Bourse : Tesla, symbole du déclin de l'automobile électrique américaine ?

Alors que le troisième trimestre touche à sa fin, l’heure est au bilan partiel sur le marché de la bourse. Pour Tesla, c’est la couleur rouge qui prédomine : son action TSLA a vu ses performances diminuer. Les détails !

Tesla, le cheval de fer électrifié, frappe le mur de la bourse

Elon Musk, autrefois au sommet, a dû payer le prix fort pour la descente aux enfers des actions de Tesla : il a dû céder sa place à Bernard Arnault, le patron de LVMH. Cependant, les nouvelles récentes ne lui apportent aucun répit. Le géant des véhicules électriques voit ses performances décliner de manière alarmante ces derniers temps.

Alors que les marchés boursiers entament l’année 2024 sur les chapeaux de roues, Tesla, le titan des véhicules électriques dirigé par le milliardaire excentrique Elon Musk, est en perte de vitesse. Autrefois chouchou de Wall Street, le constructeur automobile fait face à des vents contraires de plus en plus forts, précise Forbes.

La croissance des livraisons de véhicules de Tesla ralentit, tandis que ses marges bénéficiaires s’effritent, signes inquiétants pour les investisseurs. Mais derrière cette apparente débâcle se cache une réalité plus profonde, comme le souligne Toni Sacconaghi, analyste chez Bernstein.

« Le mouvement des actions de Tesla est largement justifié par la baisse des attentes fondamentales, par opposition à un mouvement plus narratif », note-t-il, faisant allusion aux fluctuations fréquentes des actions de Tesla, souvent alimentées par les gros titres associés à Musk plutôt qu’à ses résultats concrets.

Les chiffres ne mentent pas. Avec une valorisation bien au-dessus de ses concurrents du secteur automobile et même des entreprises technologiques, Tesla semble avoir atteint des sommets fragiles. Son ratio prix/bénéfices futurs est dix fois supérieur à celui de General Motors et considérablement plus élevé que celui de Nvidia, le géant de l’intelligence artificielle.

Mais ce n’est pas seulement sur les marchés que Tesla perd du terrain. La fortune de Musk, autrefois la plus importante du monde, a fondu, le reléguant au troisième rang derrière Bernard Arnault et Jeff Bezos, selon Forbes. Une chute qui en dit long sur les défis auxquels est confrontée l’icône de la technologie automobile.

La chute de Tesla : Un défi pour Musk et l’industrie automobile

Alors que la demande mondiale de véhicules électriques peine à décoller, les consommateurs restent réticents face aux coûts élevés, aggravés par la réduction des subventions gouvernementales et l’augmentation des taux d’intérêt. Dans ce contexte, Tesla, dirigé par Elon Musk, voit sa position sur les marchés de plus en plus fragilisée.

Musk, qui a investi une grande partie de sa fortune personnelle dans Tesla, subit les contrecoups de la baisse du cours de l’action de l’entreprise. Son déclin financier est d’autant plus marqué après l’annulation, en janvier, de son projet de rémunération record de 51 milliards de dollars. Avec environ 13 % des actions de Tesla, il est profondément lié au sort de l’entreprise.

L’instabilité de l’action Tesla n’est pas passée inaperçue, son cours ayant fluctué de manière spectaculaire au fil des trimestres. Après avoir atteint une capitalisation boursière de plus de 1 000 milliards de dollars, l’entreprise a connu une chute vertigineuse de 75 %, notamment en raison de la controverse entourant le rachat par Musk d’une société de médias sociaux.

Mais Tesla n’est pas seule dans la tourmente. Ses concurrents américains comme Rivian et les rivaux chinois comme NIO sont également en difficulté, avec des baisses de près de 50 % depuis le début de l’année. Fisker, autre acteur majeur du secteur, est au bord de la faillite, seulement trois ans après avoir atteint une valorisation de 8 milliards de dollars.

Dans ce paysage économique incertain, l’avenir de l’industrie automobile électrique semble plus que jamais soumis aux aléas des marchés de la bourse.