Chômage, pouvoir d’achat, dettes : 8 Français sur 10 craignent le pire

La France est-elle en passe de perdre son statut de pays riche ? Seuls quelques dirigeants hilares, perchés sur leur montagne d’optimisme, semblent le croire. Pourtant, le moral des Français s’effondre, et l’économie suit le mouvement. Inflation, déclin industriel et dettes abyssales alimentent un pessimisme galopant. Et ce n’est pas le budget 2025 qui rassure les foules. Plongeons dans l’ambiance déprimante qui anime l’Hexagone.

Budget 2025 : un placebo inefficace pour l’économie

Malgré le vote du budget 2025, l’économie en France continue de donner des sueurs froides à 85 % des Français. En octobre 2024, ils étaient déjà 86 % à broyer du noir. Une très belle constance dans le désastre. 

Si 61 % des sondés sont inquiets pour leur propre porte-monnaie, ils sont 70 % à craindre une explosion du chômage. Le pouvoir d’achat reste une obsession : prix, salaires et impôts concentrent 46 % des préoccupations.

Le pire, c’est que ce pessimisme est équitablement réparti entre classes sociales, générations et orientations politiques. Même les plus optimistes peinent à voir un horizon dégagé. 

Et avec une dette publique qui atteint 3 300 milliards d’euros, soit 118 % du PIB, difficile d’espérer une embellie sans un miracle budgétaire. Ajoutez à cela des impôts de production deux fois plus élevés que chez nos voisins et une bureaucratie qui étouffe toute initiative avec ses 400 000 normes, et vous obtenez une recette imparable pour une économie en mode Titanic.

Les Français entre morosité et colère

Pourquoi tant de pessimisme chez les Français ? Simple : ils ont l’impression d’assister en direct à un naufrage économique. 66 420 entreprises ont mis la clef sous la porte en 2024, supprimant 260 000 emplois. 

Même si certains politiques tentent de positiver, le terrain dit autre chose : pouvoir d’achat en berne, inégalités croissantes, et un système social en apnée.

Quelques chiffres pour illustrer la détresse ambiante :

• 70 % des Français jugent l’avenir du pays sombre ;
• 76 % pensent que la dette publique va empirer ;
• Seuls 6 % croient à une amélioration économique ;
• 74 % s’inquiètent de l’évolution du pouvoir d’achat ;
• 39 % considèrent l’avenir du système social comme leur priorité.

Pourtant, un paradoxe existe : 78 % des Français se disent heureux. Allez comprendre… Peut-être que le pessimisme économique n’empêche pas d’apprécier un bon pain au chocolat en terrasse. 

Michel Serres résumait bien le problème : 

« À quoi ça sert d’être pessimiste à ce point ? À rien, à part désespérer les gens. »

La France face à son déclin

Les chiffres sont là : la France s’enfonce dans le déclin. Ce n’est pas Eric Ciotti qui dira le contraire : 

« 3 300 milliards d’euros de dette, des taux d’intérêt qui flambent, des milliers d’entreprises liquidées. » 

Pourtant, des solutions existent. L’économie repose sur deux piliers : une industrie forte et une fierté nationale renouvelée. Mais pour cela, encore faudrait-il que la France s’arme d’une vraie stratégie de relance.

La commande publique pourrait jouer un rôle central en boostant l’emploi et en soutenant les entreprises locales. En favorisant l’innovation et la production nationale, l’Hexagone pourrait retrouver son dynamisme économique. 

L’idée n’est pas de se recroqueviller sur soi-même, mais d’assurer une souveraineté industrielle et stratégique. Le plein-emploi, la réindustrialisation et la formation sont autant de leviers qui permettraient de redresser la barre. Encore faut-il que la volonté politique suive.

En guise de cerise sur le gâteau, la France persiste à ignorer le bitcoin, au point de se ridiculiser un peu plus. Alors que d’autres nations, comme les États-Unis de Trump, misent sur le BTC comme réserve stratégique, la France préfère s’enliser dans ses débats bureaucratiques. Une belle occasion manquée qui pourrait coûter cher sur le long terme.