Block sondage - Pourquoi les gens achètent-ils du bitcoin ?
Block, la société de Jack Dorsey, a publié une étude intitulée « Bitcoin : Connaissance et perception ». L’objectif de ce sondage était d’en savoir plus sur les raisons qui incitent les gens à utiliser le bitcoin à travers différentes géographies, sexes et âges.
Pourquoi les gens achètent-ils du bitcoin ?
Créé à l’origine comme une monnaie pour l’internet, le bitcoin fut défini par Satoshi Nakamoto comme : A Peer-to-Peer Electronic Cash System. C’est-à-dire une monnaie n’ayant pas besoin de banques pour tenir les comptes. Nous avons tendance à l’oublier, tant le récit dominant porte surtout sur son potentiel d’appréciation. Mais le bitcoin n’est pas qu’une réserve de valeur. Il est aussi un système de paiement. Deux-en-un.
En début d’année 2022, Block s’est associé à Wakefield Research pour réaliser un sondage auprès de 9 500 personnes dans 14 pays d’Amérique (nord et sud), de l’EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique) et d’Asie.
Parmi les sondés, 2 375 personnes l’ont été en Amérique, 4 360 en EMEA et 2 860 en Asie. Il y avait également 100 propriétaires de bitcoin par région.
Il en ressort que nombreux sont ceux qui n’oublient pas que le bitcoin est aussi un moyen de paiement, conformément à ses principes fondateurs. Qu’il s’agisse d’envoyer de l’argent à sa famille ou d’acheter des biens et des services.
Les personnes ayant des revenus inférieurs à la moyenne indiquent plus fréquemment qu’elles l’utilisent pour transférer de l’argent. La tendance est nette dans les pays affichant le PIB par habitant le moins élevé et dont une bonne partie des revenus proviennent de la diaspora (remittances en anglais).
Il est par ailleurs intéressant de noter que 47 % des femmes estiment que pouvoir envoyer de l’argent à d’autres personnes est une bonne raison d’acheter du bitcoin. Contre 27 % des hommes qui le voient davantage comme un investissement.
Dans l’ensemble, la raison la plus courante d’acheter des bitcoins reste son potentiel d’appréciation. Surtout pour ceux ayant des revenus élevés (diversification des investissements, couverture contre l’inflation, potentiel d’appréciation).
Sans grande surprise encore, ceux pour qui la protection contre l’inflation est une bonne raison d’acheter du bitcoin vivent dans des pays où l’inflation est élevée, Argentine en tête. Là-bas, l’inflation atteint 70 % par an. Soit une baisse de 41 % du pouvoir d’achat chaque année. Toute épargne y étant impossible, il faut vivre au jour le jour.
Il y a donc de bonnes raisons de penser que le bitcoin s’appréciera parallèlement à l’inflation qui s’empare désormais aussi de l’occident. Elle atteint déjà 20 % par an en Estonie, pays membre de l’UE. Voire 73 % en Turquie, pays membre du G20.
Bitcoin, un club sélect ?
S’il est vrai que les hommes possèdent plus de BTC que les femmes en Amérique, cela n’est plus vrai à partir d’un certain niveau de culture général. Dit autrement, les femmes appartenant aux hautes catégories socioprofessionnelles possèdent autant de BTC que leurs homologues masculins.
À savoir si la communauté bitcoin est un groupe sélect, les réponses ont été similaires quels que soient les revenus, le sexe et l’âge. Cela dit, les choses varient beaucoup d’un pays à l’autre. Les répondants Indiens, Anglais et Australiens se sentent exclus de la communauté bitcoin. Mais ce n’est pas le cas en Afrique du Sud, en Argentine ainsi qu’en Chine.
À tort ou à raison… L’étude souligne en effet que sur le continent américain, seulement 33 % de ceux qui connaissent un ou des bitcoiners disent se sentir exclus, contre 54 % chez ceux qui n’en connaissent pas.
Il n’y a pas de réelle différence entre les sexes parmi ceux qui sont optimistes et ceux qui ne le sont pas. Plus on se renseigne sur le bitcoin et plus on a une vision positive quant à l’avenir du bitcoin. Tout simplement.
Les personnes à revenus élevés sont plus optimistes que les personnes à faibles revenus (46 % contre 37 %), et ce, dans toutes les régions du monde.
De manière intéressante, cet écart d’optimisme disparaît complètement si l’on ne prend pas en compte l’opinion de ceux qui ne savent rien sur les cryptomonnaies.
Notons tout de même que les milléniaux (personnes nées entre 1984 et 1996) sont les plus optimistes. Les baby-boomers le sont moins, mais la différence n’est pas radicale.
Le Nigeria, l’Inde, le Vietnam et l’Argentine ont les taux les plus élevés d’optimisme quant à l’avenir du bitcoin.
Enfin, l’étude montre que le pouvoir du bouche-à-oreille est très important. 73 % de ceux qui connaissent un bitcoiner disent qu’ils achèteront du bitcoin au cours des 12 prochains mois, contre seulement 37 % pour ceux qui ne connaissent personne.
Le fait de ne pas avoir de connaissances sur le bitcoin est de loin la plus la raison la plus commune de ne pas l’acheter. La volatilité des prix, le risque de se faire voler ses BTC et l’incertitude liée aux réglementations sont aussi fréquemment cités.
Près d’un tiers des répondants estiment aussi que le BTC est trop cher, ne sachant probablement pas qu’il est possible d’acheter une fraction de BTC…
Terminons en précisant que 88 % des sondés avaient entendu parler du bitcoin, contre 43 % d’ethereum, 31 % de dogecoin ou encore 15 % du ripple. Dans l’ensemble, toutes ces informations collent avec le récent sondage de la BCE.
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