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Bitcoin : Un macroéconomiste clame être Satoshi Nakamoto, mais les doutes persistent

19h00 ▪ 5 min de lecture ▪ par Luc Jose A.
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Le voile sur l’identité de Satoshi Nakamoto, créateur anonyme du Bitcoin, pourrait-il enfin être levé ? C’est du moins ce qu’affirme Stephen Mollah, un macroéconomiste britannique d’origine asiatique, lors d’une annonce inattendue à Londres ce jeudi 31 octobre 2024. Dans un monde crypto où chaque rumeur peut déstabiliser les marchés et raviver les débats, la prétention d’un homme à être le mystérieux inventeur du Bitcoin suscite un intérêt particulier, entre fascination et scepticisme. Alors que le débat autour de la vraie identité de Satoshi Nakamoto continue de captiver les experts et les investisseurs, cette revendication pourrait bien rouvrir la chasse à l’un des secrets les mieux gardés de l’univers financier moderne.

Le mystère autour de l’identité de Satoshi Nakamoto, le créateur du Bitcoin. Elle évoque l’allure et le scepticisme entourant cette figure énigmatique, avec un cadre évoquant à la fois la confidentialité et le contexte londonien de l’annonce.

Les revendications de Stephen Mollah, autoproclamé Satoshi Nakamoto

Ce jeudi, lors d’un événement organisé au Frontline Club de Londres, Stephen Mollah s’est avancé pour déclarer haut et fort : « Je suis Satoshi Nakamoto ». Une telle affirmation, aussi audacieuse qu’inattendue, s’est accompagnée d’une promesse de « démonstration en direct » censée prouver son identité. Dans un ton affirmatif, Mollah a expliqué qu’il avait déjà tenté par le passé de révéler sa véritable identité, mais aurait été « empêché » par des forces externes. Il ajoute qu’une interview non diffusée avec la BBC devait en apporter la preuve. Le public, cependant, est resté sceptique, d’autant que les informations fournies par Mollah manquaient de fondement technique. En effet, l’événement a rapidement pris une tournure inattendue lorsqu’il a présenté des captures d’écran « faciles à falsifier », comme l’a noté Joe Tidy, un journaliste de la BBC présent sur place.

Les participants, ayant payé près de 500 £ pour assister à l’événement, sont devenus impatients face aux difficultés techniques de Mollah, qui n’a pas réussi à produire de preuves concrètes. Charles Anderson, identifié comme son « responsable des relations publiques » et organisateur de l’événement, a pourtant affirmé avoir vu des preuves et soutient les déclarations de Mollah, mais aucun élément probant n’a été présenté. Le manque de rigueur dans les preuves fournies, comme des captures d’écran sans vérification externe, a suscité davantage de méfiance que de conviction parmi l’assistance, prête à voir des informations irréfutables comme un déplacement de Bitcoin depuis le bloc Genesis.

La promesse d’une preuve ultime et les questions soulevées

Face aux critiques, Mollah a insisté sur le fait qu’il serait bientôt en mesure de fournir une preuve indiscutable : le déplacement de Bitcoin depuis le fameux bloc Genesis, une manœuvre technique que seul le véritable créateur du Bitcoin pourrait accomplir. « Le Bitcoin du bloc Genesis ne peut pas être déplacé aussi simplement que vous le pensez », a-t-il expliqué. Il promet qu’une conférence de presse officielle dévoilerait ce transfert symbolique « très prochainement ». Cette annonce, bien que prometteuse, a laissé les observateurs sceptiques. Ils rappellent que plusieurs « Faketoshis » ont déjà avancé des déclarations similaires sans jamais parvenir à apporter la moindre preuve tangible.

Le cas de Mollah est également complexe en raison de ses nombreuses autres affirmations peu conventionnelles. En plus de revendiquer la paternité du Bitcoin, il affirme avoir inventé le logo de Twitter, l’Eurobond et même l’outil de langage ChatGPT. Ces déclarations, qui s’ajoutent aux précédentes revendications de Mollah sur LinkedIn, où il liste le livre blanc du Bitcoin comme une de ses publications et mentionne des brevets de blockchain, n’ont fait qu’intensifier les doutes quant à la crédibilité de son discours. À travers une promesse de preuve décisive mais sans échéance précise, Mollah maintient le suspense tout en alimentant une fois de plus le mythe autour de l’identité de Satoshi.

Bien que la communauté crypto reste divisée entre fascination et incrédulité, l’affaire Mollah rappelle combien l’identité de Satoshi Nakamoto reste un mystère captivant. Si Mollah tient ses promesses et fournit des preuves tangibles lors d’une future conférence, il pourrait redéfinir l’histoire du Bitcoin. Mais en l’absence de faits concrets, cette revendication ne fait que réactiver les spéculations sur la véritable identité de Satoshi, une énigme qui continue de faire vibrer le monde de la crypto et pourrait bien rester sans réponse.

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Luc Jose A. avatar
Luc Jose A.

Diplômé de Sciences Po Toulouse et titulaire d'une certification consultant blockchain délivrée par Alyra, j'ai rejoint l'aventure Cointribune en 2019. Convaincu du potentiel de la blockchain pour transformer de nombreux secteurs de l'économie, j'ai pris l'engagement de sensibiliser et d'informer le grand public sur cet écosystème en constante évolution. Mon objectif est de permettre à chacun de mieux comprendre la blockchain et de saisir les opportunités qu'elle offre. Je m'efforce chaque jour de fournir une analyse objective de l'actualité, de décrypter les tendances du marché, de relayer les dernières innovations technologiques et de mettre en perspective les enjeux économiques et sociétaux de cette révolution en marche.

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