Bitcoin - La Russie veut miner pour les BRICS

Alors que l’Europe prend lentement conscience de son retard, les mineurs de bitcoin russes font des appels du pied aux BRICS.

Les mineurs russes à la baguette

Un récent communiqué de Bitriver confirme que l’industrie du Bitcoin russe est largement en avance sur celle d’Europe.

Le plus grand mineur russe affirme que le pays alimente déjà la seconde puissance de calcul mondiale, derrière les États-Unis. BitRiver anticipe une accélération nette de sa croissance grâce au nouveau carde législatif.

« La loi sur le développement de l’industrie du Bitcoin signée par Vladimir Poutine en août constitue une avancée stratégique importante pour le développement économique de la Russie.

Notre pays peut s’arroger la première place grâce à ses ressources énergétiques, ses compétences et son expérience. Nous avons par ailleurs des liens économiques avec les BRICS et la communauté des États indépendants (CIS) qui s’intéressent aux investissements dans l’industrie du bitcoin.

Le monde a besoin d’une nouvelle économie multipolaire décentralisée dont les mineurs sont le fondement du fait qu’ils construisent la blockchain. »

Bitriver s’attend à ce que les investissements de la part des BRICS abondent en Russie et construit actuellement des infrastructures pouvant délivrer 1 Gigawattheure d’électricité, ce qui triplerait sa capacité actuelle.

« C’est une question de souveraineté financière. Voilà pourquoi nous anticipons une croissance de l’industrie du Bitcoin en Russie », peut-on lire dans le communiqué.

Rappelons également que le fonds souverain russe est également de la partie depuis le dernier sommet des BRICS, de même que deux autres pays membres du club. Il s’agit de l’Éthiopie et des Émirats arabes unis. Ces derniers sont déjà bien installés en Russie et il se murmure que leur réserve atteint plus de 300 000 BTC…

Et en Europe ? Rien. Heureusement, la députée Sarah Knafo a mis un coup de pied dans la fourmilière technocratique européenne. Espérons qu’elle soit entendue.

Bitcoin, l’or du troisième millénaire

Ainsi, les langues commencent à se délier depuis la victoire de Donald Trump. Son gouvernement pro bitcoin et son intention de faire la paix avec la Russie sont de bon augure.

Il semblerait que la prochaine administration américaine ait l’intention de commercer à armes égales plutôt que de déclencher une guerre mondiale.

Les BRICS ne reviendront pas en arrière. Les États-Unis ont perdu le privilège exorbitant d’imprimer la monnaie internationale lorsqu’ils ont gelé les réserves de la Russie (~300 milliards d’euros et de dollars).

Le dollar est véritablement le noeud gordien des tensions géopolitiques. C’est ce qui ressort des dernières déclarations du président russe :

« Le fait que le dollar soit la monnaie mondiale rapporte beaucoup d’argent non mérité aux États-Unis. Selon nos experts, le bénéfice tiré du dollar fut équivalent à 10 000 milliards de dollars au cours de la dernière décennie, simplement parce que le dollar est utilisé comme monnaie de réserve mondiale […]. Dix mille milliards, c’est beaucoup, cela veut dire qu’ils consomment plus qu’ils ne produisent. Le dollar permet aux États-Unis de vivre aux dépens du reste du monde. »

Tôt ou tard, Washington devra accepter que des pays comme la Russie, la Chine, les Émirats arabes unis ou l’Arabie saoudite cessent d’investir leurs excédents commerciaux dans les bons du Trésor.

La fin du système du pétrodollar se traduira par une réduction du déficit commercial abyssal des États-Unis pour empêcher la dépréciation du billet vert. En d’autres termes, les Américains devront cesser de vivre au-dessus de leurs moyens grâce au privilège de battre la monnaie internationale.

Le bitcoin est cette monnaie neutre qui pourrait loger tout le monde à la même enseigne. Il est apatride et ne peut être « gelé » sur fond de tensions géopolitiques.

Mieux encore, le bitcoin est la meilleure réserve de valeur de l’histoire de l’humanité, et de loin. Telle est la véritable percée technologique inventée par Satoshi Nakamoto : une monnaie en quantité absolument finie.

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