Conférence Bitcoin Miami : Résumé Jour 1
Voici un résumé des moments forts du premier jour de la conférence Bitcoin de Miami où Michael Saylor, Ricardo Salinas (milliardaire mexicain), Peter Thiel (Ex-Paypal) et Jack Mallers (Lightning Strike) ont assuré le spectacle.
Le Mexique va-t-il marcher dans les pas du Salvador ?
Pour ceux qui voudront regarder cette conférence en replay et qui ont la chance d’être anglophones, nous vous conseillons tout particulièrement :
- – Billionaire Capital Allocators (Ricardo B. Salinas, Orlando Bravo, Marcelo Claure, Dan Tapiero, Greg Foss)
- – The Futur is Bright (Michael Saylor, Cathie Wood)
- – Le discours de Peter Thiel
- – Le discours de Ricardo Salinas
- – Le discours de Jack Mallers
Samson a fait venir la sénatrice mexicaine Indira Kempis. Cette dernière est venue les mains un peu vides… Néanmoins, une loi est en gestation pour marcher dans les pas du Salvador en faisant du Bitcoin une monnaie à part entière.
Rien n’est encore fait, mais si tel était le cas, nous parlons d’un pays de 128 millions d’habitants, soit 20 fois la population du Salvador et 44 fois son PIB. Samson Low devrait bientôt rencontrer le président mexicain pour essayer de l’orangepiler.
Michael Saylor et Cathie Wood se sont pour leur part focalisés sur le Lightning Network en rendant hommage à Cash App, l’application de l’ancien CEO de Twitter, Jack Dorsey.
« Il y a environ 90 000 canaux sur le Lightning Network (LN). Ce chiffre a triplé au cours de l’année passée, probablement en bonne partie grâce au Salvador. Avec Cashapp (États-Unis), le nombre de canaux va exploser. La liquidité a déjà été multipliée par dix (en dollars) et par quatre (en BTC) et ceci n’est qu’un avant-goût de ce qui nous attend maintenant que Cashapp est là. Nous allons voir une explosion de développeurs travaillant avec le Lightning Network. »
Michael Saylor a enfoncé le clou en lançant que « ne pas supporter le Lightning Network reviendra bientôt à se couper d’internet ».
« La vitesse de transaction du LN et son interopérabilité partout dans le monde promettent de belles choses, surtout que Lightning Lab vient d’annoncer le protocole TARO. Si nous pouvons transférer des stablecoins USD à la vitesse de la lumière dans le LN, alors je pense que la killer app permettra d’avoir du bitcoin en tant que réserve de valeur, et puis du dollar, de l’euro, du yuan en tant que moyen de paiement. Nous verrons alors des dizaines, voire des centaines de milliers de milliards de dollars être transférés via le Lightning Network, le tout sécurisé par le réseau bitcoin. Les gens se réveilleront un jour et réaliseront : “Putain, ce truc va vraiment changer le monde.” »
Autre déclaration intéressante :
Pour être parfaitement honnête, le décret de Joe Biden contenait 38 fois le mot CBDC et pas une seule fois le mot bitcoin. Cela étant dit, il est vrai que les temps où l’on craignait que le bitcoin soit interdit sont révolus. Bitcoin est le « risk-off investment », a lancé M. Saylor qui, on l’espère, viendra à la conférence bitcoin française qui se déroulera à Biarritz les 25, 26 et 27 août.
MAXICAIN
En parlant de CBDC et du Mexique, Ricardo Salinas a fait sensation en faisant la liste de nos pires ennemis, à savoir Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale Européenne, Janet Yellen, la secrétaire au Trésor US (ex-présidente de la FED) et Agustin Carstens, le chairman de la Banque des règlements internationaux.
Ricardo Salinas, qui avait suggéré plus tôt dans la journée que les dernières générations n’auront pas de retraite, a raconté son expérience de l’hyperinflation au Mexique : « je sais ce que c’est que l’hyperinflation, je l’ai vécue ». « C’est une chose de savoir ce qu’est l’hyperinflation en théorie, s’en est une autre d’en être victime ».
« L’occident se dirige tout droit vers l’hyperinflation », a-t-il prévenu, avant révéler les sombres desseins de son compatriote Agustin Carstens qui est est à la tête du projet de CBDC à l’échelle mondiale :
« La religion fiat a ses grands prêtres, vous les avez devant vos yeux. Leur religion n’est pas tolérance. Ils haïssent les hérétiques. Il y a beaucoup d’hérétiques dans cette salle aujourd’hui. […] Savez-vous quel est le prochain coup fourré qu’ils préparent ? Ça s’appelle CBDC (Central Bank Digital Currency). C’est encore pire que la monnaie fiat. Bien pire. Si le CBDC est créé, ces gens auront un contrôle total sur la façon dont vous pouvez dépenser votre argent et sauront tout de vos dépenses. […] Christine Lagarde était au FMI avant. Vous pouvez lire sur leur site, noir sur blanc, qu’ils comptent effacer la dette via l’inflation. »
Face à l’hyperinflation qui arrive, et éventuellement le CBDC, R. Salinas n’a qu’un conseil : « Vendez vos shitcoins, achetez du bitcoin ».
Qui sont les ennemis du bitcoin ?
Le discours de Peter Thiel fut extrêmement intéressant, reprenant les arguments du fonds géant Fidelity (ici en français) pour enterrer Ethereum, avant de se demander « pourquoi le bitcoin n’a pas encore remplacé l’or ? ».
Durant sa démonstration, le fondateur de Paypal (et de Palantir…) a fait remarquer que l’or valait en 1980 autant que la capitalisation boursière mondiale, soit 2500 milliards. Ce qui n’est plus du tout vrai aujourd’hui puisque « les 12 000 milliards $ d’or ne représentent plus qu’un dixième de la capitalisation boursière mondiale (115 000 milliards $) ».
Pour M. Thiel, cette différence s’explique par le fait que les années 1970-1980 furent extrêmement inflationnistes (choc pétrolier) :
« Dans les années 1970, le cash ne valait rien, de même que les titres de dette. Même les actions de bourses étaient de mauvais investissements. La raison étant que dans un monde très inflationniste, avec des impôts élevés, le taux d’imposition effectif sur les plus-values dépasse largement les 100 %. »
En essence, P. Thiel pense que nous allons vivre un remake des années 1970 et que la valeur du bitcoin pourrait bientôt égaler celle de la bourse. « Le vrai compétiteur du bitcoin n’est pas Ethereum, ni l’or, mais le marché boursier (et ses 115 000 milliards…) », a-t-il martelé.
Si actions de bourse et bitcoin devaient bientôt valoir la même chose, comme en 1980, cette convergence ferait du bitcoin un actif valant 50 000 milliards de dollars. Soit plus de deux millions de dollars pour un seul BTC…
À la question de savoir pourquoi le bitcoin n’a pas encore convergé vers la capitalisation de l’or ou des marchés boursiers, P. Thiel a pointé vers une brochette de milliardaires qu’il faudra combattre pour permettre au Bitcoin de multiplier sa valeur par 10, voire par 100 : Warren Buffet, Jamie Dimon (JP Morgan) et Larry Fink (BlackRock).
Le Lightning Network conquiert les États-Unis
La journée fut clôturée par le bon Jack Mallers, CEO de Strike, qui s’est associé à Shopify, NCR et Blackhawk Network. Ces fournisseurs de paiement travaillent avec la majorité des grandes entreprises américaines comme McDonald’s, Walmart, Walgreens, Home Depot, Best Buy, Chipotle, Starbucks, Whole Foods, etc.
J. Mallers a partagé une vidéo de lui-même effectuant des achats avec trois méthodes de paiement différentes (Zap, Cash App et Muun Wallet). En un mot, il est désormais possible de payer en toute confidentialité chez tous ces commerçants qui pourront économiser les frais de 3 % facturés par les parasites Visa et Mastercard !
Autrement dit, les Américains peuvent dorénavant payer en BTC sans que ce dernier ait cours légal. Ceci est possible grâce à la vitesse du Lightning Network et les applications suscitées qui permettent de puiser dans ses BTC et de les convertir instantanément en dollars.
Où est le Jack Mallers Français ?
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