BRICS : Le Brésil inflige une lourde taxe à la Chine !
Dans un contexte de concurrence internationale féroce, le Brésil a adopté une nouvelle politique qui pourrait bien redéfinir ses relations commerciales avec un partenaire de longue date, la Chine. Cette initiative qui touche l’empire du Milieu avec qui il partage le bloc BRICS s’inscrit dans une série de mesures visant à protéger les industries locales, face à un défi économique de taille. Les implications de cette décision promettent d’être vastes et profondes.
Le Brésil impose des taxes sur l’acier chinois
Le gouvernement brésilien a récemment décidé de prendre des mesures protectionnistes en imposant une taxe de 25 % sur l’acier importé de Chine au-delà d’un certain quota. Cette décision, bien que surprenante étant donné que la Chine est le premier partenaire commercial du Brésil, reflète une tentative désespérée de protéger l’industrie sidérurgique nationale. Le Brésil et la Chine, membres du bloc BRICS, entretiennent des relations commerciales solides et stratégiques. Cependant, l’afflux massif d’acier chinois en 2023 a sérieusement perturbé le marché local, plongeant le secteur sidérurgique brésilien dans une crise sans précédent.
La décision de taxer l’acier chinois vise à freiner cette concurrence jugée déloyale et à stabiliser l’industrie nationale. Le gouvernement brésilien a ciblé onze produits spécifiques du secteur sidérurgique pour cette taxe, bien que les industriels en espéraient davantage. En 2023, la surabondance d’acier chinois a conduit à la suspension temporaire des activités d’une grande entreprise sidérurgique brésilienne, entraînant le licenciement de 700 travailleurs.
Le gouvernement brésilien ne pouvait plus rester inactif alors que le secteur est en crise profonde. En imposant cette taxe, le Brésil espère redonner un souffle à son industrie sidérurgique, même si cette mesure ne satisfait pas pleinement les attentes des industriels locaux qui souhaitaient une protection plus large.
Les autres secteurs brésiliens menacés par la concurrence chinoise
L’industrie sidérurgique n’est pas la seule à souffrir de la concurrence chinoise au Brésil. Plusieurs autres secteurs économiques ressentent également la pression croissante des importations à bas coût en provenance de Chine. Le textile, les chaussures et les jouets, qui dépendent fortement d’une main-d’œuvre intensive et utilisent relativement peu de technologie, sont particulièrement vulnérables.
Ces industries exercent une pression considérable sur le gouvernement brésilien pour qu’il adopte des mesures similaires à celles imposées sur l’acier. En réponse à ces préoccupations, le Brésil a récemment mis en place une taxe sur les produits en ligne vendus à moins de 50 dollars, une décision visant principalement à protéger le secteur textile contre l’afflux de produits chinois bon marché.
Cette nouvelle taxe, bien que nécessaire pour soutenir les industries locales, a suscité un tollé parmi les consommateurs brésiliens, en particulier ceux des classes moins aisées. Les produits chinois bon marché avaient gagné en popularité en raison de leur accessibilité, et l’augmentation des prix résultant de cette taxe est perçue comme une mesure impopulaire et pénalisante pour ces consommateurs.
La décision du Brésil de taxer les importations d’acier chinois marque un tournant dans sa politique commerciale. Bien que cette mesure reflète une tentative de soutenir l’économie locale, elle pourrait compliquer les relations avec la Chine, son principal partenaire commercial et co-membre du bloc BRICS.
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Diplômé de Sciences Po Toulouse et titulaire d'une certification consultant blockchain délivrée par Alyra, j'ai rejoint l'aventure Cointribune en 2019. Convaincu du potentiel de la blockchain pour transformer de nombreux secteurs de l'économie, j'ai pris l'engagement de sensibiliser et d'informer le grand public sur cet écosystème en constante évolution. Mon objectif est de permettre à chacun de mieux comprendre la blockchain et de saisir les opportunités qu'elle offre. Je m'efforce chaque jour de fournir une analyse objective de l'actualité, de décrypter les tendances du marché, de relayer les dernières innovations technologiques et de mettre en perspective les enjeux économiques et sociétaux de cette révolution en marche.
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