Bitcoin - Nouveau record grâce à Trump ?
L’impact de Mt. Gox pourrait être moins important que ce que beaucoup craignent. La conférence Bitcoin de Nashville permet aussi d’être optimiste.
L’épouvantail Mt. Gox
L’entité en charge de la faillite Mt. Gox a transféré la semaine dernière 48 600 bitcoins (équivalant à 3 milliards $) vers une nouvelle adresse appartenant à l’exchange Kraken. Kraken et les exchanges Bitstamp, BitGo, Bitbank et SBI VC Trade ont été chargés du remboursement final des créanciers.
Kraken a récemment assuré que le processus de distribution sera achevé dans un délai de 7 à 14 jours. La distribution devrait donc se terminer cette semaine, venant alléger les craintes qui ont pesé sur le marché au mois de juin.
D’après NYDIG, il faut s’attendre à des ventes équivalentes à 1,5 milliard de dollars. Bien qu’il s’agisse d’une somme importante, c’est peu comparé au volume d’échange journalier du bitcoin qui varie entre 10 et 20 milliards de dollars.
D’ailleurs, la distribution de plus de 2 milliards de dollars de bitcoin en début d’année par Gemini n’a pas fait chuter le bitcoin. L’impact des distributions de Mt Gox pourrait être moins important que ce que l’on craignait.
Pour NYDIG, seuls 22 000 bitcoins seront vendus sur les quelque 90 000 bitcoins restant encore à distribuer. A ce propos, notons que Mt. Gox a transféré ce lundi 0.021 BTC (1400 $) vers une nouvelle adresse appartenant à l’exchange Bitstamp. Cette transaction test suggère qu’une partie des 90 000 BTC seront également bientôt distribués.
Cependant, les récentes entrées nettes substantielles dans les ETF Bitcoin suggèrent que le FUD ne prend plus. Le mois de juillet est déjà le troisième meilleur mois depuis le lancement des ETF. Le marché semble miser sur des annonces fortes de la part de Donald Trump en fin de semaine.
Trump le bitcoiner
Tous les regards se tourneront cette semaine vers le Tennessee. Nashville accueillera la conférence Bitcoin 2024 et Donald Trump. L’excitation est à son comble depuis la tentative d’assassinat.
Les spéculations vont bon train quant à la nature de son discours prévu à 21 heures le 27 juillet. Il se murmure qu’il annoncera la création d’une « réserve stratégique de bitcoins » en cas d’élection.
Il s’agit de l’une des deux propositions avancées par son rival Robert Kennedy l’année dernière. M. Kennedy a promis « d’adosser le dollar avec des actifs tels que l’or et le bitcoin, l’actif liquide et le plus rare au monde. Cela permettra de renforcer le dollar et de faire perdurer son succès en tant que monnaie de réserve mondiale ».
Vu de l’étranger, remplacer entièrement la monnaie de réserve internationale qu’est le dollar par le bitcoin serait préférable. Ne manquez pas notre article : « La Russie plaide à New York pour la fin du monopole du dollar ».
En outre, M. Kennedy a promis d’abolir la taxe sur la plus-value réalisée lors de la conversion depuis le bitcoin vers le dollar. Qui dit mieux ? Donald Trump ?
Quoi qu’il en soit, rappelons que le gouvernement américain a transféré 30 000 BTC (2 milliards $) au mois d’avril sur Coinbase. Le bitcoin s’étant invité à l’élection présidentielle, il est probable que les démocrates annulent cette vente pour ne pas faire de vagues.
En tout, le gouvernement des États-Unis détient 213 000 BTC suite à plusieurs saisies réalisées par la Justice américaine. C’est une réserve stratégique déjà conséquente. Elle est environ quatre fois plus large que celle que le gouvernement allemand détenait il y a une semaine encore…
Une administration pro bitcoin ?
Si D. Trump l’emporte en novembre, le patron de la JP Morgan pourrait devenir son secrétaire au Trésor. C’est en tout cas une rumeur qui circule. Problème, M. Dimon n’est pas fan du bitcoin. Voici quelques piques lancées au cours des cinq dernières années :
– « C’est pire que les bulbes de tulipe. ça va mal se terminer ».
–« Il finira par être interdit. »
–« C’est une terrible réserve de valeur. Il peut être reproduit à l’infini. Il ne bénéficie pas de la signature d’un gouvernement. »
–« J’ai toujours été profondément opposé au bitcoin. Il ne sert qu’aux criminels, aux trafiquants de drogue, au blanchiment d’argent, à l’évasion fiscale… »
Donald Trump assure pourtant que le banquier a mis de l’eau dans son vin. Jamie Dimon ne semble plus voir le bitcoin comme une menace existentielle.
Une autre rumeur suggère que le CEO de BlackRock Larry Fink est également pressenti pour intégrer le gouvernement. D’abord hostile au bitcoin, il a depuis complétement changé d’avis :
« J’ai fait mes devoirs. L’opinion que j’avais du bitcoin il y a cinq ans n’était pas la bonne. Je pense désormais que le bitcoin est légitime […]. C’est un instrument financier légitime […] Il permet d’investir dans quelque chose en dehors du contrôle des gouvernements. Je crois dur comme fer que le bitcoin a sa place dans un portefeuille financier. […] Je vois le bitcoin comme de l’or numérique. »
Autre raison d’être optimiste, le vice-président choisi par Trump, James Vance, détient personnellement des bitcoins…
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