Les marchés US en chute libre !

La Bourse américaine vient de vivre un séisme financier. En quelques heures, 3 400 milliards de dollars se sont évaporés, effaçant d’un coup les gains post-électoraux. Un scénario catastrophe qui plonge Wall Street dans une torpeur inédite. Et dans le viseur ? Donald Trump, dont les nouvelles taxes douanières ont allumé la mèche d’une crise aux répercussions mondiales. 

Wall Street en eaux troubles : l’effet domino des taxes Trump

Le S&P 500 a dévissé de 2 % dès l’ouverture, balayant comme un château de cartes les 3 400 milliards engrangés depuis l’élection de 2024.

Les indices clignotent au rouge sang sur la bourse: le Russell 2000, baromètre des entreprises locales, s’effondre de 14 % depuis novembre. Même les géants de la tech, pourtant habitués aux turbulences, vacillent. Nvidia perd 24 %, Tesla s’écrase de 45 %. La bulle spéculative a-t-elle enfin éclaté ?  

Pire, les marchés anticipent désormais trois baisses de taux de la Fed cette année, contre deux précédemment. 

Les investisseurs, pris de panique, fuient vers les valeurs refuges : l’or, les obligations d’État… et même le bitcoin, paradoxalement en rebond. 

La défiance est palpable. « Personne ne pensait que Trump irait jusqu’au bout », murmure un trader new-yorkais. Erreur. Les taxes sur le Canada et le Mexique ont transformé l’euphorie en gueule de bois financière.  

Mais le cauchemar ne s’arrête pas aux chiffres. L’inflation menace, la production industrielle stagne. Les secteurs cycliques, comme l’automobile ou l’énergie, sont laminés. Seuls les services publics et la santé résistent. Une redistribution des cartes qui révèle une économie américaine fragilisée, loin du « America First » promis.  

Guerre commerciale 2.0

La Chine n’a pas tardé à répliquer. Pékin impose désormais des droits de douane sur le soja, le porc, le bœuf et le blé américains. Une attaque ciblée, visant directement les bastions électoraux ruraux de Trump. Le soja, symbole des tensions passées, chute à 9,91 dollars le boisseau, son plus bas depuis janvier. Le maïs suit, dégringolant de 3 %. « La Chine a diversifié ses approvisionnements. Elle n’a plus besoin des fermiers US », analyse Hanver Li, de Shanghai JC Intelligence.  

Les agriculteurs américains, déjà étranglés par trois ans de revenus en baisse, redoutent le pire. Les coûts des semences et engrais flambent, les exportations vers l’Asie s’assèchent. 

En 2020, Trump avait sauvé le secteur avec des aides d’urgence. Aujourd’hui, Brooke Rollins, secrétaire à l’Agriculture, promet 30 milliards de dollars de subsides. Un pansement sur une jambe de bois, selon Dan Basse d’AgResource : « Sans un nouvel accord commercial, ces mesures ne sont qu’un leurre. »  

Et le Canada ? Ottawa contre-attaque en taxant 107 milliards de produits US, du fromage aux bonbons. Le Mexique prépare sa réponse. Résultat : le déficit commercial agricole américain atteint un record de 49 milliards. Une spirale infernale, où chaque mesure protectionniste aggrave les déséquilibres. « Cela pourrait déclencher un conflit économique bien plus large », prévient Kang Wei Cheang de StoneX.

La Bourse navigue en territoire inconnu. Entre krach éclair et guerre commerciale, les 3 400 milliards évaporés ne sont peut-être qu’un avant-goût. Trump, acculé, joue son va-tout sur une politique agressive. Mais à quel prix ? Les marchés, eux, ont déjà choisi : ils votent avec leurs portefeuilles. Et pour l’instant, le verdict est sans appel. Mme la panique sur le bitcoin atteint un seuil critique.