Bitcoin et les 33 000 milliards de dette US
La dette n’en finit plus d’augmenter. Qui va l’acheter ? Si ce n’est pas la Chine ou l’Arabie saoudite, ce sera la Fed. Brrrrr…
Tempête sur les taux
La volatilité sur les taux d’emprunt du gouvernement US fait lever beaucoup de sourcils du côté de Wall Street. Les taux d’emprunt sont au plus haut depuis la crise de 2007. Le taux à 10 ans est de retour à 4.50 %.
Le taux d’intérêt moyen sur l’ensemble de la dette américaine atteint 2,92 % (chiffre de fin août). Soit le taux moyen le plus élevé depuis 2011. Sauf que la dette a depuis plus que doublé (+120%)…
La conséquence directe est une facture douloureuse de 1000 milliards par an en intérêts. C’est plus que le budget de la défense. Ces intérêts représentent 20 % des revenus de l’oncle Sam (4 900 milliards $ en 2022).
Cette ardoise va encore s’aggraver puisqu’un tiers de la dette US arrive à maturité au cours des deux années à venir. Rien qu’en 2024, c’est plus de 7 000 milliards de dette que le Trésor US devra faire « rouler » avec un taux d’emprunt beaucoup plus élevé à la clé.
Les taux sont si élevés que la valeur des titres de dette US à 30 ans (offrant un faible taux de 1.25 %) a fondu de moitié. C’est d’ailleurs cette perte latente qui a provoqué la faillite de la banque SVB en début d’année.
Jusqu’où monteront les taux ? Difficile à dire. La Fed a cessé de rehausser son taux directeur, mais l’inflation fait déjà son retour. L’indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 0,63 % en août par rapport à juillet. En rythme annuel, cela ferait 7,8 %…
Pourquoi ? Parce que le prix du baril est aux portes des 100 $. Le CEO de la JP Morgan Jamie Dimon ne « serait pas surpris qu’il grimpe à 120 $ – 150 $ »…
Le prix du diésel se répercutera sur tous les prix des produits de consommation qui sont transportés par camion et bateaux. Plus de 95 % du transport mondial fonctionne avec du pétrole.
Endettement exponentiel
La dette nationale totale des États-Unis a augmenté de près de 1 600 milliards de dollars depuis le relèvement du plafond de la dette. Et de près de 2 300 milliards de dollars au cours de la seule année passée.
Si bien que cette dette vient de franchir les 33 000 milliards de dollars. C’est bien simple, la dette totale américaine (gouvernement + ménages + entreprises) représente environ 1/3 de la dette globale…
Sur ce grand total de 33 000 milliards de dollars, 6 800 milliards de bons du Trésor ne se négocient pas sur les marchés. Ils sont détenus par les fonds de pension du gouvernement américain, le Social Security Trust Fund, etc.
Ce qui nous fait 26 200 milliards de dollars de titres négociables. Ces dernier sont échangés par les fonds d’investissement, les banques centrales, etc.
La Fed s’en est récemment délestée de 500 milliards dans le cadre du QT (Quantitative Thightening), mais en possède toujours la bagatelle de 5 000 milliards. Le QT fait référence au fait que la Fed revend les dettes qu’elle a rachetées dans le sillage de la crise de 2007.
Les banques centrales étrangères en possèdent également une portion significative (6 580 milliards de dollars). C’est en tout près de 8 000 milliards de dettes US qui sont détenues par des étrangers :
Problème, comme le montre le graphique ci-dessus, le reste du monde ne veut plus financer la dette américaine. La banque centrale chinoise, second plus grand détenteur de dette US après le Japon, s’en déleste depuis plusieurs années.
L’Arabie saoudite fait de même et tous les pays membres des BRICS adoptent la même stratégie de manière plus ou moins diffuse.
Le QE et le Bitcoin
Nous avons donc 7 000 milliards de dettes US qui arrivent à maturité au cours de l’année à venir auxquels devraient s’ajouter 1 200 milliards à cause du QT.
Par ailleurs, si le prix du baril continue de grimper, nombre de banques centrales devront vendre leurs réserves de dette US pour payer les importations.
Mais qui absorbera de telles quantités de dette US ? Personne. Dit autrement, la Fed devra ressortir sa planche à billets…
Le ponzi de la dette doit continuer, coûte que coûte. Le politique choisira toujours l’inflation à une récession et du chômage massif. Le CBO (Congressional Budget Office) prévoit que la dette US atteindra 50 000 milliards en 2030…
Sans oublier que ce qui est vrai pour les États-Unis l’est aussi pour l’Europe où la dette est également sur une trajectoire exponentielle.
C’est ainsi, le système de création monétaire par la dette assortie d’intérêts est un ponzi. La valeur de l’argent se diluera de plus en plus vite à mesure que l’énergie se raréfie. Le pic pétrolier (atteint en novembre 2018) et l’ambition de diminuer les émissions de CO2 promettent une baisse de la productivité qui se traduira par plus de dettes et d’inflation.
Tous les acteurs économiques doivent réaliser que nous changeons de paradigme inflationniste. Dans cette nouvelle ère, les 21 millions de bitcoins seront l’actif incontournable de trésorerie des entreprises et d’épargne de chacun.
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