Bitcoin en baisse… mais l’emploi faible pourrait tout changer ce trimestre

Et si les chiffres décevants de l’emploi américain cachaient une porte dérobée vers une opportunité inédite pour le Bitcoin ? Alors que les médias s’embourbent dans les prévisions économiques, une autre histoire se tisse en silence : celle d’une cryptomonnaie prête à défier la gravité des marchés traditionnels. Entre attentes gelées de la Fed et avancées législatives surprenantes, Bitcoin se positionne en outsider malicieux. Prêt à bondir ?  

Bitcoin, funambule des marchés : entre 100k $ et retour stratégique

Alors que les créations d’emplois américains plafonnent à 143 000 — loin des 169 000 escomptés —, Bitcoin, lui, a esquissé une danse des plus théâtrales malgré sa domination face aux altcoins. 

Le 7 février, à l’ouverture de Wall Street, la crypto a flirté avec les 100 000 $, un seuil psychologique majeur, avant de retomber à 96 000 $ en quelques heures. Un yo-yo financier qui a laissé les observateurs perplexes. Contre-performance ou manœuvre tactique ?  

Pour décrypter ce mouvement, il faut plonger dans les entrailles du rapport sur l’emploi. Ces chiffres délavés, loin d’être anodins, trahissent une économie vulnérable aux chocs des taux élevés. 

La Fed, coincée entre inflation tenace et croissance atone, se voit contrainte de prolonger sa pause monétaire. Zach Pandl, de Grayscale, résume d’une formule assassine : « Le marché a déjà intégré l’idée d’une Fed pétrifiée. »

Bitcoin, lui, joue avec cette inertie. Privés de hausses de taux, les investisseurs se jettent dans les bras de l’actif le moins conventionnel.  

Mais derrière ce yo-yo entre 100k $ et 96k $ se cache une stratégie. La chute post-pic n’est pas un échec, mais un repli tactique. Les probabilités d’une baisse des taux en mars ont fondu à 8,5 %, signe que les acteurs parient sur un statu quo. 

Bitcoin, en absorbant ces tensions, se mue en baromètre des nerfs d’acier — ou des peurs refoulées — des marchés. Un rôle qu’il assume avec un panache déconcertant.  

Stablecoins légiférés

Pendant que l’emploi titube, un autre front s’active : celui de la régulation des stablecoins. Le 7 février, un projet de loi a surgi au Congrès américain, visant à museler les « stablecoins à garantie endogène ». Traduction : interdire pendant deux ans les jetons adossés à des actifs crypto auto-émis. Une mesure qui, loin de brider Bitcoin, pourrait lui offrir un tremplin inattendu.  

Pourquoi ? Parce que ce cadre législatif, aussi technique soit-il, agit comme un catalyseur de confiance. En légitimant les stablecoins indexés sur le dollar, il attire les institutionnels — ces géants frileux qui exigent des règles claires. 

Bitcoin, souvent perçu comme un rival des monnaies stables, y gagne paradoxalement. Un écosystème régulé désamorce les craintes régulatrices, ouvrant la voie à une adoption massive. La cryptomonnaie reine, en cheval de Troie, profite de cette normalisation pour infiltrer les portefeuilles traditionnels.  

Le projet de loi prévoit aussi une étude du Trésor sur les stablecoins. Une démarche qui pourrait, à terme, fluidifier leur intégration dans la finance mainstream. Bitcoin, en tirant les ficelles de l’ombre, capitalise sur cette dynamique. Car chaque stablecoin régulé est un pont de plus vers l’adoption des actifs numériques. Une stratégie de contournement géniale, presque ironique.  

Alors, sommet imminent ? Les indicateurs clignotent en vert malgré l’alarme des mineurs, mais Bitcoin préfère les chemins sinueux aux lignes droites.