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Bitcoin (BTC) - Semaine 39

mar 27 Sep 2022 ▪ 9 min de lecture ▪ par Nicolas T.

Guerre nucléaire, sabotages de gazoducs, victoire des eurosceptiques en Italie, explosion des taux d’emprunt, écroulement des monnaies, inflation. Keep calm & buy Bitcoin.

bitcoin dollar yen euro

Fratelli d’Italia

Le taux d’emprunt à 10 ans du gouvernement italien est au plus haut depuis la crise de la dette européenne de 2014. Nous avons touché 4.75 % dans le sillage de la victoire de la coalition des partis de la droite italienne Fratelli d’Italia.

Les frères d’Italie, emmenés par Giorgia Meloni, ont remporté 26 % des voix, faisant de la romaine la première femme Première ministre. La troisième plus grande économie d’Europe est désormais dirigée par une eurosceptique qui hérite d’une dette représentant 25 % de tous les arriérés de la Zone Euro.

« Anti-globaliste » en apparence, Giorgia Meloni a toutefois déclaré qu’elle continuerait à soutenir l’Ukraine. Elle est également revenue sur ses déclarations précédentes en affirmant qu’elle soutient sans équivoque l’appartenance de l’Italie à la zone euro.

Son programme électoral, signé par ‘frères’ Salvini et Berlusconi, promet également « le respect des engagements [de l’Italie] en tant que membre de l’OTAN » et « l’adhésion totale à l’intégration européenne »…

Quelle est la communication de façade dans cette histoire? L’Italexit est-il plus proche que jamais, ou pas du tout ? Quoi qu’il en soit, il faut dire que Berlusconi et Salvini (lega parti) ont tous deux des liens avec le président russe. Salvini a condamné les sanctions contre Moscou.

Berlusconi a lui des mots charitables à l’égard de Vladimir Poutine, arguant que ce dernier a été « poussé » à envahir l’Ukraine. Il cavaliere a cependant mis de l’eau dans son vin ce weekend en disant que son point de vue avait été « trop simplifié ». « L’agression de l’Ukraine est injustifiable et inacceptable, notre position (de son parti Forza Italia) est claire », a-t-il déclaré. « Nous serons toujours avec l’UE et l’OTAN. »

Et alors que le Kremlin a coupé les ponts avec l’Élysée, la botte va probablement devenir l’interlocuteur privilégié de la Russie qui mobilise 300 000 réservistes et menace d’utiliser le feu nucléaire. « Ce n’est certainement pas du bluff », a déclaré l’ancien président russe Dmitri Medvedev.

Le renseignement ukrainien s’attend à ce que le Kremlin mène « des cyberattaques massives contre les infrastructures critiques des entreprises ukrainiennes et de ses alliés ». « Les attaques viseront les entreprises du secteur de l’énergie », peut-on lire dans son dernier rapport.

Il faut donc s’attendre à davantage d’inflation, d’autant plus que le pipeline sous-marin NordStream vient d’être saboté. Il sera donc physiquement impossible pour l’UE de retourner sa veste cet hiver, lorsque la population sera dans la rue pour réclamer la fin des sanctions contre la Russie.

EN passant, voici ce que nous dit Bank of America sur l’inflation :

« Une fois que l’inflation annuelle dépasse 5 % dans les économies avancées, il faut en moyenne 10 ans pour qu’elle redescende à 2 % » – BofA

Tout cela pour dire que cette Europe de la guerre est l’occasion rêvée pour Rome de quitter le navire. La monnaie unique en prendrait pour son grade. Nous écrivions à ce propos il y a deux ans :

« En sortant de la zone euro, l’Italie sonnera la fin de la seconde monnaie de réserve internationale. Dans un contexte de démondialisation et de dédollarisation, cet appel d’air devra être comblé. On voit mal comment le Bitcoin ne pourrait pas gagner du galon. »

Chaos sur les marchés

L’euro continue sa décrue face au dollar. Un euro vaut désormais 0.96 dollar. Au plus bas depuis 2002.

Le yen perd lui 20 % sur un an. La banque centrale du Japon (BoJ) a été forcée d’intervenir sur le marché des changes. Ce n’était plus arrivé depuis 1998, lors de la crise financière asiatique.

La monnaie nippone plonge car la FED remonte ses taux alors que la BoJ s’y refuse. Et pour cause, la dette publique japonaise atteint 266 % du PIB. Remonter les taux reviendrait à faire défaut puisque les intérêts deviendraient tout simplement impossibles à payer.

La livre Sterling est au plus bas depuis 37 ans… En baisse de 12 % depuis que le gouverneur de la Banque d’Angleterre a conseillé aux bitcoiners de se préparer à « tout perdre ».

« Les volumes de Bitcoin contre GBP étaient de 881 millions de dollars US hier. Quand une monnaie FIAT est menacée, les investisseurs commencent à favoriser le Bitcoin. »

La City de Londres n’a pas apprécié les réductions d’impôts radicales décidées par Kwasi Kwarteng, le nouveau chancelier de l’Échiquier.

En effet, moins de rentrées fiscales signifie plus de dettes pour financer le budget. Une dette très chère puisque la Banque d’Angleterre envisage de remonter son taux directeur à 6 %, ce qui se soldera in fine par encore plus de dette.

Ainsi, à long terme, la hausse du loyer de l’argent n’est pas une menace pour le bitcoin. Cela ne fera qu’accélérer la fuite en avant ponzienne puisque les Etats ne réduiront pas leurs dépenses. Le royaume-Uni a déjà déclaré qu’il empruntera plus de 60 milliards de livres pour payer la facture énergétique.

Autant d’argent qu’il faudra bien imprimer, encore…

Les États-Unis, bien qu’auto-suffisants en énergie, ne sont pas en reste. La dette atteint 30 000 milliards de dollars. Ce qui représente 245 191 dollars par contribuable américain.

Ajoutez les dettes des États et des collectivités locales. Plus toutes les promesses non financées (retraites). Plus la dette personnelle. Et vous obtenez un grand total de 851 223 dollars de dettes par citoyen américain. Ou encore 2,2 millions de dollars par contribuable américain.

De quoi mettre l’abysse en perspective… Si bien qu’il n’y a pas 36 scénarios pour ne pas se laisser submerger par la dette :

  • 1ère méthode : Réduire la taille des États.
  • 2ème méthode : Faire défaut sur la dette. Cela signifie la ruine des épargnants et l’hyperinflation. Il s’ensuivrait une chute colossale de la production, des famines et un chômage de masse.
  • 3ème méthode : Entretenir une inflation forte (entre 10 % et 20%) pendant une décennie ou plus (guerres, pénuries d’énergie, cyberattaques, sabotages, tout est bon à prendre…).

L’inflation a cet effet de réduire le poids de la dette par rapport au PIB car elle booste les recettes de TVA tout en augmentant artificiellement le PIB. Mais la dette nominale ne recule pas, précisons-le.

Nous sommes au début d’une spoliation de l’épargne et d’une réduction drastique du pouvoir d’achat. Il est également possible que le système monétaire s’effondre dans un grand Great Reset dont émergeraient des politiques extrêmement autoritaires du type CBDC (Central Bank Digital Currency)…

À ce propos, Jerome Powell a déclaré cette semaine que la CBDC ne sera pas anonyme. Christine Lagarde pense quant à elle que la CBDC est essentielle pour ne pas revenir à l’époque du « free banking », lorsqu’il n’y avait pas de banque centrale.

« La directrice de la BCE, Mme Lagarde, dit qu’elle n’aimerait pas voir émerger une nouvelle époque de « free banking » à cause des crypto-monnaies.
Les monnaies numériques des banques centrales (CBDC) sont nécessaires pour maintenir le rôle des banques centrales. »

Il est temps de sortir son argent de ce système financier poussé au bord du gouffre inflationniste par des prix de l’énergie insoutenables.

La majorité des politiques publiques créent la stagflation et il n’y a pas grand-chose que nous puissions faire contre ça. La seule chose à faire est d’acheter du bitcoin et de tenir jusqu’à ce que le reste du monde réalise que le Bitcoin est la meilleure réserve de valeur mondiale.

Résumé du rapport On-chain Bitcoin de Glassnode

Parmi les informations intéressantes du rapport, notons que le rythme d’adoption du bitcoin est passé en dessous du niveau atteint lors du grand exode de mineurs chinois en mai 2021. Dit autrement, le bull run n’est pas encore en vue, faute de nouveaux bitcoiners.

Néanmoins, une autre métrique se veut prometteuse : le volume médian des transactions. Une augmentation de ce volume signifie généralement une augmentation de la participation des particuliers.

Le déclin de ces volumes est en train de s’arrêter. Ce qui indique « que le réseau est proche d’une désintoxication complète des spéculateurs ». Le terrain se prépare donc pour… la prochaine vague spéculative… Aka, le bull run.

Bitcoin : Median Transfer volume
Volume médian des transactions en bitcoin

A mardi prochain pour commenter les actualités géopolitique et monétaire liées au Bitcoin.

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Nicolas T.

Reporting on Bitcoin, "the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy".

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