BRICS : Les enjeux monétaires provoquent des vagues de tension
Les BRICS ont officiellement décidé de sortir du dollar. En attendant, la question de l’usage de la monnaie dans le règlement des transactions internationales semble être un point de discorde entre les pays membres. Voici ce qu’il en est dans les lignes qui suivent.
Les BRICS divisés pour des questions de préférences monétaires
Des tensions sont apparues entre l’Inde, la Chine et la Russie, trois membres des BRICS. Des mésententes essentiellement liées aux méthodes de paiement de volumes de pétrole brut fournis par la Russie priorisant en yuan, la monnaie chinoise.
Cette situation, qui voit la monnaie chinoise renforcer ses positions, n’est pas du goût de l’Inde. C’est en tout cas la conclusion que l’on peut tirer d’un récent évènement impliquant l’Indian Oil Company (IOC), une entité publique indienne responsable des hydrocarbures.
La compagnie a subi des retards dans la réception de cinq cargaisons de pétrole en raison de la réticence de l’Inde à utiliser le yuan chinois. Le pays priorise dans ce contexte, le recours au dollar malgré la volonté commune des BRICS de se distancer de la monnaie américaine.
Au fond, l’Inde soupçonne la Chine et la Russie d’utiliser les BRICS pour renforcer leurs monnaies locales sur le marché des changes. Ce qui pourrait donc saper les propres efforts d’internationalisation de la roupie indienne.
La monnaie commune, presque une urgence désormais ?
Dans cette guerre d’intérêts monétaires étatiques, l’émergence d’une monnaie commune aux BRICS, semble être la solution d’apaisement de tensions entre ces pays. L’entrée de cette devise des BRICS sur la scène financière pourrait être plus imminente qu’on le pense.
Récemment, l’économiste russe Sergey Glazyev a révélé des progrès significatifs dans le développement de la future monnaie des BRICS. Un projet dont l’ambition est de supplanter le dollar américain en tant que première monnaie de réserve mondiale.
Lors d’une récente interview, l’expert a confirmé que la monnaie des BRICS était sur le point d’être achevée. « Techniquement, cette monnaie est presque prête, les logiciels et les outils mathématiques nécessaires étant déjà en place », a déclaré Sergey Glazyev. Reste désormais à obtenir le « consentement politique » de tous les pays membres pour sa mise en circulation.
Il semble que trois États membres ont déjà exprimé leur soutien à cette initiative révolutionnaire. Bien qu’aucune date de lancement n’ait été précisée, des sources suggèrent que la nouvelle monnaie pourrait faire ses débuts lors du prochain sommet en Russie. D’ici là, l’alliance s’efforcera probablement d’affiner l’infrastructure de sa future monnaie qui peut impliquer des cryptos, et de recueillir le soutien nécessaire à son lancement réussi.
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Diplômé de Sciences Po Toulouse et titulaire d'une certification consultant blockchain délivrée par Alyra, j'ai rejoint l'aventure Cointribune en 2019. Convaincu du potentiel de la blockchain pour transformer de nombreux secteurs de l'économie, j'ai pris l'engagement de sensibiliser et d'informer le grand public sur cet écosystème en constante évolution. Mon objectif est de permettre à chacun de mieux comprendre la blockchain et de saisir les opportunités qu'elle offre. Je m'efforce chaque jour de fournir une analyse objective de l'actualité, de décrypter les tendances du marché, de relayer les dernières innovations technologiques et de mettre en perspective les enjeux économiques et sociétaux de cette révolution en marche.
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