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Bitcoin (BTC) : - 50 %, c'est les soldes !

mer 11 Mai 2022 ▪ 8 min de lecture ▪ par Nicolas T.

L’horizon du bitcoin n’a pas changé. Il faut prendre du recul quand la musique s’arrête, et se rappeler que le bitcoin est justement bâti pour triompher en ces temps d’implosion inflationniste du système fiat.

Résumé du rapport hebdomadaire on-chain de Glassnode

Dans cette édition, Glassnode s’est penché sur la part des BTC sous l’eau et les volumes de BTC entrants et sortants des exchanges ainsi que des ETF bitcoin canadien.

Le BTC s’affichait en baisse de 50 % par rapport au plus haut historique (All Time High) au moment de la rédaction du rapport de Glassnode. Nous restons pour le moment au-dessus des pires drawdowns (% de chute depuis l’ATH) que nous avons pu connaître par le passé :

Bitcoin : Price Drawdown from ATH
Baisse du BTC en % par rapport au précédent plus haut historique

GN avait suggéré la semaine passée que BTC/USD devait baisser en direction de 33 000 $ pour atteindre un seuil de douleur à partir duquel nous pourrions observer une purge finale annonciatrice d’un nouveau cycle haussier.

D’après GN, ce seuil de douleur se trouve autour de 40 % de BTC affichant une perte latente. Soit 60 % des BTC toujours en profit.

GN a été exaucé. Nous ne sommes plus qu’à 60 % de BTC dans le vert, contre 72 % la semaine passée. Ce seuil est important car il a historiquement coïncidé avec la fin des bear markets (2018 et 2019-2020).

Nous pourrions donc maintenant observer une brusque capitulation des mains faibles avec un nouveau creux à la clé.

Bitcoin : Supply, entities and addresses in profit
La courbe bleue représente le pourcentage de BTC ayant été acheté à un prix inférieur au cours actuel

En tout, au cours du mois passé, 16 % des BTC sont passés d’un gain latent à une perte latente. Il s’agit du quatrième pire déclin au cours des trois dernières années. Le pire fut en mars 2020, au début de la crise covid, lorsque 35 % des BTC sont passés d’un gain à une perte latente en l’espace de 30 jours. Ce chiffre permet de se faire une idée sur la baisse à venir si l’histoire venait à se répéter…

Votre serviteur en serait ravi si cela peut en rassurer certains. N’est-il pas agréable de pouvoir acheter des BTC à vil prix quand on a un horizon d’investissement de 10 ans ?

Concernant les volumes, GN note un fort afflux de BTC sur les exchanges qui, lorsque suivis en temps réel, sont un outil précieux pour les day traders. En effet, les BTC arrivent généralement sur les exchanges pour être vendus, ce qui est annonciateur d’une baisse du bitcoin.

Nous avons vu hier le plus gros volume d’entrées nettes de BTC sur les exchanges depuis 4,5 ans. Soit plus de 53 200 BTC en une seule journée :

Bitcoin : Net transfer VOlume from/to Exchanges
Flux net de bitcoin vers/depuis les exchanges (en vert les entrées, en rouge les sorties)

Le délestage de BTC est encore plus saillant du côté des investisseurs institutionnels si l’on en croit les retraits depuis les ETF canadiens.

« Alors que les flux entrants vers ces ETF ont été forts depuis novembre, les deux dernières semaines ont vu cette tendance s’inverser de manière significative », peut-on lire dans le rapport. « En moyenne, plus de 13 200 BTC sont sortis des ETF, ce qui explique largement la récente faiblesse des cours ».

Conclusion de GN :

« Alors que le marché du bitcoin devient de plus en plus mature et que davantage de capitaux institutionnels s’y investissent, le marché réagit de plus en plus aux chocs macroéconomiques ainsi qu’au resserrement monétaire de la Réserve fédérale. […] Le bitcoin reste fortement corrélé aux conditions économiques générales, ce qui suggère que la route pourrait malheureusement être semée d’embûches, du moins pour l’instant… »

Quand la musique s’arrête…

Le rapport de Glassnode est intéressant sans être non plus un oracle. Il vaut mieux s’en remettre aux fondamentaux et comprendre que le destin du bitcoin est intimement lié à deux choses :

  • L’effondrement inflationniste du système fiat ;
  • La géopolitique et l’émergence d’un nouveau système monétaire international.

Investir dans le bitcoin est un pari au long court. La raison étant qu’il faut pouvoir encaisser sa forte volatilité inhérente à toute avancée technologique. Se persuader que le bitcoin est effectivement promis à devenir le système monétaire international du XXI siècle demande des heures de lectures passionnées.

Comme dit Warren Buffet, « si vous n’êtes pas prêt à détenir une action pendant dix ans, ne pensez même pas à la détenir dix minutes ». « N’investissez jamais dans quelque chose que vous ne comprenez pas ».

Ceux qui ne sont pas encore certains que chaque humain finira par avoir des BTC dans sa poche sont condamnés à prendre des pertes après s’être contentés d’explications simplistes du genre : « si le Nasdaq tombe, il est logique que le bitcoin l’accompagne ». Pour quelle raison exactement ? On ne sait pas…

Rendez-vous sur cet article pour comprendre que la corrélation supposée entre le Nasdaq et le Bitcoin n’existe que dans l’esprit torturé des commentateurs de plateau.

Comme dit Michael Saylor, le CEO de Microstrategy :

« Le prix du bitcoin est déterminé par ceux qui ont plus d’argent et moins de connaissance que vous. In fine, ils finiront par obtenir la connaissance et vous obtiendrez l’argent. »

Le bitcoin n’est pas un actif risqué. Il est l’or numérique qui finira par absorber :

  • Les 10 000 milliards de dollars de relique barbare qui finira ses jours dans l’industrie de l’électronique ;
  • La centaine de milliards de titres de dette publique à long terme ne vaudra bientôt plus rien à cause de l’inflation qui dépasse déjà 10 % dans plus de 52 pays ;
  • Les milliers de milliards qui sont en train de quitter la bourse pour ne jamais revenir en raison du tournant historique que nous vivons : la fin de la croissance liée à la raréfaction énergétique, sans compter les trouble géopolitique avec le plus grand exportateur d’énergie au monde : la Russie ;
  • Les centaines de milliards gardés en réserve par les grands monopoles technologiques (Apple, Google, etc.) qui, soit dit en passant, seront probablement les valeurs qui résisteront le mieux vu qu’il n’y que la technologie qui peut éventuellement compenser un peu la raréfaction énergétique.

Vendre le bitcoin quand la musique s’arrête ne fait aucun sens et il faudra attendre que la poussière retombe pour les montagnes de cash qui sortent de la bourse et de la dette choisissent le bon cheval. Rappelons que l’or a perdu 30 % dans le sillage de l’effondrement de Bear Stearn (crise de subprimes en 2008) avant d’afficher une colossale appréciation de 150 % au cours des trois années suivantes.

L’or pesait déjà une environ 5000 milliards de dollars à l’époque. Soit à peu près 20 fois ce que pèse le bitcoin aujourd’hui. Dit autrement, il est 20 fois plus facile pour le bitcoin de s’apprécier de 150 % aujourd’hui, que ce le fut pour l’or de 2009 à 2012.

Et encore, à l’époque, le monde est sorti de l’ornière grâce à la révolution du pétrole de Schiste US. Sans elle, les bourses ne seraient jamais remontées, la croissance aurait cessé et l’inflation démente que nous observons aujourd’hui se serait déclenchée 14 ans plus tôt.

En somme, l’or aurait continué son irrésistible ascension. Trop tard, le bitcoin est là maintenant. Ne vous laissez pas impressionner par la volatilité baissière passagère et retirez vos BTC des exchanges !

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Nicolas T.

Reporting on Bitcoin, "the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy".

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Les propos et opinions exprimés dans cet article n'engagent que leur auteur, et ne doivent pas être considérés comme des conseils en investissement. Effectuez vos propres recherches avant toute décision d'investissement.