CBDC : l’euro numérique, nécessaire selon la BCE
L’Union européenne (UE) veut sa CBDC jugée selon elle efficace pour concurrencer les cryptos. Depuis qu’elle a divulgué son projet, ce dernier rencontre peu d’engouement si ce n’est de l’hostilité. Face à cette situation, la Banque centrale européenne (BCE) veut en rappeler la pertinence.
L’euro numérique, un besoin pour l’Europe selon la BCE
Récemment, la commission des affaires économiques et monétaires du Parlement européen a publié un document sur la CBDC. Intitulé « Euro numérique : dans le doute, s’abstenir (mais se préparer) », le texte indique qu’il faut ralentir sur son lancement.
S’il faut donc s’y préparer, la Banque centrale européenne (BCE) semble avoir pris la mesure de la tâche. Ceci explique pourquoi elle travaille à rappeler, selon elle, la pertinence du projet. D’après elle, l’UE a besoin d’une CBDC.
Pour l’institution, ce serait la seule option dont dispose le vieux continent pour disposer d’un système de paiement. Un mécanisme « sans risques » capable de concurrencer les systèmes de paiement classiques.
La BCE semble se faire l’écho des défenseurs de l’adoption d’une CBDC européenne. Pour ces derniers, ce choix se justifierait par des nécessités pratiques. Parmi elles, l’adaptation au déclin de l’utilisation de la monnaie fiat.
Par ailleurs, les partisans soutiennent l’idée que ne pas faire ce choix implique de laisser d’autres options de paiements s’imposer. On pourrait ainsi, selon eux, assister à l’hégémonie des stablecoins, ou pire de CBDC émises ailleurs.
Ces idées sont loin de convaincre a fortiori de faire l’unanimité. La situation est remarquable surtout au sein des décideurs qui sont profondément divisés sur la question. Pour Tim Adams, directeur général de l’Institute of International Finance, le projet de CBDC européenne n’est pas une bonne idée.
Ceci parce qu’elle ajoute « complexité et d’inefficacité » aux modes de paiements disponibles. « Des systèmes de paiement parallèles pourraient immobiliser des capitaux et des liquidités, le nouveau système serait probablement confronté aux mêmes problèmes et il serait coûteux », indique-t-il. Même son de cloche du côté des banquiers. Ceux-ci s’inquiètent de voir la CBDC les livrer en pâture à un bank run massif.
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Diplômé de Sciences Po Toulouse et titulaire d'une certification consultant blockchain délivrée par Alyra, j'ai rejoint l'aventure Cointribune en 2019. Convaincu du potentiel de la blockchain pour transformer de nombreux secteurs de l'économie, j'ai pris l'engagement de sensibiliser et d'informer le grand public sur cet écosystème en constante évolution. Mon objectif est de permettre à chacun de mieux comprendre la blockchain et de saisir les opportunités qu'elle offre. Je m'efforce chaque jour de fournir une analyse objective de l'actualité, de décrypter les tendances du marché, de relayer les dernières innovations technologiques et de mettre en perspective les enjeux économiques et sociétaux de cette révolution en marche.
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