BlackRock voit le bitcoin comme une monnaie de réserve internationale
BlackRock a publié un rapport élogieux sur le bitcoin. Le fonds géant y caresse l’idée qu’il puisse devenir la monnaie de réserve internationale.
Bitcoin Risk ‘on’ ou ‘off’ ?
BlackRock estime que par sa nature d’actif mondial, décentralisé, à la masse monétaire fixe et apatride, le bitcoin présente des facteurs de risque et de rendement distincts des classes d’actifs traditionnelles.
Le rapport avance qu’à long terme, le bitcoin sera fondamentalement décorrélé des autres actifs. Si le bitcoin souffre souvent lorsque la bourse chute brusquement, les auteurs font toutefois remarquer que le cours du bitcoin « rebondit généralement en l’espace de trois jours ».
« Les fondamentaux finissent par l’emporter sur les réactions à court terme des traders qui utilisent des effets de levier. Comme dit Warren Buffett, le marché boursier est un système permettant de transférer l’argent de l’impatient au patient. Ce dicton semble aussi s’appliquer au bitcoin. »
En effet, le bitcoin a fait bien mieux toutes les grandes catégories d’actifs au cours de sept des dix dernières années. Son rendement annualisé fut de plus de 100 % par an au cours de la dernière décennie.
Cela dit, il fut également l’actif le moins performant au cours des trois autres de ces dix années, avec quatre baisses de plus de 50 %. Mais « il a montré sa capacité à se remettre de ces baisses pour atteindre de nouveaux sommets », peut-on lire.
Le bitcoin est-il un actif « à risque » ou « sans risque » ? Difficile de trancher sur la question. Pour Blackrock, bien que le bitcoin soit volatil, ses rendements historiques à long terme ont été largement supérieurs à ceux de toutes les principales classes d’actifs.
Dit autrement, son « Sharpe ratio » est respectable. C’est-à-dire le ratio [rendement / volatilité]. Plus ce ratio est élevé, mieux c’est.
Le bitcoin profite de l’instabilité des États-Unis
BlackRock remarque que la nature du bitcoin incite certains investisseurs à le considérer comme une valeur refuge dans les périodes de stress, notamment lors d’évènements géopolitiques perturbateurs.
La raison étant que « le bitcoin, première alternative monétaire fixe, décentralisée et apatride à être largement adoptée au niveau mondial, ne présente pas de risque de contrepartie, ne dépend d’aucun système centralisé et n’est pas tributaire du destin d’un pays en particulier ».
« Ces propriétés en font un actif largement détaché (sur le plan des fondamentaux) de certains facteurs de risque macroéconomiques critiques, notamment les crises du système bancaire, les crises de la dette souveraine, la dépréciation de la monnaie, les perturbations géopolitiques et d’autres risques politiques et économiques propres à chaque pays. »
En somme, BlackRock estime qu’à long terme, la trajectoire de d’adoption du bitcoin sera probablement déterminée par le degré d’inquiétude croissante et décroissante concernant l’instabilité monétaire mondiale et les désaccords géopolitiques. L’hégémonie monétaire américaine sera un facteur important dans l’équation :
« Les inquiétudes croissantes aux États-Unis et à l’étranger concernant l’état des déficits et de la dette du gouvernement fédéral américain ont renforcé l’attrait des actifs de réserve alternatifs potentiels en tant que couverture potentielle contre d’éventuels évènements futurs affectant le dollar américain. […] D’après l’expérience que nous avons acquise jusqu’à présent auprès de nos clients, cela explique en grande partie l’intérêt croissant des institutions pour le bitcoin. »
D’où le fait que Donald Trump soit d’avis de créer une réserve stratégique de bitcoin avant que le reste du monde ne l’utilise à place du dollar. Le Bitcoin est en effet un concurrent direct pour le titre de monnaie de réserve internationale.
A ce titre, ne manquait pas notre article : « Dollar – Trump menace les BRICS ».
Une percée technologique et une monnaie de réserve internationale
Autre bonne feuille du rapport, celle sur la description technologique du bitcoin. Il est appréciable que de grandes institutions avouent clairement que le bitcoin est une percée technologique majeure. Et de ce fait, que nous ne reviendrons pas en arrière…
Nous pouvons lire que « l’innovation technologique réside dans la création d’une forme de monnaie numérique, mondiale, à la masse monétaire fixe, décentralisée et résistante à la censure ».
Grâce à ces caractéristiques, le bitcoin a permis de résoudre de nombreux problèmes auxquels d’autres formes de monnaie se sont heurtées :
1) La masse monétaire est fixée à 21 millions d’unités.
2) Sa nature mondiale et numérique signifie qu’il peut être transporté n’importe où dans le monde en temps quasi réel à un coût proche de zéro. Le bitcoin transcende les frictions longtemps inhérentes au transfert de valeur à travers les frontières politiques.
3) Sa nature décentralisée et résistant à la censure en a fait le premier système monétaire véritablement libre d’accès au monde
Le plus grand fonds d’investissement au monde estime que le bitcoin est « une technologie émergente qui n’en est qu’au début de son parcours d’adoption et qui pourrait devenir une monnaie de paiement internationale ainsi qu’une réserve de valeur ».
Oui, le bitcoin peut devenir la monnaie de réserve. Il est temps que la monnaie internationale n’offre de privilège à personne et que toutes les nations commercent à armes égales. Comment apaiserons-nous les tensions géopolitiques autrement ?
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