Bitcoin, une unité de compte ? Prospera (Honduras) en route pour la liberté financière
Prospera n’a pas la même popularité que le Salvador en terme d’adoption du bitcoin comme monnaie légale, mais n’a pas manqué les feux des projecteurs depuis avril 2022. En ce moment, cette ZEDE a fait un nouveau pas en avant avec la reine des cryptomonnaies : son acceptation en tant qu’unité de compte.
Bitcoin devient une « unité de compte » à Prospera (Honduras)
Influencé par le Salvador, le Honduras s’est lancé dans l’aventure Bitcoin en avril 2022 après avoir vu son premier guichet BTC installé sur son sol un an plus tôt. Certes, cela n’a pas la même ampleur comme l’initiative du gouvernement de Nayib Bukele, mais l’idée d’instaurer une zone économique spéciale favorable au bitcoin comme Prospera, une ville située sur l’île de Roatan, est très originale.
« Après avoir adopté le bitcoin comme monnaie légale en 2022, Prospera, une zone économique spéciale du Honduras, reconnaît désormais le bitcoin comme unité de compte. »
Cointelegraph a rapporté que Jorge Colindres, commissaire aux impôts de Prospera, considère la qualification du bitcoin en tant qu’« unité de compte » comme une émancipation financière et monétaire des personnes vivant dans cette zone d’emploi et de développement économique (ZEDE). En d’autres termes, le BTC s’offre ce nouveau statut : une unité de mesure de la valeur marchande des biens et des services.
« Dans la ZEDE Prospera, nous croyons au droit à la liberté financière et à la liberté monétaire. Les gens devraient être libres d’effectuer des transactions, de faire leur comptabilité et de déclarer leurs impôts dans la devise de leur choix », précise M. Colindres, initiateur de ce projet.
Ainsi, Prospera ZEDE se rapproche de plus en plus des « régimes spéciaux les plus compétitifs » d’Amérique latine tant rêvés par J. Colindres. Avec 100 millions de dollars d’entrant pendant 3 ans, et plus de 3 000 emplois créés, l’idée ne manque pas de bénéfices, on dirait.
Un paradis économique en construction
Pour son président Joel Bomgar, Prospéra est à la fois « un environnement favorable aux bitcoins (BTC) » et « une certitude réglementaire qui permet aux gens de construire avec des bitcoins sans s’inquiéter de savoir si un régulateur va intervenir un jour et changer toutes les règles ». Autrement dit, une ville libertaire en bord de mer.
Toutefois, ce rêve éveillé de ZEDE a ses limites. D’abord, il y a lieu de citer le conflit avec les villageois voisins de Crawfish Rock pour des raisons d’accès à l’eau courante. Le congrès hondurien, dirigé par Xiomara Castro, a dû se rallier à leur cause et a voté à l’unanimité la fin des ZEDE. Sauf que plusieurs millions de dollars ont déjà été investis. Le bras de fer s’y annonce très rude.
Or cette nouvelle étape franchie par M. Colindres et son équipe signifie qu’en quelque sorte Prospera veut évoluer à côté de Madere (Portugal) en tant que promoteur du bitcoin.
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