BRICS - Le candidat à la présidence US veut revenir au Gold Standard
M. Ramaswamy a déclaré que les BRICS sont en train de ressusciter le Gold Standard pour remplacer le dollar en tant que monnaie de réserve mondiale.
Les BRICS et le privilège exorbitant
Pour le candidat à l’élection présidentielle américaine de 2024, cela constituerait un « problème majeur pour les États-Unis ». La raison étant qu’il en résulterait une « augmentation permanente les coûts d’emprunt si le dollar n’est plus la monnaie réserve du monde ».
L’indien-Américain Vivek Ramaswamy (qui vient de se retirer de la course à la maison blanche en faveur de D. Trump) a souligné qu’il va donc falloir accroître l’attractivité du dollar « en l’adossant à des matières premières solides ».
A de l’or donc ?…
Actuellement, les banques centrales détiennent 58 % de leurs réserves en dollars qu’elles placent dans la dette publique américaine. Cela permet à l’Oncle Sam de s’endetter le plus clair du temps avec des taux d’intérêt proches de zéro et de financer une balance commerciale chroniquement déficitaire.
Et cela sans que le dollar ne s’écroule bien entendu. Tel est le fameux privilège exorbitant.
Si le dollar devait perdre son statut de monnaie de réserve mondiale, sa valeur diminuera jusqu’à ce que le déficit commercial se résorbe, d’une manière ou d’une autre. Les Américains devront importer moins et cet ajustement se fera via la baisse du dollar (inflation des produits importés).
Or, c’est bien le scénario qui semble se dessiner. « Un processus irréversible de dédollarisation de nos relations économiques gagne du terrain grâce à nos efforts pour développer des mécanismes de règlement dans nos monnaies nationales », a récemment déclaré Vladimir Poutine.
« La part du dollar dans les échanges au sein des BRICS diminue. Elle ne fut que de 29 % en 2023 », avait-il précisé.
Gold Standard = Paix ?
Il est appréciable que Vivek Ramaswamy veuille rétablir la convertibilité du dollar en or. Il a la sagesse d’accepter que les États-Unis doivent se serrer la ceinture plutôt que de flirter avec la troisième guerre mondiale.
Ce n’est pas un hasard si la guerre a éclaté à la frontière de la Russie qui est le moteur de la dédollarisation au sein des BRICS.
Ce n’est pas non plus une coïncidence si la guerre éclate au Levant pile au moment où l’Arabie saoudite, l’Iran, l’Égypte et les Émirats arabes unis rejoignent les BRICS.
La situation est telle que les États-Unis et l’Angleterre viennent de conduire des dizaines de frappes sur le Yémen qui interdit le passage dans ses eaux des navires marchands ayant des liens avec Israël. Sans grand impact sur la détermination de Sanaa :
En revanche, cette perturbation massive de la chaîne d’approvisionnement risque fort de raviver l’inflation et retarder la baisse des taux.
Le premier ministre qatari a d’ailleurs déclaré ce mardi que « les cargaisons de gaz naturel pourraient être perturbées en raison de l’escalade des tensions en mer rouge ».
Les États-Unis refusent de l’accepter, mais il faudra pourtant se rendre à l’évidence que la part du PIB des pays du G7 est désormais inférieure à celle des BRICS+ (à parité de pouvoir d’achat).
[Le PIB des BRICS+ représente aujourd’hui 36 % du PIB mondial contre 43 % pour le G7 à taux de change « normal »]
C’est ainsi, les rapports de force évoluent. Et le fait que les BRICS ne veulent plus être payés en monnaie de singe impériale.
Pax Bitcoin
C’est ainsi, l’Asie n’est plus seulement l’atelier des pays occidentaux. La Chine a quasiment comblé son retard technologique et désire à présent soigner son niveau de vie.
Les nations émergentes veulent de l’énergie et des matières premières qui deviennent chaque jour plus chères puisque plus difficiles à extraire. Il n’est donc plus question de laisser les Américains se les approprier en imprimant du papier.
Pékin boude la dette américaine et cherche à torpiller le pétrodollar depuis plusieurs années. Avec succès puisque l’Arabie saoudite accepte désormais le billet rouge qui est librement convertible en or…
Voilà pourquoi les tensions géopolitiques s’aggravent. Washington n’arrive pas à concevoir que les BRICS soient devenus un pole de puissance capable de refuser la monnaie impériale.
Voilà pourquoi l’or s’apprécie ces derniers temps. Le monde ne tolère plus le parasitage américain. Il veut commercer avec une réserve de valeur apatride. C’est exactement ce que représente le bitcoin qui deviendra deux fois plus rare que l’or en avril (halving). Il est de surcroît un réseau de paiement international non censurable, contrairement à SWIFT ou l’équivalent chinois CIPS.
Le retour du Gold Standard est ce qui pouvait arriver de mieux au bitcoin. Car c’est lui qui, in fine, finira par s’imposer pour que les nations puissent commercer à armes égales.
Comme l’a déclaré le CEO de BlackRock la semaine passée sur CNBC : « le bitcoin vous protège. Il atteindra bientôt son plafond d’émission, contrairement à l’or dont on en extrait toujours plus chaque année ».
Il est allé plus loin sur Fox News en avançant que le bitcoin « transcende les frontières » et qu’il « est plus grand que n’importe quel gouvernement ».
Tôt ou tard, les nations se rendront à l’évidence qu’il faut volontiers céder son or à qui en voudra. Il est temps d’embrasser le bitcoin.
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