Comment éviter les scandales relatifs aux NFTs ?

Les scandales relatifs aux NFTs deviennent abondent. Surtout ces derniers mois, ils ne cessent de défrayer la chronique et de faire couler des encres. Quelles sont les mesures qui pourraient être prises pour les réduire  ? Que peut-on faire pour empêcher les spécialistes du milieu de tirer profit de leurs connaissances dans le but de bénéficier d’avantages que n’ont pas les autres acteurs du secteur ?

Deux scandales majeurs

Des scandales dans le milieu des NFTs, il y en a eu plusieurs, surtout au cours des derniers mois. Mais il y en a deux qui se distinguent particulièrement du lot. Le premier, c’est celui qui est relatif à un employé d’Art Blocks. Au début du mois de septembre, un internaute avait révélé sur Twitter qu’un employé de la société avait acquis l’une des rares œuvres NFTs exclusives, qui était destinée à être vendue au public. Par la suite, Erick Calderon, le PDG et créateur de l’entreprise, avait confirmé les faits en ajoutant qu’il fallait mettre en œuvre des directives précises pour empêcher ce genre de situation de se reproduire.

À peine s’est-on remis de la situation avec l’employé d’Art Blocks que, sur Twitter, un autre utilisateur a publié, le 15 septembre, qu’un employé d’OpenSea avait acheté par anticipation des produits uniques de la marketplace. L’internaute avait indexé directement Nate Chastain, le responsable des produits de la startup dont le chiffre d’affaires s’élève à 1,5 milliard de dollars.

Nate Chastain utilisait plusieurs portefeuilles secrets d’Ethereum (ETH) dans le but de s’offrir des NFTs exclusifs avant même qu’ils soient mis en vente sur la marketplace. Une fois qu’il les acquérait, il les revendait lorsqu’ils prenaient de la valeur. Grâce à cette méthodologie bien pensée, M. Chastain engrangeait des bénéfices au détriment de l’entreprise et de celui des clients. Au lendemain de cette révélation, OpenSea s’était confié sur le fait que l’un de ses employés utilisait frauduleusement ses prérogatives.

Prendre des mesures draconiennes s’il le faut

Il est plus que jamais important que les régulateurs mettent en place de nouvelles dispositions dans le but de réguler le marché des NFTs (et celui des actifs numériques). Heureusement, ils sont nombreux à l’avoir compris. La preuve, le 14 septembre, Charmain Gary Gensler, de la Securities and Exchange Commission (SEC) avait déclaré que l’institution travaille activement pour la création de règles pour réguler les cryptomonnaies et la valeur des NFTs.

Confiant, M. Gensler a déclaré devant le Congrès américain : « Actuellement, la protection des investisseurs n’est pas suffisante en matière de financement, d’émission, d’échange ou de prêt de cryptomonnaies…. [Pour l’instant, cela ressemble davantage au Far West ou à l’ancien monde du « buyer beware » qui existait avant la promulgation des lois sur les valeurs mobilières ». Il avait également expliqué que quelques plateformes d’actifs numériques proposaient déjà des titres à leurs clients.

Le secteur des cryptomonnaies et celui des NFTs connaissent de profondes métamorphoses depuis de longues années. Ils deviennent plus accessibles et plus pratiques pour les investisseurs privés. Pour cela, ces secteurs attirent malheureusement l’attention de personnes malveillantes. Pour les empêcher d’agir, les autres – comme la SEC – ont pris et continueront de prendre des mesures différentes afin de renforcer la sécurité du marché.