Bitcoin (BTC) : Le mining comme technologie émergente de valorisation des déchets

Le mining de bitcoins (BTC) ferait partie des technologies émergentes pour la valorisation des déchets. Le mining permettrait plus précisément de réduire de façon drastique la quantité de méthane fugitive produite par la fermentation des matières organiques et les industries pétrolières. En sachant qu’il s’agit d’un puissant gaz à effet de serre, cette option change la donne et va promouvoir le minage de crypto au rang des activités écologiques. 

“Berkeley startup is testing a solution that could make the mining process more eco-friendly and even carbon negative.” – thx for coverage @William_Hicks! #Bitcoin mining is a rev generator for landfills and a bridge to utilizing methane for other purposes https://t.co/UK1Th4CWgy

— Vespene Energy (@Vespene_Energy) August 12, 2022

Comprendre les méfaits du méthane sur l’environnement

Le méthane (CH4) fait partie des gaz à effet de serre, et pas n’importe lequel. Celui-là est au moins 25 fois plus puissant que le dioxyde de carbone (CO2) pour retenir la chaleur dans l’atmosphère. Les émissions de méthane peuvent provenir des gaz fossiles. Cela se produit tout au long de la chaîne d’approvisionnement (pré-production, extraction, collecte, traitement, stockage, distribution…). Le CH4 provient aussi de la fermentation des matières organiques. Le méthane rejeté dans l’air est responsable du réchauffement climatique. Pour lutter contre ce problème environnemental majeur, il faudrait capter le gaz émis et le valoriser.

Ce biogaz issu de la dégradation des matières organiques provient essentiellement des sites d’enfouissement de déchets. Dans ces décharges, les matières organiques peuvent produire du méthane sur une vingtaine d’années. L’agriculture et l’élevage font aussi partie des principales sources d’émission de CH4. Le secteur de l’énergie représente pour sa part près de 40 % des émissions de méthane provenant de l’activité humaine. Réduire la quantité de méthane suppose une limitation de ces productions vitales (énergie, élevage, agriculture). Ce qui semble compliqué (voir inenvisageable). Il faut trouver une autre alternative. C’est là que le minage du Bitcoin intervient.

Valorisation des déchets et minage de Bitcoins

Bitcoin a toujours été pointé du doigt pour son empreinte carbone particulièrement élevée. Mais supposons qu’il y a moyen d’équilibrer la consommation et la production d’électricité tout en préservant l’environnement. Auquel cas, l’utilisation de l’énergie ne devrait pas poser problème. Les chiffres indiquent une augmentation annuelle de la concentration atmosphérique de méthane. Ce sont autant de sources d’énergie potentielle. Il existe déjà de nombreux procédés pour réduire le taux de méthane dans l’atmosphère, comme le torchage (ou brûlage). Néanmoins, cette technique engendre un autre problème : l’émission de CO2. Il est par ailleurs impossible d’y avoir recours dans les sites proches des agglomérations. 

L’idée est de trouver une approche innovante pour produire de l’électricité avec le méthane résiduaire. L’utilisation de moteurs alternatifs alimentés au biogaz ou de turbine permet de capturer le méthane localement pour produire de l’électricité. Les mineurs de Bitcoin pensent exploiter ces technologies. Ils veulent  utiliser les gaz résiduaires pour créer de l’électricité à l’aide de générateurs à petite échelle. Ce procédé permet de réduire les émissions de méthane de façon productive. Et dans la mesure où le minage de Bitcoins est relativement énergivore, la réduction du méthane dans l’atmosphère sera en conséquence. 

De plus en plus d’entreprises se lancent aujourd’hui dans la valorisation du méthane pour le minage de bitcoins. Vespene Energy par exemple vient tout récemment de lever 4,3 millions de dollars pour développer sa technologie de minage de Bitcoins à empreinte carbone négative. Giga Energy pour sa part collabore avec les industries pétrolières pour capturer le méthane résiduel à des fins de minage. En somme, les fermes de minage peuvent absorber l’excès de méthane et le convertir en puissance de hachage. Autrement dit, transformer les déchets nocifs en valeur monétaire. En bonus, le Bitcoin devient vert !