Blockchain & inclusivité : Les nouvelles technologies peuvent-elles aider la communauté LGBTQ+ ? - Part 3

La technologie blockchain a permis de révolutionner de nombreux secteurs depuis sa création. On parle souvent de son impact dans l’industrie des finances traditionnelles et des changements qu’elle apporte dans le domaine de l’art. Mais un sujet reste cependant peu abordé : quel impact la blockchain peut-elle avoir sur l’inclusivité ? Comment cette révolution peut-elle être mise au service du bien commun et de l’inclusion des différentes communautés ? C’est ce que nous allons aborder dans « Blockchain & inclusivité ». Pour cette première série, nous allons nous intéresser au lien entre les nouvelles technologies et la communauté LGBTQ+, à travers une série d’interviews avec de grands noms de l’univers blockchain. Aujourd’hui, nous nous intéresserons aux avis de Eloisa Marchesoni, Giacomo Arcaro et Jarrell James. C’est parti !

Eloisa Marchesoni, conseillère ICO, IEO et STO :

Eloisa est également la cofondatrice de Blackchain, une société de conseil en gestion axée sur l’industrie de la blockchain.

« La surveillance et la censure en ligne ont jeté une ombre sur cette communauté marginalisée.

Famiee Project, basé à Tokyo, a commencé à délivrer des certificats de partenariat reposant sur la blockchain pour les couples de même sexe au début de 2021. Pour faire une demande de certificat, les couples doivent télécharger une application, vérifier leurs données personnelles et signer une déclaration. L’utilisation de la blockchain signifie que les données ne sont pas modifiées et que le système fonctionne sans aucun propriétaire central, gardant les données accessibles à la famille et ses prochaines générations. Qu’il s’agisse des prestations au conjoint de l’employeur, y compris le congé parental et l’assurance-vie, ou de l’obtention de la permission des propriétaires pour vivre sous le même toit, les avantages pratiques dont bénéficient les couples en obtenant une preuve de mariage peuvent avoir un impact concret sur la vie et les finances des partenaires LGBTQ+.

Les projets pour le LGBT token vont bien au-delà de la simple création d’une cryptomonnaie, avec des objectifs tels que :

• Utiliser le LGBT token pour acheter des billets d’avion à des utilisateurs homosexuels en danger afin qu’ils puissent s’échapper.
• Financer directement les organisations LGBTQ+ sans que les fonds soient bloqués par les gouvernements anti-LGBTQ+.
• Permettre l’accès à des tests de dépistage du VIH fiables et abordables sans avoir à se rendre dans un centre de soins difficile d’accès et risquer d’être sorti de force du placard
• Acheter des billets pour des événements par le biais d’une application, accéder à des événements avec un QR code, tout en protégeant les identités.

Trouver un moyen de transférer de l’argent qui ne nécessite pas l’approbation d’un gouvernement qui peut proscrire le fait d’être LGBTQ+ est crucial aujourd’hui. »

Giacomo Arcaro, growth hacker européen :

Giacomo est également le directeur marketing de Blackchain, une société de conseil en gestion axée sur l’industrie de la blockchain.

« L’un des cas d’utilisation de la blockchain qui doit encore être adopté en masse est la confidentialité des données. Si vous naviguez sur Google Chrome, ce dernier vous observe et collecte vos données. À tout moment, un gouvernement oppressif peut ordonner à Google de lui remettre vos données pour savoir ce que vous avez consulté. Des navigateurs tels que Brave vous permettent de stocker vos données sur une blockchain et, comme vous êtes propriétaire de vos clés privées, aucun tiers ne peut intervenir et jeter un coup d’œil.

Les blockchains sont décentralisées et cryptées, vos données sont donc protégées à 100 % tant que vous possédez les clés privées et que vous les gardez en sécurité afin qu’aucun gouvernement oppressif ne puisse y avoir accès. Cet aspect de confidentialité des données de la blockchain va sans aucun doute être de plus en plus exploitée, à mesure que les entités centralisées gagnent de plus en plus de pouvoir.

Les protections évidentes permettent aux membres de la communauté LGBTQ+ de ne plus craindre les moteurs de recherche, puisqu’ils peuvent naviguer librement sans que des entités ne s’y immiscent. Les protections des données leur permettent également d’acheter des articles à leur guise, sans courir le risque d’être interceptés, ce qui donne à la communauté LGBTQ+ un pouvoir économique tout en renforçant la protection de leur vie privée. »

Jarrell James de cLabs :

Giacomo est également le directeur marketing de Blackchain, une société de conseil en gestion axée sur l’industrie de la blockchain.

Jarrell fait partie de l’équipe des relations avec les développeurs chez cLabs et est membre de Alliance for Prosperity. Il fait aussi partie de la communauté qui travaille sur Celo – une plateforme ouverte et décentralisée conçue pour soutenir les stablecoins et les actifs tokenisés.

« Il existe un certain nombre de technologies émergentes qui sont en mesure d’améliorer la vie des personnes appartenant à la communauté LGBTQ+, et, de manière générale, de toute personne privée de ses droits. Lors de leur création, les groupes Facebook ont permis à des millions de personnes queer du monde entier de s’organiser et de se créer un espace, puis de lutter pour une législation qui reflète leur réalité. Dans la même veine, l’utilisation des transactions mobiles Peer-to-Peer est très prometteuse pour aider les personnes queer qui cherchent à financer une transition tout en restant anonymes ou à collecter des fonds pour quitter une situation oppressive, quelle qu’elle soit.

En outre, des projets tels que Mirror permettent non seulement aux personnes d’être entendues, mais aussi d’être rémunérées en toute sécurité et en temps réel. Et cela, simplement en étant elles-mêmes et en partageant leurs expériences avec le monde à travers l’écriture. Bon nombre des communautés décentralisées qui construisent des écosystèmes technologiques, comme Ethereum et Celo, sont particulièrement inclusives et conçues pour faire entendre ces voix des quatre coins du monde. »

Nous voici arrivé·es à la fin de cette troisième partie de notre série d’articles « Blockchain & inclusivité : Les nouvelles technologies peuvent-elles aider la communauté LGBTQ+ ? ». D’autres interventions d’actrices et d’acteurs de la blockchain vous attendent dans les semaines à venir, alors gardez un œil ouvert et à la semaine prochaine !

Cet article a été initialement publié le 14 août 2021 sur Cointelegraph.

Les citations ont été éditées et condensées. Les points de vue, réflexions et opinions exprimées ici n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent ni ne représentent nécessairement les points de vue et opinions de Cointelegraph et Cointribune.