La nouvelle ère des NFT avec Bitcoin Ordinals : Ce que vous devez savoir !

Depuis son arrivée sur la scène des cryptomonnaies, Bitcoin Ordinals suscite l’enthousiasme de la communauté. Grâce à cette technologie, il est facile d’inscrire des données directement sur la blockchain Bitcoin, ouvrant la voie à des NFT uniques. Mais, cette révolution crypto ne fait pas l’unanimité. Dans cet article, découvrez tout sur les Ordinals et les enjeux de cette nouvelle tendance.

L’essor des Bitcoin Ordinals : Qu’est-ce que c’est ?

Le protocole Ordinals est une véritable révolution dans l’écosystème des cryptomonnaies. Conçu par Casey Rodarmor, ancien développeur de Bitcoin Core, ce protocole permet d‘inscrire des inscriptions de manière permanente et immuable sur la blockchain Bitcoin.

Le processus est simple : chaque Bitcoin étant divisible en 100 millions d’unités appelées, Satoshis. Ces derniers servent de supports pour les inscriptions sur Ordinals. Tout comme pour les NFT, il est possible d’y stocker différents types de données tels que des images, du texte, des clips vidéo, des stablecoins, des smart contracts, etc. La limite est donc la créativité des utilisateurs.

En décembre 2022, le premier NFT Ordinals a vu le jour lorsque Rodarmor a enregistré un crâne en pixel art sur la blockchain Bitcoin. Ce fut le début d’une véritable révolution NFT, puisqu’en quelques semaines seulement, plus de 350 000 NFT ont fait leur apparition sur la blockchain de la reine des cryptos. De nombreux géants du monde des NFT ont rapidement rejoint le mouvement. C’est le cas de Yuga Labs, créateurs de la célèbre collection Bored Ape Yacht Club.

Les Ordinals ont profité des deux mises à jour majeures de la blockchain Bitcoin : SegWit en 2017 et Taproot en 2021. Ces dernières ont permis des avancées significatives, notamment une augmentation théorique de la taille des blocs à 4 000 000 WEIGHT UNIT, soit l’équivalent de 4 mégaoctets, ainsi qu’une utilisation optimale de la partie WITNESS DATA.

L’émergence fulgurante des NFT sur les blockchains Ethereum et Binance Smart Chain ou encore Solana a été l’un des événements les plus marquants de ces dernières années dans l’écosystème crypto. Toutefois, avec l’arrivée des Bitcoin Ordinals, une nouvelle ère pourrait bien s’ouvrir dans le monde des NFT.

Inscriptions are finally ready for Bitcoin mainnet.

Inscriptions are like NFTs, but are true digital artifacts: decentralized, immutable, always on-chain, and native to Bitcoin. 🧵https://t.co/a4dK7zdITS

— Casey Rodarmor (@rodarmor) January 20, 2023

De l’émergence des NFT à l’ascension des Bitcoin Ordinals

Avec l’avènement des Ordinals, chaque Satoshi peut désormais avoir des utilisations spécifiques en dehors de son utilisation monétaire. Le protocole Ordinals permet de plus de lier des données arbitraires à chaque SAT en y associant des inscriptions dans un script Taproot. Ainsi, ce protocole standardise la méthode d’identification des satoshis et simplifie l’extraction des informations stockées dans les scripts qui y sont liées.

Rodarmor a toujours été clair sur un point : les inscriptions sur l’Ordinals ne sont pas des NFT, mais des artefacts numériques stockés directement dans les blocs de la blockchain Bitcoin. En outre, les Bitcoin Ordinals sont permissionless et immuables. Cela signifie qu’ils peuvent s’échanger sans frais ni royalties, et qu’ils ne peuvent pas être modifiés. Mais comment fonctionnent-ils exactement ?

Comment fonctionnent les Ordinals ?

Comme on l’a dit plus haut, les Ordinals permettent de stocker toutes sortes de fichiers, vidéo, photos, musique, etc dans une transaction Bitcoin et de relier ce fichier à un Satoshi (la petite unité de Bitcoin).

En effet, lors d’une transaction Bitcoin, il est possible d’ajouter un commentaire grâce à la fonction OP_RETURN, qui a été figée lors de la mise à jour Taproot. D’ailleurs, Satoshi Nakamoto a été le premier à utiliser cette fonctionnalité en horodatant le premier bloc miné, le fameux « Bloc genesis« , le 3 janvier 2009.

Le protocole Ordinals s’appuie sur trois piliers : 

Le Ordinals Theory

Il s’agit d’une convention imaginée au lancement du projet pour attribuer un numéro à chaque Satoshi existant actuellement. Cette numérotation s’appelle « nombre ordinal » ou « Ordinals ». En gros, la théorie des ordinaux permet d’associer à chaque Satoshi un identifiant unique. Cela en fait donc un jeton non fongible.

Le wallet appelé ORD

Le wallet ORD constitue une porte d’entrée dans l’aventure Ordinals. Cependant, ce portefeuille permet de mettre en œuvre ces “Ordinals theory”. À gros, c’est un logiciel open source implémenté en RUST qui tourne sous Windows et mac. Ce dernier doit impérativement se connecter à un nœud Bitcoin pour qu’il ait accès en permanence à la blockchain.

Les inscriptions Ordinals

Il s’agit des données enregistrées dans le fameux “WITNESS DATA” ou “données témoins”. Pour clarifier les choses, une inscription Ordinal est une transaction générée par le wallet ORD. Cette dernière permet d’associer, d’un côté, le numéro de série d’un token à l’occurrence le Satoshi. Et de l’autre n’importe quelles données arbitraires injecter dans le script d’une transaction bitcoin. En d’autres termes, si vous possédez le Satoshi en question, vous avez également accès au fichier correspondant.

Contrairement aux NFT qui renvoient souvent vers du contenu hébergé sur le cloud ou des plateformes telles que IPFS ou Arweave, les fichiers associés aux Ordinals sont directement stockés dans les blocs de la blockchain Bitcoin. À gros, les Ordinals sont des objets numériques uniques stockés dans la blockchain Bitcoin et liés de manière unique à un Satoshi. 

Ordinals : Les collections de Bitcoin qui ont défié les attentes

Les Ordinals ont surpassé les attentes de la communauté, enregistrant près de 175 000 inscriptions à ce jour, malgré les critiques. Les collections d’art numérique telles que les célèbres Ordinal Punks, qui rendent hommage aux CryptoPunks, ont connu un véritable engouement sur la plateforme. En témoigne la vente récente (de cette collection) de 100 inscriptions pour 9,5 BTC, soit plus de 220 000 dollars.

D’autres projets tels que Taproot Wizards, qui a généré le plus gros bloc et la plus importante transaction de l’histoire de Bitcoin, ou encore Ordinal Loops, ont également vu le jour sur la plateforme. L’attrait des collections NFT sur la plateforme Ordinals est hors norme, avec des communautés NFT provenant d’autres blockchains qui commencent à se tourner vers cette dernière. 

Même les éditeurs des célèbres des Bored Apes ont débarqué sur Ordinals. En somme, l’écosystème Ordinals a réussi à se faire une place dans le monde des collections NFT en améliorant certains aspects des NFT sur d’autres blockchains.

Ordinals : la nouvelle tendance qui divise la communauté Bitcoin

L’introduction des inscriptions sur Ordinals au sein de la communauté Bitcoin a engendré un débat houleux et une pluralité d’opinions. Certains expriment leur inquiétude quant aux possibles failles de sécurité que cela pourrait entraîner pour le réseau Bitcoin. D’autres en revanche, soutiennent que les Ordinals pourraient renforcer la sécurité en offrant une incitation financière supplémentaire aux mineurs.

Malgré les débats intenses qui font rage, les Ordinals semblent être la nouvelle coqueluche des artistes et des investisseurs NFT. D’ailleurs, la plateforme d’échange de NFT OpenSea a récemment sauté dans le train, et on peut désormais acheter des artefacts numériques en utilisant le bridge Emblem. 

En fin de compte, la philosophie du Bitcoin est basée sur la liberté et l’insensibilité. Autrement dit, personne ne peut l’interdire son utilisation à qui que ce soit.

En parlant de Bitcoin, depuis l’engouement pour les Ordinals, aucun bloc n’a dépassé, encore moins atteint, la taille de 4 mégaoctets. On regarde donc avec optimisme jusqu’où cette tendance va aller. Espérons simplement que ce ne soit pas une vague de singes (Bored) qui se reproduit.