BRICS : La dédollarisation, une grande farce ?

La dédollarisation, un concept récurrent dans les discussions économiques, suscite un vif débat. Tandis que certains considèrent ce mouvement mené par les BRICS comme une menace imminente pour la domination du dollar américain, des experts éminents rejettent cette idée comme étant infondée. Cet article explore pourquoi l’idée de dédollarisation est considérée comme une « grande farce » selon certains experts.

Mouvement de dédollarisation des BRICS : la position de Jeffery Christian

Jeffery Christian, un expert reconnu des machés de l’or et de l’argent, a récemment qualifié la dédollarisation de « mythe, blague et non-sens ». Selon lui, le dollar américain continue de dominer les échanges internationaux, représentant 88% des transactions mondiales. L’expert explique que la stabilité et la liquidité du dollar en font une monnaie de prédilection pour les transactions globales. Il souligne que, malgré les discussions croissantes autour du concept de dédollarisation, le monde entier utilise la monnaie américaine et « personne ne jette de l’argent ».

Jeffery Christian précise que bien qu’il y ait eu une diversification des avoirs en devises des banques centrales, cela « ne s’est pas fait au détriment du dollar, et cela ne s’éloigne pas du dollar ». Il appuie ses arguments avec des données montrant que les transactions en dollar restent largement préférées en raison de la confiance qu’elles inspirent aux investisseurs et aux gouvernements. Les tentatives de diversification vers d’autres monnaies, telles que le yuan ou les cryptomonnaies, n’ont pas atteint un niveau significatif pour remettre en cause la suprématie du dollar selon lui.

Les experts de Morgan Stanley s’en mêlent

James Lord de Morgan Stanley partage une analyse similaire à celle de Jeffery Christian. Selon lui, le concept de dédollarisation, souvent associé à l’essor des cryptomonnaies comme le bitcoin, est largement surestimé. Le dollar américain est imbattable et est destiné à rester la monnaie dominante sur le long terme. L’expert souligne que, lors de périodes de récession ou de chute des marchés boursiers mondiaux, les investisseurs préfèrent se tourner vers le dollar en raison de sa stabilité historique. Cette préférence pour le dollar renforce encore sa position centrale dans l’économie mondiale.

En outre, Lord réitère que les concurrents du dollar, tels que le yuan et le bitcoin, ne sont pas assez robustes pour rivaliser avec sa suprématie. Il mentionne que la volatilité des cryptomonnaies limite leur utilité en tant que réserve de valeur stable. Par exemple, une cryptomonnaie qui augmente rapidement de valeur est souvent conservée pour l’appréciation plutôt que pour des transactions courantes. David Adams de Morgan Stanley souligne que le meilleur résultat pour une monnaie dominante est la stabilité, une caractéristique que le dollar continue de démontrer.

Les experts estiment donc que le dollar conservera sa position de force. Selon ces spécialistes, malgré les discussions sur la dédollarisation et en dépit des multiples initiatives des BRICS, le dollar reste et restera la monnaie dominante à long terme, grâce à sa stabilité et sa fiabilité historique.