Bitcoin : Le Nigeria écrase la France et laisse le Salvador dans la poussière !
Lorsqu’on pense au Bitcoin, on pense souvent aux grandes puissances économiques ou aux paradis des cryptomonnaies comme le Salvador. Pourtant, une récente étude dévoile une surprise de taille : le Nigeria domine largement le classement des pays les plus intéressés par cette monnaie numérique, laissant même le Salvador dans l’ombre. Ce phénomène soulève plusieurs questions et mérite une analyse plus profonde. Alors, que se passe-t-il réellement au Nigeria ?
La tempête parfaite : Inflation et démographie
Les données sont formelles : sur les 30 derniers jours, le Nigeria affiche un score de 100 en termes de recherches liées à Bitcoin, surpassant de loin des nations comme le Salvador (94) ou le Brésil (72), sans parler de la France (12).
Pourquoi une telle différence ? Il semble que les Nigérians aient déjà saisi les avantages du Bitcoin comme outil de couverture contre l’inflation, qui atteint en ce moment 25,8%. Avec une population jeune et nombreuse, le Nigeria pourrait bien être la future capitale mondiale du Bitcoin.
Selon un rapport émis par Chainalysis, les transactions en cryptomonnaie ont connu une augmentation de 9 % en glissement annuel, atteignant un montant de 56,7 milliards de dollars sur la période allant de juillet 2022 à juin 2023. Cette évolution s’inscrit dans un cadre plus vaste, marqué par une dépréciation substantielle du naira, la monnaie locale, qui a subi une baisse significative au cours des mois de juin et juillet 2023.
L’impact est d’autant plus significatif lorsque l’on considère la puissance économique du Nigeria en Afrique. En tant que plus grande économie du continent, son inclination vers le Bitcoin pourrait très bien agir comme un catalyseur pour d’autres nations.
L’État et le Bitcoin : Une relation ambiguë
Le gouvernement nigérian a une relation complexe avec les cryptomonnaies. En 2021, une interdiction frappait les transactions crypto, pointant du doigt des risques liés au blanchiment d’argent et au financement du terrorisme. Cependant, la Securities and Exchange Commission (SEC) du Nigéria a retourné sa veste en 2022, instaurant une réglementation pour les actifs numériques.
Ce revirement peut être perçu comme une reconnaissance implicite du potentiel des cryptomonnaies. Des frais d’enregistrement et des autorisations sont désormais nécessaires pour les plateformes d’échange, mais ces mesures suggèrent également une volonté de contrôler et de taxer ces transactions plutôt que de les bannir.
Ainsi, le pays semble osciller entre une régulation stricte et une adoption croissante, illustrant la tension palpable entre l’État et ce phénomène économique incontrôlable qu’est le Bitcoin.
Le cas du Nigeria dans le paysage mondial du Bitcoin est intrigant à bien des égards. Non seulement il démontre l’attrait croissant de la crypto dans un contexte d’instabilité économique, mais il soulève également des questions cruciales sur la réglementation et le rôle des gouvernements dans l’écosystème des actifs numériques.
Ce pays dépasse même des nations européennes comme l‘Allemagne (34) et la Suisse (40) où les infrastructures financières sont solides. Cela illustre que le Bitcoin n’est pas simplement une alternative, mais peut être un choix de prédilection pour les économies en croissance.
C’est un tournant décisif, non seulement pour le Nigeria mais pour l’ensemble de la communauté Bitcoin. Le monde regarde, et il sera fascinant de voir comment cette histoire se déroulera. C’est encore plus intéressant étant donné qu’une ascension pour le Bitcoin est imminente.
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Fasciné par le bitcoin depuis 2017, Evariste n'a cessé de se documenter sur le sujet. Si son premier intérêt s'est porté sur le trading, il essaie désormais activement d’appréhender toutes les avancées centrées sur les cryptomonnaies. En tant que rédacteur, il aspire à fournir en permanence un travail de haute qualité qui reflète l'état du secteur dans son ensemble.
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