Bitcoin - Les quatre piliers du prochain Bull Run

Le bitcoin reprend de la hauteur et quatre facteurs permettent d’être très optimiste pour les prochain mois.

BlackRock toujours fan du bitcoin

Le plus grand fonds d’investissement au monde entretient le sentiment haussier. Son dernier rapport « Bitcoin : A unique diversifier » rappelle que le bitcoin a fait bien mieux que toutes les grandes catégories d’actifs au cours de sept des dix dernières années. Son rendement annualisé est de 100 % par an.

Et après un très bon cru en 2023 (+147 %), le millésime « Halving » 2024 s’annonce prometteur. Le BTC affiche une hausse de 56 % depuis le premier janvier.

Le rapport avance que le bitcoin est une valeur refuge face aux évènements géopolitiques perturbateurs. Cela tombe bien étant donné le contexte actuel…

BlackRock estime que « le bitcoin, première alternative monétaire en quantité finie, décentralisée et apatride, à être largement adoptée au niveau mondial, ne présente pas de risque de contrepartie, ne dépend d’aucun système centralisé et n’est tributaire du destin d’aucun pays en particulier ».

Pour le fonds, la trajectoire d’adoption du bitcoin est liée à l’inquiétude croissante concernant l’instabilité monétaire mondiale et les désaccords géopolitiques. L’hégémonie monétaire américaine sera un facteur important dans l’équation :

« Les inquiétudes croissantes aux États-Unis et à l’étranger sur l’état des déficits et de la dette publique ont renforcé l’attrait des actifs de réserve alternatifs en tant que couverture potentielle contre les éventuels déboires du dollar ».

Le fonds pense que le bitcoin est « une technologie émergente qui n’en est qu’à ses débuts et qui pourrait devenir une monnaie de paiement internationale ainsi qu’une réserve de valeur ».

Les banques veulent du bitcoin

La semaine passée, la plus vieille banque américaine BNY Mellon a obtenu une exemption aux règles assassines de la SEC (SAB 121) en matière de garde du bitcoin. La fin de l’anathème bancaire est de bon augure pour les millions de particuliers qui, échaudés par les scandales de type FTX, préfèrent attendre que leur banque le leur offre.

Pour Michael Saylor, les multinationales comme Google, Microsoft, Amazon ou Apple attendent aussi que les grandes banques puissent garder des BTC pour le compte de leurs clients.

« Les multinationales n’adopteront pas le bitcoin comme actif de trésorerie tant qu’ils ne pourront pas virer un milliard de dollars par mois à la City, à la Bank of America ou à JP Morgan », a-t-il déclaré au micro de Saifedean Ammous.

Michael Saylor est en train de redéfinir la finance d’entreprise en montrant l’exemple via la trésorerie de sa compagnie Microstrategy. Sa réflexion est la suivante :

« Meta va bientôt racheter ses actions pour 55 milliards de dollars. Et s’ils achetaient plutôt des bitcoins ? L’action devient alors un dérivé du bitcoin. Certains diront que les 55 milliards vont au bitcoin et qu’ils sont retirés à la valeur de l’action Meta. Mais ce n’est pas vrai. Les investisseurs professionnels se demanderont quel pourcentage de la valeur de l’action est garanti par le bitcoin. Si Meta achète du bitcoin, sa capitalisation boursière augmentera probablement de 200 milliards de dollars.

Apple vaudrait mille milliards de dollars de plus s’ils avaient acheté pour 20 à 30 milliards de dollars de bitcoins par an au lieu de racheter leurs actions. Ils achèteraient un actif qui s’apprécie de plus de 40 % par an au lieu de – 4 % par an pour les bons du Trésor [rendement réel négatif à cause de l’inflation]. Cette stratégie donnerait un coup de fouet au S&P ainsi qu’au NASDAQ. »

MicroStrategy reaches 252,220 Bitcoin 👀

Will they get to 300,000?

H/t @thepowerfulHRV pic.twitter.com/zQrHphZRDi

— Bitcoin News (@BitcoinNewsCom) September 23, 2024

Trump Card

L’élection présidentielle américaine de novembre pourrait être un autre catalyseur haussier. L’analyste Geoff Kendrick de la banque Standard Chartered prédit un « bitcoin à 200 000 $ d’ici à la fin de l’année prochaine, quel que soit le prochain locataire de la Maison Blanche » :

Comme Saylor, M. Kendrick s’attend à ce que l’arrivée des banques américaines soit un tournant. Il prédit que les ETF vont de nouveau attirer des capitaux substantiels après un été assez calme.

Pour lui, une victoire de Trump serait le scénario le plus haussier. En effet, rappelons que le candidat républicain a promis de créer une réserve stratégique de bitcoins à l’occasion de la conférence Bitcoin de Nashville.

À dire vrai, il s’est surtout engagé à ne pas vendre les 200 000 BTC que le gouvernement américain détient déjà. Il a toutefois laissé entendre que le Trésor US pourrait aussi en acheter davantage. La sénatrice Cynthia Lummis a d’ailleurs préparé un projet de loi prévoyant d’acheter un million de bitcoins.

Il n’est pas dit que CYnthia Lummis parvienne à convaincre le Congrès US, ni que Donald Trump l’emporte en novembre. Néanmoins, que de chemin parcouru…

Comme l’a déclaré le CEO de Vaneck, « si le bitcoin devient partie intégrante du système monétaire en tant que monnaie de réserve internationale, un seul BTC vaudra des millions. […] Il dépassera 350 000 dollars dès qu’il atteindra la moitié de la capitalisation de l’or ».

Des analystes de Vaneck pensent également qu’une victoire de la démocrate Kamala Harris pourrait être in fine positif pour le bitcoin du fait d’une politique plus inflationniste. Pour eux, les deux candidats à la présidence maintiendront probablement de larges déficits budgétaires qui pourraient conduire à un nouvel assouplissement quantitatif (QE).

Planche à billets

En parlant de QE, la Fed vient de raboter son taux directeur de 0.50 %. C’est la première baisse depuis 2020. D’après les projections de la banque centrale, les taux devraient encore baisser de 0.50 % avant la fin de l’année. Et de 1 % supplémentaire en 2025.

L’impact sur la création monétaire sera majeur. Lorsque les taux d’intérêt augmentent, le cout de l’emprunt décourage les emprunteurs potentiels. La quantité de nouveaux prêts ne compense pas les remboursements, entrainant une réduction de la masse monétaire.

A contrario, la baisse des taux permet à une partie plus importante de la population d’emprunter, ce qui fait augmenter la masse monétaire.

L’agrégat monétaire M2 mesure efficacement la quantité liquide de monnaie susceptible d’augmenter la demande. Elle est un bon proxy pour anticiper l’inflation des prix à la consommation et du prix des actifs :

Global M2 money supply just reached an ALL-TIME HIGH.

The money printers are back on. 🚀 pic.twitter.com/OYkkXx704T

— JAN3 (@JAN3com) September 20, 2024

Le système fiat est un ponzi par définition. Pour des raisons expliquées dans cet article, la quantité de monnaie doit constamment augmenter pour que le système tienne debout.

Ce système est ni bien ni mal. Simplement, il faut absolument faire croitre la taille de l’économie pour que les salaires suivent et que le niveau de vie augmente. C’est-à-dire qu’il faut de l’énergie pour transformer la matière et la transporter jusqu’aux supermarchés.

Malheureusement, les ressources d’énergie fossile peu chères à extraire se tarissent, si bien qu’il devient de plus en plus difficile de générer la croissance et la productivité indispensables à la hausse des salaires.

Voici la tendance pour le vieux continent :

-Importation maximale d’énergie : 2007
-Poids maximal chargé dans les camions : 2007
-Nombre maximum de m2 construits par an : 2007
-Revenu disponible maximum : 2010

Que s’est-il passé en 2007 ? Le pic de pétrole conventionnel (celui qui est pas cher à sortir du sol). En 2023, l’Union européenne a consommé 17 % d’énergie en moins qu’en 2006. D’où l’inflation qui commence sérieusement à piquer sur le vieux continent.

L’inflation à deux chiffres de ces deux dernières années est un rappel qu’il ne faut pas laisser son épargne dormir à la banque. Le bitcoin, une monnaie existante en quantité fixe, est une bien meilleure réserve de valeur.