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Bitcoin et le gel des 300 milliards $ russes

sam 09 Mar 2024 ▪ 6 min de lecture ▪ par Nicolas T.
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La question du gel des réserves de change russe s’est invitée à la conférence de presse de la BCE. De quoi raviver l’intérêt du bitcoin en tant que monnaie de réserve internationale…

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300 milliards $ « gelés »

Les gouvernements des États-Unis, d’Australie, du Canada, du Japon, du Royaume-Uni, et de la zone euro ont saisi environ 300 milliards de dollars appartenant à banque centrale russe.

Cette somme représentait près la moitié des réserves de change russe au moment du gel, peu après le début de l’invasion de l’Ukraine. La majeure partie de cet argent – environ 200 milliards d’euros – est gelée par Euroclear.

Ces 200 milliards sont sous forme d’obligations d’États. Il s’agit d’argent que les gouvernements européens doivent à la Russie. À ces 300 milliards de dollars s’ajoutent des dizaines de milliards de dollars d’actifs (avions, yachts, bateaux, etc) appartenant à des entités privées russes.

Aujourd’hui, la question se pose quant au transfert de tout cet argent à l’Ukraine. Un projet de loi bipartisan offrant à Joe Biden l’autorité légale pour le faire est dans les tuyaux du Congrès US.

Les dirigeants de l’Union européenne y pensent aussi. « La question de la confiscation des avoirs russes est complexe », a déclaré Christine Lagarde lors de la dernière conférence de presse de la BCE.

« Le financement de la reconstruction de l’Ukraine devra respecter l’environnement juridique international dans lequel nous évoluons. Il faudra être particulièrement attentif à l’ordre monétaire international et l’État de droit qui prévalent depuis des décennies », a-t-elle ajouté.

La présidente de la BCE semble plutôt d’avis de reverser à l’Ukraine les intérêts générés par les actifs russes saisis, plutôt que de tout confisquer. Soit environ 3 milliards de dollars par an.

Le G7 va-t-il piller la Russie ?

Les pays du G7 sont divisés sur la question des avoirs russes. L’effet boomerang pourrait être terrible. Plusieurs options sont donc considérées.

« Le Royaume-Uni est prêt à accorder à l’Ukraine un prêt correspondant au montant des avoirs gelés de la Russie, au motif que la Fédération de Russie sera contrainte de payer des réparations après la fin du conflit », a déclaré le ministre britannique des Affaires étrangères David Cameron.

« En ce qui concerne les avoirs russes, nous examinons les options liées à la saisie de ces fonds », a déclaré Janet Yellen, secrétaire d’État au Trésor américain.

« Ce n’est que l’une des stratégies possibles. Nous étudions un certain nombre de stratégies différentes qui nous permettraient d’utiliser ces actifs en faveur de l’Ukraine », a-t-elle ajouté.

La France, l’Allemagne et l’Italie s’y opposent. Emmanuel Macron estime qu’une saisie serait « contraire au droit international » et que cela « affaiblirait l’Europe ».

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen est également d’avis de se contenter de ponctionner les intérêts générés par les avoirs russes « pour acheter conjointement des équipements militaires pour l’Ukraine ».

Le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov a prévenu que la Russie répondra à toute confiscation définitive des avoirs russes :

« Si les actifs russes sont saisis, nous pouvons retenir les fonds des pays occidentaux que nous avons gelés en représailles. Il ne fait aucun doute que nous réagirons de manière appropriée. »

Du pain béni pour le bitcoin

Les partisans de la confiscation des avoirs russes affirment qu’il n’y a pas d’obstacle juridique. Après tout, les présidents Ronald Reagan, George Bush et Joe Biden ne se sont pas gênés pour piller les avoirs iraniens, irakiens et afghans…

La Banque centrale européenne a toutefois averti en privé que saisir les avoirs russes pourraient entacher la réputation internationale de l’euro en tant que deuxième monnaie de réserve internationale, augmenter les couts d’emprunt des gouvernements européens et nuire aux relations commerciales de l’UE.

Des inquiétudes similaires se manifestent aux États-Unis concernant le dollar qui représente 58 % des réserves de change globales. Comme l’a récemment déclaré le président russe :

« Les États-Unis nuisent au dollar en interdisant à certains pays de l’utiliser. […] Il est clair qu’ils veulent obtenir un résultat rapide, sans succès. Ils ne font que saper la puissance du dollar, ce qui est l’inverse du résultat escompté. »

Certains experts financiers estiment qu’il n’y a pas lieu de s’alarmer. Ils avancent qu’il existe peu d’alternatives au dollar, à l’euro ainsi qu’aux autres monnaies de réserve du G7.

En effet, la Chine semble préférer maintenir un contrôle des changes plutôt que d’attirer l’épargne étrangère. L’Empire du Milieu ne veut pas laisser le yuan s’apprécier, au risque de mettre à mal son industrie et de provoquer des troubles sociaux.

Alors pourquoi hésiter ? Parce qu’il existe une alternative. Le Bitcoin est une percée technologique ayant créé pour la première fois une réserve de valeur liquide, divisible et absolument finie.

La Joconde n’est pas divisible. L’or n’est pas liquide. Tout le contraire du bitcoin qui est une monnaie ainsi qu’un système de paiement électronique, deux-en-un.

Apatride, anti-inflationniste et non censurable, le bitcoin est taillé pour remplacer l’euro et le dollar en tant que monnaies de réserve internationales.

Dépouiller la première puissance nucléaire mondiale (Russie) serait une publicité fantastique pour le bitcoin. Ne manquez pas notre article : « Le Bitcoin doit remplacer le dollar ».

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Nicolas T.

Reporting on Bitcoin, "the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy".

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Les propos et opinions exprimés dans cet article n'engagent que leur auteur, et ne doivent pas être considérés comme des conseils en investissement. Effectuez vos propres recherches avant toute décision d'investissement.