BRICS : Entre aspirations d'expansion et risques de division

Les BRICS gagnent en puissance et leur influence s’accroît. La coalition poursuit son petit bonhomme de chemin et suscite les convoitises de nombreuses nations. Certaines dissensions pourraient toutefois ébranler la dynamique du groupe dans les prochaines semaines.

L’expansion : le sujet qui pourrait diviser le groupe

L’Indonésie, le Soudan, l’Argentine, le Mexique, la liste des pays souhaitant rejoindre la coalition des BRICS est longue. Récemment, la France a également manifesté son intérêt pour les BRICS. Le président Emmanuel Macron a d’ailleurs demandé à être invité au prochain sommet de la coalition. Pour le président français, il n’est visiblement point question de rester observateur de l’ascension du groupe. Le quinzième sommet des BRICS est en effet prévu du 22 au 24 août à Johannesburg.

Parmi les nombreux sujets qu’aborderont les représentants de ces puissances émergentes, figure la question de l’expansion du groupe. Si certains pays membres sont favorables à l’idée d’une expansion, le mutisme de la Russie sur la question interpelle. Le pays n’a toujours pas affiché son soutien ni son opposition à l’idée de voir le groupe s’élargir.

« C’est un sujet très important car nous constatons que de plus en plus de pays font des déclarations sur leur intention de rejoindre les BRICS. En général, un tel intérêt pour le groupe BRICS montre le grand potentiel de l’association, son autorité croissante et, surtout, l’importance pratique de cette association » a récemment déclaré Dmitri Peskov porte-parole du Kremlin, sans donner plus de détails. Certaines sources font d’ailleurs état d’éventuels désaccords entre les membres de la coalition. Le consensus qui devrait permettre à d’autres nations d’intégrer le groupe serait loin d’être atteint.

Les déboires juridiques de Vladimir Poutine n’arrangent rien

Visé par un mandat d’arrêt international de la CPI, Vladimir Poutine ne pourra pas se rendre au prochain sommet des BRICS. Certains analystes estiment que l’absence du président russe ajoutée aux désaccords existants déjà concernant l’adhésion de nouveaux membres, pourrait conduire à une division du groupe.

Les regards sont donc désormais tournés vers les BRICS, mais particulièrement vers la Russie. Les relations du pays de Vladimir Poutine avec les autres membres du groupe et les candidats à une adhésion pourraient renseigner sur l’issue de ce dossier.

Les BRICS, qui ont annoncé le lancement de leur monnaie unique, étaient pourtant bien partis pour mener une révolution financière et bousculer l’ordre économique mondial. Ils doivent donc vite retrouver leur cohésion s’ils souhaitent toujours rivaliser avec les grands regroupements du monde.