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Chine - Un QE dans les tuyaux ?

mar 08 Oct 2024 ▪ 6 min de lecture ▪ par Nicolas T.
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De plus en plus de voix s’élèvent en faveur d’un Quantitative Easing en Chine. Un analyste de la Goldman Sachs.

bitcoin

QE à la chinoise

La banque centrale chinoise a donné un coup de fouet aux indices boursiers en abaissant ses taux directeurs plus agressivement qu’anticipé fin septembre. L’Euphorie semble toutefois déjà s’estomper.

Le Hang Seng a chuté de près de 10 % ce mardi. En cause, l’absence de signes de la part de la Commission nationale pour le développement et la réforme. Les investisseurs n’ont pas obtenu ce qu’ils voulaient : des déclarations laissant la porte ouverte à un QE.

Pour rappel, le ministère chinois des Finances a déclaré au mois d’avril être favorable à ce que la banque centrale achète des titres de dette chinoise comme les banques centrales occidentales.

Le président Xi lui-même y serait favorable. C’est ce qu’a rapporté le People’s Daily. Le journal chinois s’est basé sur un récent livre compilant les déclarations du président Xi Jinping.

La Chine n’a pas d’autre choix que de procéder à un assouplissement quantitatif (QE) pour relancer la machine. C’est ce qu’affirmait ce mardi Borislav Vladimirov, analyste chez Goldman Sachs.

« Pour échapper à la déflation et pour que le rallye boursier perdure, la croissance de la masse monétaire M1 chinoise doit dépasser celle de la masse monétaire M2. La Chine a besoin d’une stimulation historique du crédit via une création record de nouvelles dettes et le lancement d’un Quantitative Easing. Il en résultera une onde de choc inflationniste mondiale », avait-il déclaré quelque jours plus tôt.

C’est quoi le « QE » ?

« QE » pour Quantitative Easing. Assouplissement quantitatif en bon français. Ce jargon ésotérique de banquier ne veut rien dire d’autre qu’imprimer de l’argent ex nihilo.

En principe, le QE sert à stimuler encore l’économie lorsque les taux d’intérêt sont déjà au plancher. La banque centrale achète alors des titres de dettes des multinationales et/ou du gouvernement avec sa planche à billets.

Par exemple, la FED détient toujours 12 % de la dette publique américaine, soit 4 300 milliards de dollars (sans compter les titres MBS). La BCE détient pour sa part l’équivalent de 2 800 milliards d’euros de dettes européennes.

Au pic, la Fed a détenu 5 800 milliards de dollars et la BCE 3 300 milliards d’euros. Les chiffres sont aujourd’hui moindre du fait que des titres de dette arrivent régulièrement à maturité. Ils disparaissent donc du bilan des banques centrales. La Fed est même allée jusqu’à revendre une partie des titres.

Le bag de bons du Trésor de la Fed diminue actuellement au rythme de 25 milliards par mois. C’était 60 milliards par mois il y a encore quelques mois. La banque centrale américaine cessera probablement de réduire son bilan en fin d’année ou bien au début de l’année prochaine.

A quoi sert le QE ? À provoquer l’inflation des prix des actifs pour créer un effet de richesse en vue d’inciter à la consommation et à l’investissement. En somme, faire perdurer le ponzi…

Surtout, les banques centrales reversent à leur gouvernement les intérêts. Or, la BCE détient près de 25 % de la dette, ce qui signifie que les gouvernements européens ne paient pas d’intérêts sur un quart de leur dette.

En somme, le QE permet avant tout aux États de ne pas payer d’intérêts sur la dette.

Le Bitcoin et la planche à billets

Les taux d’intérêt chinois sont encore largement supérieurs à zéro (~ 2 %). Un peu d’eau devrait donc passer sous les ponts avant que la PBoC n’envisage un QE.

D’après Citi, le gouvernement chinois fera plus en temps voulu. La banque a déclaré dans une note récente : « Nous restons optimistes. Les valorisations des actions chinoises sont encore faibles par rapport à celles des actions des marchés émergents, même après les trois dernières semaines de hausse ».

Goldman Sachs et HSBC ont également revu leurs prévisions à la hausse après la forte hausse de ces derniers jours. La perspective d’un QE semble en partie motiver cet optimisme.

Un QE chinois en même temps que la fin de la réduction des bilans de la BCE et de la Fed sont de bon augure pour le prix des actifs risqués. Quoi qu’il en soit, la bourse US et le bitcoin restent en embuscade près de leurs plus hauts historiques respectifs.

Goldman Sachs s’attend à ce que le S&P 500 atteigne 6 300 points d’ici à 12 mois, contre 5 730 points actuellement. La banque Standard Chartered plaide pour sa part pour un bitcoin à 100 000 dollars d’ici à la fin de l’année. « Une baisse du bitcoin sous les 60 000 dollars est une opportunité d’achat » a-t-elle lancé ce lundi.

Comme dirait Michael Saylor, « it’s going up for ever Laura ». Une monnaie existant en quantité absolument finie ne peut que s’apprécier face au ponzi fiat. HODL !

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Nicolas T.

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Les propos et opinions exprimés dans cet article n'engagent que leur auteur, et ne doivent pas être considérés comme des conseils en investissement. Effectuez vos propres recherches avant toute décision d'investissement.