Bourse :  Une correction violente plane sur le cours de Nvidia !

L’envolée en bourse de Nvidia, bien que spectaculaire, inquiète. Le fabricant de puces graphiques a dépassé des géants comme Amazon ou Alphabet, et pointe désormais au troisième rang des valorisations de la tech américaine. Certains économistes, dont l’économiste Jeremy Siegel y voient les signes avant-coureurs d’un retournement brutal du marché. 

Une envolée spectaculaire qui interroge

Le parcours boursier de Nvidia tient presque du conte de fées. En seulement deux ans, l’action a été multipliée par plus de 5. La société doit ce succès foudroyant à son leadership technologique sur deux créneaux explosifs : les puces graphiques et l’intelligence artificielle.

Grâce à la pénurie mondiale de semi-conducteurs, Nvidia s’est imposé comme un acteur incontournable de ces marchés en plein essor. Ses derniers résultats trimestriels témoignent de cette croissance effrénée, avec des ventes en hausse de 61% et des bénéfices nets ont plus que doublés. De quoi enthousiasmer les investisseurs, qui se ruent en masse sur cette valeur technologique prometteuse.

Avec une capitalisation boursière frôlant les 2 000 milliards de dollars, Nvidia pèse désormais plus lourd en Bourse que des géants comme Facebook, Tesla ou Berkshire Hathaway.

Mais cette fulgurante escalade boursière sème le doute. Dans un récent commentaire, le célèbre économiste Jeremy Siegel a tiré la sonnette d’alarme : malgré des fondamentaux robustes, Nvidia pourrait être la prochaine victime d’un sévère retour de bâton spéculatif.

Un risque de correction brutale

Bien que reconnaissant le caractère « spécial » de Nvidia et le potentiel de croissance de l’entreprise à long terme, l’économiste met en garde contre un risque d’une correction brutale.

 « Il est impossible de dire quand la frénésie spéculative va cesser. Et lorsque les valorisations extrêmes se normaliseront, la baisse risque d’être soudaine et violente », prévient-il.

Pour Jeremy Siegel, « les signes avant-coureurs d’une bulle financière sont déjà présents ». La valorisation de Nvidia semble en effet déconnectée de ses performances économiques réelles. Le fabricant de puces pèse à lui seul en Bourse presque que la totalité des grandes entreprises françaises du CAC 40 !

Néanmoins, Siegel estime qu’un krach boursier n’est pas pour demain. « La croissance des bénéfices de Nvidia reste solide, cela justifie en partie les niveaux de valorisation actuels, même s’ils paraissent vertigineux », tempère-t-il.

Difficile en revanche de prédire si la frénésie spéculative autour de Nvidia perdurera ou si le titre replongera aussi sec, à l’image de nombreuses valeurs technologiques lors de l’explosion de la bulle Internet en 2000. Affaire à suivre de près…