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Bitcoin investit la scène politique

dim 28 Juil 2024 ▪ 18 min de lecture ▪ par Ralph R.
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« Si vous ne vous occupez pas de la politique, elle s’occupera de vous ». Aurore Galves Orjol, candidate sans étiquette dans la 8ème circonscription de l’Isère aux élections législatives françaises anticipées, l’a parfaitement compris. Son objectif ? Imposer le Bitcoin dans le débat politique et apporter un éclairage sur cette révolution numérique, financière, écologique et sociétale. Le chaos des élections législatives en France confirme que les systèmes politiques sont à bout de course. Les élites sont déconnectées de la société, et les citoyens ne se reconnaissent plus dans les différents courants politiques. L’injonction à voter pour des partis et non pour des idées est délétère pour l’avenir de notre civilisation. Les crises politiques nationales proviennent principalement d’une crise monétaire expansionniste mondiale, et d’enjeux de souveraineté nationale et individuelle. Décryptage de mes échanges avec Aurore Galves Orjol, sur le rôle, généralement incompris, du Bitcoin dans cette indispensable disruption politique.

Le bitcoin investit la scène politique lors des élections légistatives.

Les politiques actuelles inefficaces face au pouvoir économique

Plusieurs facteurs complexes et interdépendants expliquent l’impuissance politique révélée par les dernières élections législatives françaises. Tout d’abord, les programmes politiques sont souvent marqués par un délire économique et démagogique, visant plus à séduire les électeurs qu’à offrir des solutions réalistes et durables. Cela entraîne des micro-mesures sans vision à long terme, incapables de s’attaquer aux véritables problèmes structurels.

les programmes politiques sont souvent marqués par un délire économique et démagogique
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Par ailleurs, il existe un déni démocratique où les politiciens servent avant tout les intérêts de ceux qui les ont fait élire. Les achats de médias par des banques et des entreprises influencent ainsi l’opinion publique et les politiques. Cette situation crée une ploutocratie où les riches achètent littéralement le pouvoir politique. Les systèmes politiques actuels désignent des maîtres au lieu de permettre aux citoyens de voter des lois directement. Ce qui renforce cette dynamique.

En outre, le crédit politique est épuisé, entraînant une perte totale de confiance en les hommes politiques. Ces derniers sont perçus comme étant assujettis au capital, négligeant le bien commun. Les politiques ne font plus de sociologie pour comprendre les dynamiques sociales profondes. Ils se contentent de panser les conséquences des problèmes à court terme, sans s’attaquer à leurs causes profondes à long terme.

 les politiciens servent avant tout les intérêts de ceux qui les ont fait élire
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Technocrates court terme versus visionnaires long terme

Enfin, l’essentiel des dépenses publiques n’est pas couvert par les recettes fiscales, mais par le déficit et la dette publique. Ces dépenses sont consacrées à résoudre des problèmes actuels et à financer la surconsommation, au lieu d’investir pleinement dans l’avenir. Les politiques doivent être autant visionnaires à long terme que gestionnaires à court terme, en anticipant l’impact sociétal à plus longue échéance. Le déficit ne résulte pas d’investissements dans la transition écologique ou l’essor de l’éducation, mais de déséquilibres de fonctionnement présents.

L’équation politique complexe entre la crise sociale, la dette publique, et la transition écologique est donc impossible à résoudre. Il en résulte une spirale de l’endettement et une obligation de croissance pour rembourser les intérêts de la dette publique. Sans compter une fracture sociale, un accroissement significatif des inégalités de richesse et une impossibilité de répondre aux objectifs climatiques. Le spectacle désolant des politiques actuelles mêle égos avides de pouvoir, carriérisme, vision court-termiste, et laxisme monétaire. Tous ces facteurs pernicieux mènent à une impasse, attisent l’exaspération des populations et vont à l’encontre de leurs intérêts.

Technocrates court terme versus visionnaires long terme
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Les compromissions partisanes freinent l’innovation

Les alternances politiques résultantes brisent souvent les initiatives mises en place par les partis d’opposition. Et ce, sans reconnaître que certaines de ces initiatives peuvent être bénéfiques pour le bien commun, indépendamment des attitudes partisanes. Pour élaborer les meilleures lois, il est essentiel de dépasser les étiquettes politiques, comme le démontre l’engagement d’Aurore Galves Orjol.

Actuellement, le clivage entre camps politiques et les compromissions partisanes empêchent les gens de réfléchir au-delà des consignes de vote et de leur étiquette politique. Le vote devient souvent un moyen de barrer la route à un parti. Il devrait plutôt viser le bien commun, en bâtissant des lois efficientes et une société prospère. Aurore Galves Orjol et son suppléant Nicolas Cantu ont introduit le Bitcoin dans le débat politique, incitant les gens à réfléchir et à voter pour des idées nouvelles qui perdureront au-delà des mandats politiques. Et non à voter pour favoriser des alliances de façade qui recyclent les mêmes idées inefficaces depuis des décennies.

les alliances politique de façade qui recyclent les mêmes idées inefficaces depuis des décennies
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La candidature d’Aurore Galves Orjol s’adresse à l’électorat désabusé par cette politique traditionnelle, en lui montrant qu’il existe d’autres solutions novatrices. En particulier, les jeunes, qui se sentent actuellement sous-représentés, ont un besoin urgent de voir leurs intérêts et leurs idées reflétés dans le système politique. Aurore cherche à promouvoir des idées sans compromission et sans étiquette politique, répondant à ce besoin de représentation et d’innovation. Pour dépasser les blocages actuels, il faut réfléchir au-delà du sectarisme des étiquettes politiques. Les politiciens devraient s’unir pour le bien commun, au lieu de perpétuer un système de rivalités partisanes stériles.

programme politique d'Aurore Galves Orjol
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Bitcoin, la colonne vertébrale d’un programme politique complet

En plaçant le Bitcoin au cœur de sa démarche politique, Aurore Galves Orjol adresse un message puissant et indéniable : l’argent constitue la fondation et le carburant de tous nos échanges et de nos décisions quotidiennes. Il est un élément structurel vital de notre civilisation, car il permet de stocker l’énergie et le travail produits. Le dévoiement constant des monnaies expansionnistes entraine donc une insidieuse dérive des fondements de notre civilisation. Les banques centrales, en abusant de l’impression monétaire, ne remplissent plus leur rôle de stabilisation. En d’autres termes, les politiques monétaires inflationnistes sont malades, et notre civilisation est en phase terminale.

Bitcoin, la colonne vertébrale d’un programme politique complet
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Pour Aurore, le Bitcoin est un véritable programme politique, touchant à des aspects cruciaux de notre société. À savoir, un corpus idéologique basé sur la politique monétaire, la transition écologique et la résilience numérique. Il permet de lutter pour la liberté et l’inclusion numérique pour tous. Le Bitcoin n’est pas seulement une cryptomonnaie, mais un programme économique complet. Il apporte, d’une part, un équilibre dans les politiques monétaires débridées, face aux monnaies fiat de fait hyper-expansionnistes. Ces monnaies traditionnelles inflationnistes, via l’effet Cantillon, appauvrissent la majorité au profit d’une petite minorité proche des sources d’émission monétaire. En intégrant une politique monétaire fixe et en agissant comme bouclier anti-inflation, le Bitcoin peut minimiser ces inégalités économiques.

 En intégrant une politique monétaire fixe et en agissant comme bouclier anti-inflation, le Bitcoin peut minimiser les inégalités économiques
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Bitcoin, seul outil politique efficace pour une transition écologique

D’autre part, le Bitcoin a un lien direct avec la transition écologique. Il incite à l’utilisation d’énergies vertes et renouvelables de façon vertueuse. En investissant dans la recherche et le développement pour rentabiliser ces énergies, les mineurs de Bitcoin contribuent à leur développement. De plus, ils aident à stabiliser et optimiser les réseaux électriques en utilisant les surplus énergétiques, réduisant ainsi le gaspillage. Les mineurs participent notamment à l’électrification des pays en développement. Ils les aident à prendre conscience de leurs avantages et à se développer de manière durable. C’est une situation gagnant-gagnant pour tout le monde. Par conséquent, le Bitcoin constitue non seulement une arme politique et écologique, mais aussi un outil de développement sociétal.

Bitcoin, seul outil politique efficace pour une transition écologique
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Le Bitcoin promeut également une résilience numérique, aspect essentiel de la souveraineté individuelle pour Aurore Galves Orjol. Les fuites de données personnelles sur le darknet sont courantes, exposant les citoyens à des risques constants. Les failles concernant les sites du gouvernement ou les hôpitaux sont fréquentes. Sous couvert de protection contre le blanchiment d’argent, la surveillance des informations bancaires des citoyens s’intensifie. Cette dernière est complètement injustifiée, eu égard à l’inefficacité totale de la lutte des politiques en la matière. Protéger numériquement les citoyens est un droit et une liberté fondamentale.

Le Bitcoin promeut une résilience numérique
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Aucune orientation politique pour le Bitcoin

À l’image d’Aurore Galves Orjol, Bitcoin est une technologie neutre, sans aucune couleur politique. Il transcende les partis et idéologies, permettant à chacun de l’utiliser sans condition. La communauté des Bitcoiners est incroyablement éclectique, regroupant entre-autres des libéraux, libertariens, crypto-communistes et crypto-anarchistes. En d’autres termes, des individus de toutes les tendances politiques, qu’ils soient de gauche ou de droite. À titre d’analogie, la notion de souveraineté est souvent connotée à droite, alors qu’il existe des souverainistes de gauche. Cette diversité démontre que Bitcoin est non seulement transnational, mais également indépendant politiquement, contrairement aux idées reçues.

Aucune orientation politique pour le Bitcoin
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La pluralité des utilisateurs de Bitcoin comprend des personnes de toutes orientations politiques, sexuelles, religieuses et ethniques. Contrairement aux monnaies numériques de banque centrale qui imposeront des conditions d’utilisation, Bitcoin est accessible à tous sans permission préalable. Cela favorise une inclusion véritable. Les femmes afghanes et autres minorités discriminées peuvent utiliser Bitcoin pour contourner les restrictions imposées par leurs gouvernements ou sociétés. Bitcoin ne se contente pas de dématérialiser la monnaie ; il propose un modèle inclusif et permissif.

La pluralité des utilisateurs de Bitcoin comprend des personnes de toutes orientations politiques, sexuelles, religieuses et ethniques
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Le programme autour de Bitcoin reflète cette philosophie d’inclusion. Aurore n’a pas d’étiquette politique, mais soutient Bitcoin comme un outil de liberté et de souveraineté monétaire, individuelle et numérique. Nous vivons dans un monde où les gouvernements surveillent de plus en plus les activités numériques et financière des populations, et où l’inflation affecte notre quotidien. Bitcoin offre une alternative d’épargne protégée de la censure, des politiques gouvernementales et de l’inflation. Il propose une sobriété monétaire dans ce contexte, et permet de préserver les libertés individuelles, essentielles pour nos démocraties.

Le programme autour de Bitcoin reflète une philosophie d'inclusion
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Faire la politique au lieu de la subir

Comment appliquer un programme politique radicalement disruptif axé sur le bitcoin ? L’engagement d’Aurore Galves Orjol envers le Bitcoin ne date pas d’hier. Par le biais de son association « Bitcoin-Lyon » et de son entreprise Leonod spécialisée dans l’achat et la revente de bitcoins, la candidate iséroise a popularisé le sujet à travers des rencontres, ateliers, débats, conférences et confrontations d’idées. Cette éducation populaire constitue une action politique essentielle qui donne une caisse de résonance au Bitcoin.

Faire la politique au lieu de la subir
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Les activités associatives et professionnelles d’Aurore Galves Orjol autour du Bitcoin sont donc étroitement liées à son engagement politique. Confrontée à la rigidité des réglementations, Aurore a décidé de ne plus subir les politiques des autres. Ses échanges avec l’AMF et les autorités régulatoires en France ont révélé un manque de formation de ces autorités sur le Bitcoin, entraînant des lois incohérentes et trop coercitives pour le développement économique, inadaptées aux utilisateurs. C’est dans ce contexte qu’Aurore Galves Orjol a décidé de s’engager pour co-construire des lois adaptées au marché et mettre fin à la politique de la chaise vide. Son objectif est de faire réfléchir les gens et de leur permettre de ne plus subir les décisions politiques.

Bitcoin révèle une inculture financière dans la politique

À l’image de ces autorités régulatrices, le monde politique souffre d’une grande inculture financière. En commission des finances, la politique monétaire, qui influence profondément la vie des gens, n’est pas débattue démocratiquement. À titre d’exemple, les monnaies numériques de banque centrale, nouveau paradigme monétaire, ne font pas l’objet de débats politiques. Et ce, concernant les enjeux de décentralisation et de confidentialité. Les technocrates se focalisent davantage sur la politique budgétaire à court terme, ignorant l’interconnexion avec la politique monétaire à long terme.

Bitcoin révèle une inculture financière dans la politique
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Bitcoin remet la question monétaire au centre du débat politique et s’inscrit dans une perspective à long terme. Il éveille les consciences à l’importance des enjeux monétaires, un sujet complexe souvent négligé. Un gouvernement qui comprend le Bitcoin et son réseau non censurable devrait envisager de l’adopter au niveau de l’État et de le proposer de manière sécurisée à ses citoyens. Les lois concernant le Bitcoin sont mal conçues, car les politiques mal conseillés ne comprennent pas cette technologie. Il n’existe pas suffisamment d’experts du sujet dans les instances gouvernementales, au Parlement, à l’Assemblée nationale, ou au niveau européen.

Des lois inadaptées jusqu’au niveau européen

Cette incompréhension est illustrée par une députée européenne, qui avait proposé d’interdire les portefeuilles non hébergés. Pourtant, cette élue siège à la commission des affaires économiques et monétaires au Parlement européen. Sa proposition va à l’encontre de la protection du secret bancaire, essentiel pour la sécurité des individus. Les acteurs bancaires sont tenus de garantir ce secret à leurs clients. Il est donc déconcertant de voir des propositions qui compromettent ce droit, par pure ignorance du sujet.

Des lois inadaptées jusqu'au niveau européen
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Si les législateurs et les régulateurs comprenaient la portée de ces propositions, ils ne les feraient pas. Les lois sont censées protéger les individus, non les exposer à des risques inutiles. Adopter le Bitcoin de manière éclairée pourrait offrir une protection et une liberté supplémentaires aux citoyens, en préservant leur confidentialité. Des décideurs politiques bien informés et conseillés par des experts compétents créeraient des lois efficaces et adaptées aux nouvelles technologies. En comprenant le potentiel et les implications du Bitcoin, les politiques gouvernementales pourraient garantir la sécurité de leurs citoyens.

Quelle stratégie politique avec le bitcoin ?

La mise en place d’un programme politique axé sur le Bitcoin nécessite une stratégie particulière, compte tenu des dynamiques électorales. Les plus de 50 ans, qui forment leur opinion principalement via la télévision, dominent les élections. Les médias, souvent contrôlés par des milliardaires, influencent lourdement les résultats électoraux. L’abstention est plus élevée chez les jeunes, ce qui affaiblit leur poids politique. Un rééquilibrage du rapport de force imposé par les médias traditionnels est nécessaire. Il est donc crucial de créer un réseau de coopératives de médias citoyens et universités populaires. Ces médias peuvent redéfinir l’attraction politique et permettre un véritable débat démocratique.

Quelle stratégie politique avec le bitcoin ?
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La réussite des stratégies politiques axées sur le Bitcoin repose sur leur capacité à éduquer et mobiliser les abstentionnistes. Ainsi que tous ceux qui ne se reconnaissent plus dans les discours et les idées des différents partis politiques traditionnels. En organisant des ateliers constituants, des débats d’idées et des conférences, comme le fait Aurore Galves Orjol. Cette éducation populaire est essentielle pour sortir du terrorisme intellectuel et revitaliser l’électorat déçu par les partis politiques traditionnels.

 éduquer et mobiliser les abstentionnistes
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En parallèle, les premières étapes pour appliquer cette stratégie politique incluent l’octroi du statut juridique de monnaie légale au Bitcoin. L’intégration de Bitcoin dans les politiques monétaires nationales et son utilisation comme solution alternative suivront. Le président du Salvador, Nayib Bukele, a démontré que le Bitcoin peut être un puissant outil de souveraineté. En adoptant le Bitcoin comme monnaie légale et en constituant un fonds souverain en bitcoins, il a parallèlement transformé son pays, autrefois dangereux, en l’un des plus sûrs au monde. Cette stratégie montre le potentiel du Bitcoin pour apporter des changements significatifs et durables dans la politique d’un pays.

octroi du statut juridique de monnaie légale au Bitcoin
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Votez orange ?

« Rédiger une description du Bitcoin pour le grand public est extrêmement difficile, parce qu’il n’y a rien d’existant auquel on peut le rattacher ». La citation de Satoshi Nakamoto a préfiguré l’engagement politique sans précédent d’Aurore Galves Orjol envers le Bitcoin. La candidate iséroise s’est donnée pour mission de contribuer à cette compréhension collective de ce qu’est Bitcoin. Elle est une précurseure, incitant tous les Bitcoiners avant-gardistes à apporter leur pierre à l’édifice. Son ambition est courageuse et notable. Car Bitcoin, résolument disruptif, ne s’intègre pas encore dans la politique conventionnelle et ne rentre dans aucune catégorie existante. La confiance collective ne viendra pas du jour au lendemain, et Bitcoin ne deviendra pas immédiatement un sujet politique électoraliste. Cependant, il est un outil qui émerge partout dans le monde, susceptible de jouer un rôle important à l’avenir. Le vote orange, une nouvelle alternative à la politique de demain ?

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Ralph R.

Consultant international en gestion de projet. Ingénieur de formation, avec une maîtrise en administration des affaires (M.B.A.) et affaires internationales d’HEC Montréal. Passionné de technologie et de cryptomonnaies depuis 2016.

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Les propos et opinions exprimés dans cet article n'engagent que leur auteur, et ne doivent pas être considérés comme des conseils en investissement. Effectuez vos propres recherches avant toute décision d'investissement.