Coindesk critique le point de vue du PDG de Goldman Sachs sur les cryptos
David Solomon, le PDG de Goldman Sachs est opposé aux cryptos. Il l’a confirmé récemment dans un article d’opinion dans le Wall Street Journal. Ses propos ont des insuffisances, selon un journaliste de Coin Desk, qui a décidé de les attaquer.
Le PDG de Goldman Sachs passe les cryptos au vitriol
Le 6 décembre, David Solomon, le PDG de Goldman Sachs a publié une tribune dans le Wall Street Journal. Dans son texte intitulé « Blockchain Is Much More Than Crypto », le banquier a déclaré que l’arrivée de la blockchain a perturbé toute la chaine de valeurs économiques fortement réglementée, en l’occurrence les banques. D’après lui, il est important de reconnaître que la blockchain peut soutenir l’innovation responsable à travers l’industrie financière. Mais il a écarté l’importance de la crypto dans la nouvelle révolution économique. Il a également appelé à une réglementation stricte des cryptos.
Pour information, son article a été publié quelques jours après que l’annonce de la banque d’investir des « dizaines de millions de dollars » dans les cryptos, à prix réduits.
Pour défendre son point de vue sur la blockchain, Solomon a révélé comment Goldman Sachs a utilisé une blockchain privée pour organiser une obligation numérique de 100 millions d’euros sur deux ans pour le compte de la Banque européenne d’investissement.
Il a précisé que l’émission de l’obligation a été réglée en 60 secondes au lieu des cinq jours habituels. Et de conclure que Goldamn Sachs utilisera une blockchain privée pour réduire les délais de règlement. Cela devrait, poursuit-il, réduire les coûts pour toutes les parties prenantes.
La réponse de Coin Desk
Dans un document publié le 11 décembre, le journaliste crypto George Kaloudis de Coin Desk, a critiqué ces propos. Pour lui, le banquier, à travers ce texte, a « prouvé qu’il est coincé dans le passé ». Kaloudis a notamment relevé que l’émission des obligations en cinq jours est imputable du fait de la banque. George Kaloudis a aussi critiqué le recours à une blockchain privée.
« Si les obligations sont réglées en cinq jours, ce n’est pas à cause de l’absence de blockchain. Mais c’est à cause de Goldman Sachs. C’est à cause de la réglementation et de la bureaucratie. L’ajout d’une blockchain privée ne va pas débarrasser le processus de placement d’obligations de Goldman Sachs, de la réglementation et de la paperasserie bureaucratique. Bien sûr, l’ajout d’une blockchain est peut-être une solution, mais en réalité, elle ne l’est pas pour une raison principale. Les blockchains privées et autorisées sont pires qu’inutiles », a-t-il écrit.
Pour le journaliste de Coin Desk, les idées émises par le numéro de 1 de Goldman Sachs sont rétrogrades. Il s’oppose à ce qu’il ait balayé du revers de la main les solutions que peuvent apporter les cryptos. Il attaque aussi l’idée d’imposer les blockchains privées comme des solutions aux problèmes existants. « Je peux vous assurer d’une chose : la meilleure application ne viendra pas des blockchains privées, avec autorisation, utilisées pour régler les placements obligataires des grandes banques d’investissement multinationales », a-t-il déclaré.
Maximisez votre expérience Cointribune avec notre programme 'Read to Earn' ! Pour chaque article que vous lisez, gagnez des points et accédez à des récompenses exclusives. Inscrivez-vous dès maintenant et commencez à cumuler des avantages.
Diplômé de Sciences Po Toulouse et titulaire d'une certification consultant blockchain délivrée par Alyra, j'ai rejoint l'aventure Cointribune en 2019. Convaincu du potentiel de la blockchain pour transformer de nombreux secteurs de l'économie, j'ai pris l'engagement de sensibiliser et d'informer le grand public sur cet écosystème en constante évolution. Mon objectif est de permettre à chacun de mieux comprendre la blockchain et de saisir les opportunités qu'elle offre. Je m'efforce chaque jour de fournir une analyse objective de l'actualité, de décrypter les tendances du marché, de relayer les dernières innovations technologiques et de mettre en perspective les enjeux économiques et sociétaux de cette révolution en marche.
Les propos et opinions exprimés dans cet article n'engagent que leur auteur, et ne doivent pas être considérés comme des conseils en investissement. Effectuez vos propres recherches avant toute décision d'investissement.