est en cours et elle pourrait se renforcer si de nouvelles réglementations sont prises pour assainir le secteur.
Source : Quartz Africa
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