Charles Hoskinson annonce son départ… et laisse Cardano plus fort que jamais

Charles Hoskinson s’est fendu d’un post qui en dit long. L’homme derrière Cardano déclare que son œuvre est autonome. Plus besoin de lui, semble-t-il. Pourtant, il ne quitte pas la scène sur la pointe des pieds. Il parle de voyage risqué, de mort possible. Et surtout, il insiste : Cardano est décentralisé. À vous de juger s’il tire sa révérence ou s’il lance un nouveau tour de passe-passe.

Cardano est enfin gouverné par sa communauté : ce que cela change vraiment

Hoskinson l’a dit sans détour : la plateforme est désormais dirigée par ses utilisateurs. Grâce au projet Voltaire, Cardano dispose d’un cadre de gouvernance structuré : une constitution a été validée, des représentants délégués (DREs) ont été enregistrés (près de 1000 à ce jour), et une convention fondatrice a eu lieu. On parle même de ratification on-chain à venir.

C’est un moment clé : la gouvernance transitoire actuelle doit mener à des élections démocratiques. Plus qu’un symbole, cela pourrait ancrer Cardano dans un modèle inédit de décision collective à l’échelle d’une blockchain.

Hoskinson pousse l’idée jusqu’au bout : si IOHK devient inutile, tant mieux. C’est la preuve que l’expérience fonctionne.

Cardano est maintenant décentralisé. C’est aux gens de décider si IOHK a encore un rôle.

Hydra, Midnight, Minotaur : la trilogie technique qui pourrait changer Cardano

Le storytelling mythologique a la cote chez Cardano. Mais derrière les noms à faire pâlir Tolkien, il y a du code, du vrai. Hydra est une solution de scalabilité conçue pour alléger la charge du réseau principal. Elle est maintenant activée.

Midnight reste plus mystérieux : un projet axé sur la confidentialité et la protection des données, qui ambitionne d’être un pont entre blockchains. Et Minotaur ? Un système multi-validateur (AVS) conçu pour renforcer la sécurité et la résilience du consensus.

Autre point fort : la diversification des clients de nœuds. Fini la dépendance à une seule implémentation. TXPipe, Blink Labs, Harmonic, Pragma… ils sont désormais nombreux à coder la même symphonie. Des développeurs venus d’Ethereum ont même participé à un atelier interopérabilité à Paris.

Même des développeurs Ethereum se sont déplacés pour discuter interopérabilité. 

Un fondateur qui évoque sa mort : stratégie, lassitude ou vrai départ ?

Hoskinson frappe fort : il évoque un voyage potentiellement mortel. Bluff ou véritable adieu ? Difficile à dire. Ce qui est certain, c’est son désenchantement croissant face à un marché obsédé par le cours des cryptos. Il regrette que l’innovation réelle passe au second plan, noyée dans les analyses de court terme.

Ce discours fait écho à celui de Satoshi : partir une fois l’édifice en place. Hoskinson, sans revendiquer ce statut, s’efface doucement. IOHK pourrait continuer sans lui. Reste à voir si la communauté le laissera partir… ou le rappellera.

Je pars pour un voyage risqué. Je pourrais mourir.  

Charles Hoskinson s’éloigne, mais son œuvre reste. Cardano, désormais piloté par sa communauté, entre dans une phase inédite. Entre indépendance réelle et mythe du fondateur invisible, l’écosystème devra prouver qu’il peut avancer sans sa figure de proue, dans un processus de décentralisation désormais pleinement engagé. Mais peut-être que le plus grand test ne fait que commencer.