Bitcoin : La prophétie s’est accomplie !

Le bitcoin (BTC) n’est plus à présenter. Il attire particulièrement l’attention parce que c’est la crypto la plus populaire du marché. Mais le bitcoin, c’est aussi un actif révolutionnaire qui a changé notre perception, mais aussi notre rapport à la monnaie. Aujourd’hui, s’il est de plus en plus admis que cette dernière peut ne pas être fiduciaire et matérielle, mais également numérique et virtuelle, c’est grâce à l’émergence du bitcoin en 2008. Seulement, cette apparition quasi miraculeuse du bitcoin n’est pas un hasard. Trois visionnaires, à savoir Milton Friedman, Friedrich A. Hayek et Henry Ford, l’avaient prédit. Retour dans cet article sur ces prophètes qui ont annoncé ce que certains aiment à appeler « l’or numérique ».

Milton Friedman et ses idées monétaires révolutionnaires

Une chose paradoxale avec les prophéties, c’est que lorsqu’elles sont émises, elles sont prises pour de la folie par les contemporains du prophète. On s’imagine que le célèbre économiste Milton Friedman a subi de tels revers pour ses idées révolutionnaires notamment au sujet de la crypto phare, le bitcoin. S’il n’est absolument pas cité parmi les artisans de cette monnaie numérique, il est sans aucun doute l’un des penseurs qui ont évoqué son apparition. Des années avant l’émergence révolutionnaire du bitcoin, Milton Friedman avait déjà envisagé l’essor des monnaies numériques.

La clairvoyance de l’expert s’est exprimée dans une interview datant de 1999. Dans cet entretien, Milton Friedman a prophétisé un avenir où Internet jouerait un rôle essentiel dans la réduction de l’intervention de l’État. L’économiste a prédit l’avènement de monnaies électroniques facilitant des transactions anonymes. Un concept révolutionnaire à l’époque qui préfigure l’impact des cryptos comme le bitcoin.

La prédiction Milton Friedman soulignait d’une part le potentiel des monnaies numériques pour améliorer la confidentialité et l’efficacité des transactions financières. Mais elle mettait surtout en exergue leurs implications plus larges pour la liberté économique. Comme par hasard, la prophétie de l’expert résume l’essence même d’un système de monnaie électronique fiable, permettant des transferts de fonds transparents sans révéler l’identité des parties prenantes.

Le moins qu’on puisse dire, c’est que les contributions de Friedman à la théorie économique ont trouvé un écho profond dans les sphères de la crypto et de la blockchain. Il a reconnu qu’Internet perturberait les flux de revenus traditionnels des gouvernements, en particulier la collecte des impôts, ouvrant ainsi la voie à des systèmes financiers décentralisés. Des intuitions, confirmées avec l’avènement du bitcoin, orchestré par le mystérieux Satoshi Nakamoto.

L’apparition de la crypto phare a signé un changement de paradigme dans le paysage financier, incarnant les principes de décentralisation et de monnaie électronique envisagés par Friedman. C’est cette innovation transformatrice qui a catalysé le développement de nouvelles technologies financières, soutenant la liberté économique et l’innovation. Transcendant son époque, la clairvoyance de Milton Friedman a offert un aperçu prémonitoire de l’avenir de la finance numérique. Sa vision des monnaies décentralisées et de l’argent électronique sert aujourd’hui de pierre angulaire pour comprendre l’impact profond des cryptos sur l’économie moderne. Un autre économiste chevronné avait lui aussi prédit l’émergence du bitcoin. Il s’agit de Friedrich A. Hayek.

La vision avant-gardiste de F. A. Hayek ouvrant la voie au bitcoin

Les idées de Hayek, en particulier son allusion à un concept rappelant la crypto phare, éclairent la trajectoire de l’innovation monétaire. En effet, elles laissent entrevoir un futur paysage monétaire caractérisé par des monnaies décentralisées. Dans une vidéo remarquée de 1984, Hayek a expliqué l’évolution de la monnaie en déplorant les interventions étatiques qui ont étouffé son développement. Il exprime son scepticisme à l’égard des politiques monétaires traditionnelles, préconisant plutôt la « dénationalisation de la monnaie ».

L’idée est révolutionnaire pour son époque sachant qu’il est admis que la monnaie constitue l’un des attributs de la souveraineté d’un pays. Le prix Nobel d’économie, tout comme Milton Friedman, a envisagé un avenir où le marché libre dicterait la création, l’allocation et la surveillance de la monnaie. Une évolution favorisant ainsi l’innovation et l’efficacité devenue aujourd’hui une réalité.

Hayek avait notamment présenté un projet de privatisation de l’émission de monnaie, en préconisant l’approche du laissez-faire en matière de gouvernance monétaire. Un plaidoyer à la suite duquel des initiatives comme le Liberty Dollar et l’E-gold ont émergé avant de se heurter à des obstacles réglementaires pour être finalement abandonnées.

Hayek n’a pas vécu assez longtemps pour voir ses idées se concrétiser. Pourtant, le fait est là. Le bitcoin apparaît à bien des égards comme une manifestation de sa vision. Pour preuve, il fonctionne sans autorité centralisée et a introduit un système décentralisé de comptes, faisant écho à l’appel de Hayek en faveur de la dénationalisation monétaire. Le bitcoin est l’incarnation de l’idée de Hayek d’impulser l’innovation par des moyens indirects, en contournant les cadres réglementaires établis.

Fondamentalement, la clairvoyance de F. A. Hayek a ouvert la voie à l’essor sans précédent du bitcoin. Ce qui illustre l’impact profond d’une pensée économique visionnaire sur l’évolution monétaire moderne. Son plaidoyer en faveur des monnaies décentralisées continue de résonner et façonner le discours sur l’avenir de la finance et de la gouvernance monétaire.

Harry Ford, le pionnier du concept de monnaie basée sur l’énergie

Il y a plus d’une centaine d’années, Henry Ford, connu pour être l’industriel et fondateur de la célèbre marque automobile qui porte son nom, a eu une prémonition. Il a imaginé une « monnaie énergétique » capable de transcender les conflits géopolitiques et de redéfinir la finance mondiale. « Ford remplacerait l’or par une monnaie énergétique et mettrait fin aux guerres », titrait un article du New York Tribune publié le 4 décembre 1921.

Par la suite, Henry Ford a présenté son concept révolutionnaire de monnaie énergétique. Son idée centrale, tirer parti de l’énergie, mesurée en kilowattheures, en tant qu’actif tangible et rare, pour soutenir la valeur d’une monnaie numérique. C’est à peu près ce que Satoshi Nakamoto a réalisé pour concrétiser le bitcoin.

Il faut dire que l’idée d’Henry Ford n’était pas juste l’élucubration d’un fortuné oisif. En effet, Ford est allé au-delà de la simple spéculation théorique en identifiant le barrage de Muscle Shoals comme potentiellement pertinent pour mettre en œuvre son ambitieuse initiative. Pour information, le barrage de Muscle Shoals, situé le long de la rivière Tennessee, avec son abondante production d’énergie, incarnait la vision de Ford. Ce dernier souhaitait en exploiter le potentiel naturel pour impulser une nouvelle ère d’innovation financière.

La monnaie énergétique voulue par Ford ne s’est jamais matérialisée sous la forme prévue. Pourtant, ses idées visionnaires résonnent profondément dans le contexte de l’évolution actuelle des monnaies numériques. Les cryptos décentralisées comme le bitcoin, défendues par des sommités telles que Friedrich Hayek et Milton Friedman, ont une caractéristique bien précise. Ils incarnent les principes de rareté, d’autonomie et de résilience portés par Ford.

Actuellement, ces monnaies numériques offrent une alternative convaincante aux systèmes monétaires traditionnels. Ce, en remettant en cause la suprématie de l’or et des monnaies fiduciaires. L’essor du bitcoin en tant que réserve de valeur et moyen d’échange met en exergue une certaine « désirabilité croissante de déplacer l’or » parmi les investisseurs et la population en général.

Ce qui signale un changement de paradigme vers des systèmes financiers décentralisés. Alors que le monde assiste à l’adoption croissante des  cryptos et de la technologie blockchain, la prémonition de Ford rappelle le potentiel transformationnel inhérent aux idées audacieuses. Certes, sa vision a pu être en avance sur son temps, mais sa pertinence durable souligne la poursuite intemporelle de l’innovation et du progrès, notamment dans le domaine de la finance.