CBDC : Innovation financière ou outil de contrôle ?

Contrairement aux cryptos, les monnaies numériques des banques centrales (CBDC) sont très critiquées. On les soupçonne globalement de faire peser des menaces à la liberté reconnue à tout individu. Mais que sont ces menaces concrètement ? Voyons cela ensemble.

Les CBDC, des roses pour leurs prometteurs

Les monnaies numériques de banques centrales (CBDC) défraient la chronique depuis plusieurs mois. Et pour cause, ces actifs, qui sont tout sauf des cryptos, sont vendus comme le remède miracle qui va guérir le système financier global de ses maux.

Les principales institutions financières du monde sont favorables à l’émergence des CBDC. Le Fonds monétaire international (FMI), le Forum économique mondial et la Banque mondiale vendent toutes les CBDC pour leurs avantages pour l’inclusion financière.

Cette idée activement promue par ces organisations de premier plan, les banques centrales semblent s’en faire les apôtres. Pour le moins, une tendance à la promotion des CBDC émerge au sein de ces institutions de régulation et de gestion de la politique monétaire et financière.

Résultat, les experts sont unanimes pour dire qu’on se rapproche à vitesse grand V, de l’adoption des CBDC. Une tendance qui, au vu des dynamiques actuelles, pourrait, elle aussi, s’accélérer. Mais avant que cela n’arrive, il faut rappeler ce que représentent effectivement ces actifs en termes de risques.

How will CBDCs be used for political oppression in your country?.

Central bank digital currencies (CBDCs) are poised to give politicians unprecedented power to track your data, re…#virtualcoincap #crypto #cryptonews #cryptocurrencies #bitcoinhttps://t.co/zyYe8A6MzI

— VirtualCoinCap (@virtualcoincap) October 5, 2023

Des épines pour la grande masse !

Sous les promesses roses se cachent deux caractéristiques essentielles des CBDC, rarement abordées par leurs partisans. La première, c’est que ces monnaies numériques suppriment l’anonymat. Il faut savoir que contrairement à l’argent liquide, les banques qui les émettent sauront toujours qui détient des CBDC, comment elles sont utilisées et à quelle fin.

Très concrètement, cela veut dire que l’Etat pourrait, grâce aux informations personnelles accessibles via les CBDC, contrôler le mode de vie des individus. Il pourrait surtout les influencer beaucoup plus facilement que le permet la monnaie FIAT.

La deuxième caractéristique à savoir, c’est que les CBDC sont programmables. Cela signifie au bas mot que contrairement aux cryptos, elles pourraient constituer une arme de choix pour les dirigeants politiques. Un moyen que ces derniers utiliseraient alors pour imposer leur volonté financière, écarter leurs opposants, ou même museler la presse.

Pour dire la chose autrement, la banque centrale, responsable de l’émission de ces monnaies et bras armé des Etats, deviendrait un intermédiaire incontournable. Ce dernier ayant tout pouvoir, pour refuser les transactions ou les autoriser. Cette perspective rappelle drôlement la marque de la bête annoncée par la Bible. Une prophétie apocalyptique suivant laquelle, personne ne pourrait ni acheter ni vendre. Les CBDC seraient-elles l’accomplissement de la prophétie ?