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Bitcoin : 10 milliards $ suffiraient pour le détruire selon un expert !

lun 10 Fév 2025 ▪ 5 min de lecture ▪ par Evans S.
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« Le bitcoin… est cuit ». La déclaration provocatrice de Justin Drake, chercheur lié à Ethereum, a enflammé les réseaux. Selon lui, un investissement de 10 milliards de dollars suffirait à anéantir le réseau Bitcoin. Pourtant, derrière cette affirmation se cache une méconnaissance troublante de ce qui fait la résilience du protocole. Loin d’être un point faible, le plafond de 21 millions d’unités et la sécurité énergétique du bitcoin en font un colosse aux pieds d’argile… en apparence seulement. Si le bitcoin venait à échouer, aucune crypto ne survivrait. Explications. 

L'image montre un gigantesque bitcoin brisé en morceaux

Les 10 milliards $ : un scénario catastrophe… théorique

Justin Drake avance qu’une attaque à 51 % — où un acteur contrôle plus de la moitié de la puissance de calcul du réseau — coûterait « seulement » 10 milliards de dollars. 

Théoriquement, c’est possible. Dans les faits, c’est ignorer la réalité des infrastructures minières. Pour mobiliser 10 gigawatts d’électricité (l’équivalent de la consommation annuelle de pays comme la Jordanie), il faudrait des mois, voire des années de coordination entre États. Une opération quasi impossible à dissimuler, et économiquement absurde : pourquoi détruire un réseau dont la valeur repose sur la confiance ?  

Les critiques oublient un détail crucial : Bitcoin transforme l’énergie en sécurité. Les ASIC (matériels de minage) ne servent qu’à protéger le réseau. En cas de tentative d’attaque, leur valeur s’effondrerait, rendant l’investissement initial caduc. 

De plus, comme le souligne James Check (analyste Bitcoin), les mineurs en difficulté revendent leurs équipements à bas prix, permettant à de nouveaux acteurs de maintenir la décentralisation. Une autorégulation naturelle, absente sur Ethereum.  

Enfin, l’argument des coûts énergétiques néglige les avancées technologiques. Les mineurs utilisent déjà du gaz torché, de l’hydroélectricité excédentaire, ou pilotent des réseaux électriques instables (ex : au Texas). Demain, le nucléaire ou l’hydrogène vert réduiront encore leur empreinte. Bitcoin ne consomme pas passivement : il optimise. Une flexibilité que les blockchains Proof-of-Stake (comme Ethereum) ne peuvent imiter.  

Bitcoin vs ETH : la guerre des modèles économiques

Drake reproche à Bitcoin son émission annuelle (0,83 % actuellement), jugée trop élevée vs Ethereum. Un raisonnement fallacieux. La rareté programmée du bitcoin — 21 millions, point final — en fait un actif déflationniste par conception.

À l’inverse, Ethereum alterne phases inflationnistes et déflationnistes selon les mises à jour. Son modèle monétaire ressemble à une expérience permanente, loin de la prédictibilité de Bitcoin. 

Les détracteurs pointent la dépendance de Bitcoin aux récompenses de bloc (99 % des revenus des mineurs). Mais c’est oublier que ces récompenses diminuent de moitié tous les 4 ans (halving), forçant une transition vers les frais de transaction.

Un processus lent, mais voulu. Comme l’or nécessite des coffres-forts, sécuriser le bitcoin aura un coût… que les utilisateurs paieront, car la valeur stockée le justifie. Ethereum, en brûlant des frais selon des règles mouvantes, crée une instabilité systémique.  

Ethereum se veut « ultra-sonique », un mélange d’émission basse et de combustion aggressive. Mais cette quête perpétuelle de réglages fins le rend vulnérable aux caprices des développeurs. 

Bitcoin, lui, mise sur l’immuabilité : son code change lentement, car chaque modification menace son statut de « monnaie saine ». Résultat : le bitcoin est la seule crypto ayant survécu à chaque crise majeure (MtGox, interdictions étatiques, bear markets). Preuve ultime de sa robustesse.

Les attaques contre Bitcoin en disent long sur son statut de référence. Si Drake et Sassano voient une « catastrophe évidente », c’est peut-être parce qu’Ethereum, malgré ses innovations, reste un outsider face à l’ancrage culturel et technologique de Bitcoin. Une vérité s’impose : sans Bitcoin, les cryptos n’auraient jamais existé. Et s’il devait tomber, ce serait l’effondrement de toute la sphère crypto. Mais à voir ses 15 ans de résistance aux prédictions apocalyptiques, le bitcoin a déjà gagné son pari : être la monnaie des siècles, pas des cycles de hype.

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Evans S. avatar
Evans S.

Fasciné par le bitcoin depuis 2017, Evariste n'a cessé de se documenter sur le sujet. Si son premier intérêt s'est porté sur le trading, il essaie désormais activement d’appréhender toutes les avancées centrées sur les cryptomonnaies. En tant que rédacteur, il aspire à fournir en permanence un travail de haute qualité qui reflète l'état du secteur dans son ensemble.

DISCLAIMER

Les propos et opinions exprimés dans cet article n'engagent que leur auteur, et ne doivent pas être considérés comme des conseils en investissement. Effectuez vos propres recherches avant toute décision d'investissement.