BNP Paribas s’ouvre aux cryptomonnaies et rejoint la Blockchain Onyx

L’époque où les grandes banques refusaient la négociation des tokens numériques est presque révolue. La preuve, le géant bancaire BNP Paribas décide aujourd’hui de rejoindre la blockchain Onyx de JPM. Cela signifie que les institutions bancaires commencent à s’intéresser davantage au marché des cryptomonnaies.

French banking giant @BNPParibas has joined @JPMorgan's blockchain-based Onyx network for fixed income market trading, according to a report by the FT.

By @JamieCrawleyCD https://t.co/wLgJur0uGG

— CoinDesk (@CoinDesk) May 23, 2022

BNP Paribas choisit la blockchain Onyx de JP Morgan

Concernant la blockchain Onyx, elle s’occupe du marché des rachats journaliers ou repo (Repurchase Agreement). Ce marché est évalué à environ 12 000 milliards de dollars. Depuis 2020, année de lancement d’Onyx, on peut compter jusqu’à 300 milliards de dollars d’opérations de mise en pension intrajournalière.

Récemment, la BNP Paribas a sauté le pas pour rejoindre le réseau de blockchain Onyx. Le géant bancaire européen négocie maintenant des tokens numériques sur le réseau, mais uniquement pour des prêts d’actifs à court terme. Son concurrent, Goldman Sachs (GS), utilise déjà le réseau de JP Morgan pour le trading repo depuis juin dernier.

Ainsi, les banques sont autorisées à prêter des bons du Trésor américain symboliques. Le prêt se fait à très court terme, pour quelques heures uniquement et les actifs ne quittent pas leurs bilans. Cela facilite et optimise la gestion des demandes de liquidités imposées aux institutions suite à la crise boursière de 2008.

Les investisseurs peuvent ensuite échanger les tokens contre des liquidités. Sachez qu’Onyx se sert du token de paiement numérique de JP Morgan : le JPM Coin.

Ce qu’il faut savoir sur JP Morgan

Jamie Dimon est à sa tête et ce dernier n’est pas vraiment un fan de Bitcoin. Il a même soutenu l’idée et le slogan des acteurs institutionnels qui ont décrié les cryptomonnaies en 2018. À cette époque, leur slogan était « blockchain, pas Bitcoin » et Jamie Dimon partageait la même opinion. Tout comme les autres, il considérait Bitcoin comme un actif « sans valeur ». Par conséquent, le fait que JP Morgan Asset management adopte la blockchain a quelque peu étonné les investisseurs.

Toutefois, JPM Coin est bien différent de Bitcoin ou d’Ethereum sur quelques points majeurs. D’abord, contrairement à JPM Coin, Bitcoin et Ethereum sont des réseaux publics décentralisés. De ce fait, ils sont accessibles à tous les investisseurs disposant des équipements nécessaires. Quant à JP Morgan, il a le contrôle absolu de ce qui valide les transactions Onyx. Puis, il sélectionne les institutions qui disposent du droit d’accéder à son réseau.

En août 2020, JP Morgan a développé puis a vendu Quorum au grand Ethereum ConSensys. Quorum est une plateforme de blockchain d’entreprise open source. En apparence, JP Morgan se montre sceptique face à l’évolution des cryptomonnaies et des réseaux publics décentralisés. Mais au fond, on constate que JP Morgan fait doucement des incursions dans la cryptomonnaie. La preuve, c’est qu’il commence déjà à permettre à ses riches clients d’accéder à quelques fonds cryptographiques incluant un fonds Bitcoin. JP Morgan a également réalisé un investissement stratégique auprès de TRM Labs, une société d’analyse de blockchain située à San Francisco.

Conclusion

Bref, le deuxième plus important groupe bancaire de l’Europe, BNP Paribas rejoint finalement le réseau blockchain de JP Morgan. De son côté, JP Morgan, avec Jamie Dimon à sa tête, s’oriente progressivement, mais inévitablement vers le marché des cryptomonnaies.