Bitcoin (BTC) : Les fermes de mining en Russie menacées ?

Qu’on se le dise, la Russie réunit les conditions optimales pour l’exploitation des fermes de minage de Bitcoin (BTC). Entre le froid de la Sibérie et le coût particulièrement attractif de l’électricité, l’industrie du mining s’est rapidement développée au pays. Au-delà des opérateurs locaux, des entreprises financières étrangères ont opéré une délocalisation en Russie. Mais certaines viennent de suspendre leur activité de minage en Russie. 

SBI Holding arrête le minage de Bitcoin (BTC) en Russie

SBI, un important groupe financier japonais, décide d’arrêter ses opérations de minage en Russie. Il s’agit d’un fournisseur de solutions financières sur Internet. La société offre une gamme de services financiers et de gestion d’actifs. En 2018, elle se lance dans la crypto avec entre autres la création de ses entreprises d’extraction à l’étranger. SBI se lance aussi dans la conception/production de puces et d’autres systèmes de minage un an plus tard.

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— Trade the journey (@JourneyTrade) August 20, 2022

Le groupe SBI Holdings a notamment installé sa ferme de minage en Russie. C’est l’un des pays où l’exploitation minière de cryptomonnaies est le plus développé. Le secteur a particulièrement connu un regain rapide en 2021. Ce, après que la Chine ait annoncé son intention de bannir le minage de crypto de son territoire. Il semble toutefois que des opérateurs de minage commencent à quitter la Russie depuis la guerre en Ukraine. SBI Holdings fait partie de ceux qui ont décidé de plier bagage.

Entre problème de rentabilité et crainte des sanctions

Pour expliquer cette décision, Hideyuki Katsuchi, le directeur financier du groupe, a fait valoir la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Il déclare que la société a déjà suspendu les opérations depuis le mois d’avril. Elle s’occupe actuellement de la vente d’équipements et du retrait d’actifs. Dans le rapport de ses états financiers d’avril à juin de cette année, SBI Holdings enregistre une perte de 9,7 milliards de yens (soit 70,8 millions de dollars) dans le domaine de l’extraction de cryptomonnaies.

La société impute cette baisse à la suspension de ses opérations en Sibérie, mais aussi aux conséquences du marché baissier en cours. Le minage ne serait plus rentable. Par ailleurs, SBI craint une éventuelle sanction comme celle imposée par le Trésor américain à BitRiver. L’hébergeur russe de crypto-minage est en effet accusé d’avoir aidé Moscou à contourner les sanctions économiques. Celles-là même imposées par les États-Unis en réaction aux actes de guerre. 

Ferme de minage en Russie : une série de fermetures ?

Les États-Unis imposent des sanctions financières à la Russie en réponse à cette guerre en Ukraine. Ils espèrent ainsi pouvoir convaincre Vladimir Poutine de retirer ses troupes et d’arrêter les frais. Peu importe, les fermes de crypto-minage installées sur son territoire lui permettent de monétiser ses ressources énergétiques. Raison pour laquelle les États-Unis visent ces installations. Par crainte des sanctions, SBI Holdings n’est pas le premier à arrêter ses activités de minage en Russie.

Au mois d’avril, la société américaine Compass Mining a également annoncé la vente de ses équipements de minage d’une capacité de 12 mégawatts. Deux mois plus tôt, Flexpool, le cinquième plus grand pool minier Ethereum, a cessé de fournir ses services en Russie. La société a été la première à arrêter ses opérations sur le sol russe. 

Ces retraits annoncent-ils la série d’une longue liste ou resteront-ils des cas isolés ? Les rapports indiquent en tout cas qu’aujourd’hui, la Russie fournit environ 11% de la puissance de hachage du réseau Bitcoin (BTC). Le pays reste un réceptacle de la puissance de calcul de la cryptomonnaie. Et jusqu’ici, la guerre en Ukraine n’a pas eu d’incidence particulière sur cette industrie.