Bitcoin (BTC) : Demain tous payés à la seconde en satoshi ?

Pourquoi faut-il attendre un mois ou deux semaines avant de recevoir son salaire ? Et pourquoi pas tous les jours ou même toutes les heures ? L’incapacité à finir les fins de mois est un problème pour de nombreux ménages, notamment avec le retour de l’inflation. Ces difficultés sont à l’origine d’un stress financier conséquent et d’une baisse de la productivité. Bitcoin pourrait bien changer en profondeur ce modèle archaïque grâce au Lightning Network.

Des systèmes de paiement inefficients

Actuellement, l’infrastructure de paiement basé sur les virements ou encore les chèques n’est pas en mesure de basculer vers des rémunérations quotidiennes. En effet, si une entreprise essayait de payer ses employés tous les jours où toutes les heures avec des chèques, elle devrait en imprimer des centaines quotidiennement, les mettre en lots, faire la comptabilité et les envoyer. Cela demande des moyens considérables. Les banques de leur côté devraient travailler beaucoup plus pour traiter ces transactions et augmenteraient leurs frais.

Le système bancaire actuel comprend encore trop de frictions et pas assez d’automatisations. Autrement dit, il y a encore trop d’humains qui gèrent ces processus, à l’instar des conseillers bancaires qui vérifient la conformité des chèques et qui ne travaillent pas le week-end. Concernant les infrastructures comme Visa ou PayPal, ces dernières demeurent moins efficientes que Bitcoin et prennent des frais supérieurs à 3 %. Ils ont d’ailleurs tendance à augmenter avec le temps. 

Recevoir son salaire quotidiennement grâce à Lightning

L’invention de Satoshi bouleverse en profondeur l’industrie financière et notamment les systèmes de paie et de comptabilité. Si Bitcoin est évidemment inadapté pour enregistrer toutes ces transactions, ce n’est pas le cas du Lightning Network. Même si le projet reste encore embryonnaire, la couche de scalabilité de Bitcoin repose sur un réseau routé qui permet de réaliser un grand nombre de transactions, pour un coût pratiquement nul, presque instantanément.

Cette fonctionnalité apportée par le réseau Lightning peut même être considérée comme la troisième fonction de Bitcoin : résistant à la censure, résistant à l’inflation et maintenant rail de paiement sans frictions. Un moyen de mettre fin aux archaïsmes du système bancaire pour redonner de la liberté aux salariés qui doivent parfois multiplier les crédits consommation. D’ici quelque temps, le réseau serait potentiellement en mesure de traiter des paiements à l’heure ou même à la seconde pour un grand nombre de personnes. 

Streamer son salaire

L’intégration de cette nouvelle couche monétaire qu’est Bitcoin à internet permettra de voir la monnaie comme un flux. L’argent devient liquide et on peut le « streamer ». Bien sûr, le dollar n’est pas près de s’effondrer et beaucoup de gens voudront encore recevoir de la monnaie fiat. Là aussi, des solutions comme Strike, qui convertit automatiquement le BTC en dollar, ou encore l’intégration de stablecoins nativement à Lightning grâce à la solution Taro favoriseront cette adoption.

Plus largement, une adoption massive de Lightning en tant que système de paie transformerait le marché des capitaux. Après tout, pourquoi pas placer toutes les secondes son argent dans la DeFi, de manière automatique et commencer à recevoir immédiatement des rendements composés ?

Bref, Bitcoin change en profondeur la nature de la monnaie : elle devient un flux.

Trouver un Bitcoin job 

Envie de tout plaquer pour rejoindre l’industrie la plus fun et révolutionnaire du moment ? Des services qui intègrent Lightning proposent d’ores et déjà des rémunérations en satoshi par minute. Par exemple, il est possible de streamer des podcasts sur Sphinx Chat et d’en tirer un revenu.

La société Stakwork propose de réaliser des micro-tâches plus ou moins complexes en échange de satoshi, à l’instar du service Mechanical Turk d’Amazon.

La menace réglementaire

Bien sûr, de telles innovations des systèmes de rémunération ne doivent pas être bridées par une réglementation asphyxiante. Aux États-Unis, chaque fois que l’on reçoit du BTC, il faut en tenir compte pour le calcul des impôts. Par exemple, il est nécessaire d’enregistrer l’heure de chaque transaction, le prix du BTC au moment de la transaction et du temps où le bitcoin est hodl pour différencier les gains en capital à court et long terme. 

On comprend alors que recevoir des centaines de milliers de microtransactions peut créer une situation infernale où la déclaration fiscale ferait des dizaines de pages. Cette problématique est d’autant plus grande que le BTC est volatile par rapport aux monnaies fiat. Les avantages seraient rapidement éclipsés par les inconvénients. 

Il est possible que ces applications se développent donc d’abord dans des pays peu regardants sur les gains en capital. 

Bitcoin transforme en profondeur la nature de la monnaie, qui devient liquide et sans frictions. Cette couche monétaire intégrée à internet permettra demain aux nouvelles générations de recevoir quotidiennement ou toutes les heures leur rémunération. Les systèmes bancaires archaïques avec leur délai de traitement et leurs frais ne pourront pas faire le poids. Bitcoin peut faire gagner en pouvoir d’achat, liberté et en tranquillité d’esprit. Encore faut-il une réglementation fiscale souple sur les microtransactions.