Bitcoin (BTC) : Une mise à jour du concept de société secrète ?
Il est difficile de retracer la naissance des sociétés secrètes : si d’autres attribuent leur première apparition au sein de l’école pythagoricienne, certains l’associent au temple de Salomon. Peu importe son origine, le monde actuel se croit disposer de détails les concernant. Erronées ou pas, ces données intriguent, tant sur l’idéologie des sociétés secrètes, leur puissance ou encore leur stratégie. À l’heure où les cryptomonnaies font rage, certains observateurs avancent l’idée d’un bitcoin formant la meilleure société secrète de tous les temps. À leur avis, il propulserait les Illuminati 2.0 sur le devant de la scène.
Sociétés secrètes, mythes ou vérité ?
Système magico-religieux, rites sataniques, rituels d’initiation, conspiration, Bilderberg, Illuminati, franc-maçonnerie… et tant d’autres encore. Autant de mots et d’appellations gravitant autour des sociétés secrètes qui semblent à la fois compris et incompris par le grand nombre.
Quand on parle de « société secrète », y a-t-il une définition objective auquel se fier ? Certainement !
Définition
À l’origine, une société secrète désignait une organisation sociale dont l’existence est méconnue du public. On peut donc l’associer à un groupe de personnes issues d’une ou plusieurs sociétés nominatives dont le regroupement doit rester loin de toute forme de curiosité. Cela dans le but de constituer une simple fraternité ou d’une organisation puissante à vocation financière ou politique.
À l’époque de la Grèce Antique, les buts des sociétés secrètes n’avaient rien à avoir avec leurs déclinaisons contemporaines. On s’arrangeait à accentuer le côté mystérieux de la vie de la société avec tout un lot de vérités sacrées difficiles d’interprétation. Actuellement, ou après mutation, les sociétés secrètes avaient des visées politiques, économiques, criminelles ou conspirationnistes. Certains vont même jusqu’à nuire au pouvoir étatique en place ou le soutenir à n’importe quel prix.
Il faut reconnaitre l’existence de spéculations autour de ce genre de société au fil de l’histoire. En effet, on parle sans cesse de « rites sataniques » ou de « cérémonies secrètes » en touchant le sujet. Or, en Europe comme en Afrique (chez les Wuli du Cameroun occidental, par exemple), leurs raisons d’être et manifestations s’avèrent différentes.
Quelques noms d’organisations secrètes
- Prieuré de Sion : créée en 1099 par Godefroy de Bouillon, cette organisation a été dissoute par Pierre Plantard en 1956. Dan Brown en a largement parlé dans son très célèbre roman « Da Vinci Code » ;
- Illuminati : il s’agirait d’une organisation née au cours du Siècle de Lumières dont l’objectif serait la mise en place d’un « Nouvel Ordre Mondial ». Plusieurs personnalités de notre époque font partie de ce groupe à vocation politique et financière ;
- Golden Dawn ou Ordre Hermétique de l’Aube dorée : qui a vu le jour vers la fin du XIXe siècle, mais disposant d’une influence sur l’occultisme occidental en s’appuyant sur l’ésotérisme ;
- Skull and Bones : une très vieille organisation fondée par des universitaires américains de Yale en 1832. On dit que ce groupe symbolisé par un crâne d’os hébergeait les fondateurs de la CIA et qu’il exercerait de grandes influences dans cette institution ;
- Franc Maçonnerie : dont la création remonte en 1717. Cette organisation serait la moins dangereuse de toutes vu qu’elle limite ses habitudes aux débats concernant la société ;
- Etc.
Si vous êtes fan de lecture, mu par l’esprit d’ouverture, les livres comme « Les sociétés secrètes et leur pouvoir au 20e siècle » vous seront d’une très grande utilité.
Sociétés secrètes, mode d’organisation et limites
Certes, les sociétés secrètes agissent à l’insu de tout le monde, sans pour autant négliger leur présence physique, mais il leur faut aussi une organisation comme tout groupe humain. Donc, secrètes ou pas, elles doivent avoir :
- des buts, des objectifs et des idées ;
- un leader ;
- des membres ;
- un agenda couplé à des tâches auxquelles s’attèleront ses membres ;
- des ressources ;
- etc.
Comme caractères distinctifs, les sociétés secrètes sont tenues de garder le secret vis-à-vis de leur entourage. Loi de l’omerta (terme emprunté à la mafia italienne signifiant « silence ») oblige, leurs membres ont l’obligation d’agir dans l’ombre et de ne proférer aucune information quant à son groupe d’affiliation à qui que ce soit.
Coute que coute, une société secrète atteindra son objectif, qu’il soit bien ou mal aux yeux de la société. D’ailleurs, il faut noter que les sociétés secrètes ne sont pas toutes des criminelles. Celle des Wuli, par exemple, s’active dans la dynamisation de la culture locale en pratiquant des rituels d’initiation et des rituels de guérison.
Or, les sociétés secrètes 1.0 ont leurs propres limites. Pour ne citer que :
- la dépendance à un leader : des fois, celui-ci manque de performance au point d’émettre des instructions incomprises par certains membres ;
- les problèmes de communication : quand ils sévissent, d’autres problèmes surviennent comme l’inefficacité de l’organisation ou l’interception des messages par d’autres entités ;
- les limites au niveau des ressources : faute de quoi, il s’avère difficile, voire impossible, d’atteindre les objectifs ;
- etc.
D’où la nécessité d’une société secrète numérique 2.0 baptisée bitcoin
Le bitcoin, le « chouchou des anthropologues », annonce une vague de révolutions dont l’essentiel est divulgué incessamment sur Cointribune. Notre analogie sur les combats de coqs vous aidera certainement à voir de quoi il retourne sur le plan socioculturel.
Ici, nous dirons tout simplement que le bitcoin serait un levier pour développer une société ordinaire ou une société secrète. À la base, le protocole Bitcoin veut ériger un nouveau système capable de remplacer, et ce de manière efficace, l’ancien système financier. Trop obsolète, propice à la cupidité et à l’enrichissement d’une infime partie de la population mondiale (1 % seulement), ce dernier est arrivé au terme de sa date de péremption.
D’ailleurs, les richesses mondiales s’amenuisent au point de rendre précaire tous les Terriens. Les inflations répétitives et interminables n’arrangent pas les portefeuilles de tous les ménages. Même ceux issus des pays occidentaux, habituellement jugés riches, souffrent de la hausse des prix des denrées alimentaires et des ressources énergétiques. Les pandémies comme la Covid-19 et les guerres comme celle opposant actuellement la Russie à l’Ukraine nuisent aux stabilités économique et financière des pays.
Il est temps d’accorder aux gens d’autres possibilités pour se protéger de la précarité. Et c’est là que nous pouvons nous réjouir de l’avènement du bitcoin. Ce protocole qui incite à la participation, à la création de ressources et au développement.
Maintenant qu’il entre dans une phase de démocratisation, le bitcoin ne se limitera pas à alimenter les sociétés secrètes comme Bilderberg ou Skull and Bones. Toutes les sociétés du monde auront droit aux privilèges qu’il embarque. Dire que ceux-ci se contentent tout simplement d’une simple appellation : les « bitcoiners ».
Récemment, nous avons développé des points de vue sur le premier bitcoiner qu’est Diogène. Mais vous n’êtes pas sans savoir que c’est Satoshi Nakamoto qui a créa cette monnaie numérique dont le monde d’aujourd’hui parle à tout bout de champ.
Comme principe, les bitcoiners adoptent ceci : « privatiser les gains et socialiser les pertes ».
Bitcoiners, une société sans leader
Grâce au protocole Bitcoin, le besoin de leader s’efface. Même son père Satoshi refusait ce titre, vu qu’il a décidé de garder son identité secrète 2 ans après le lancement du BTC, en 2011.
Bitcoin constitue une solution de gouvernance participative, capable de résoudre les problèmes des généraux byzantins. En gros, il rameute des membres autour du réseau, lesquels n’ont besoin de se voir pour s’activer. Un genre de société secrète qui n’a nul besoin de réunion ni d’instructions pour briller ou atteindre des objectifs.
L’avantage du bitcoin résiderait dans le fait qu’il se développera en fonction de l’élargissement du réseau. Donc, fini les recrutements sélectifs, les rituels d’initiation, l’ésotérisme et consorts. L’essentiel c’est de rejoindre la blockhain et basta.
Les bitcoiners se contentent en effet d’un rassemblement autour d’une idée. Et qui dit idée dit patrimoine immatériel que nul ne pourra ternir. De plus, son pouvoir de décentralisation fait craindre n’importe quelle institution. Eh oui, le bitcoin a fait en sorte que le pouvoir des entités centralisé telles les banques s’amenuise au point de faire profiter plus de bénéficiaires. Et ils jubilent à l’idée de se séparer à jamais des tiers de confiance, jugés trop budgétivores.
Un autre point à évoquer : la possibilité accordée au bitcoiner d’apporter des améliorations au protocole. Ce privilège revient logiquement aux membres de la communauté bitcoin et pas aux autres personnes situées en périphérie du système.
C’est ce qui valide cette citation :
« Le roi est supérieur au pion, mais ne peut suivre le mouvement s’il est encerclé. C’est la force de la communauté ».
En intégrant cette communauté presque similaire à une société secrète, personne ne jugera le bitcoiner à partir de la quantité de ses avoirs. Et peu importe le nombre de BTC dans son wallet, il fera toujours en sorte de protéger son clan, le protocole et contribuera à la démocratisation du bitcoin.
Même les politiciens semblent séduits par l’idée d’évangélisation du bitcoin. Vous avez certainement eu vent des appréciations des sénateurs américains comme Ted Cruz ou Cynthia Lummis.
Au terme de cet exposé, nous reviendrons sur deux points. D’abord, il y ce mythe des sociétés secrètes qui est loin d’être élucidé, sur fond de déclin du système financier traditionnel. Aussi, il convient de citer la magie du bitcoin, cet actif qui rassemble des gens avides de liberté et qui intègre, lentement mais sûrement, un nouveau système capable d’apporter une avancée conséquente pour l’humanité. La balle est maintenant dans notre camp. Voudrions-nous subir et endurer un système qui nous a longtemps laminés ? Ou ferions-nous le grand saut, bitcoin aidant, afin de laisser du champ libre à de nouveaux rayons de soleil ?
Sources : HackerNoon ; Beast Magazine ; OpenEdition Journals
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