Binance NFT Tuesday - Guide pour l'artiste débutant
Peu de temps avant d’avoir dévoilé au grand public son ambition sur les NFT avec le lancement de sa marketplace programmé pour juin, Binance organisait déja plusieurs évènements en ligne à ce sujet. Ces évènements ayant lieu le mardi sont appelés NFT Tuesday. Aujourd’hui, CoinTribune revient sur ces épisodes.
Un panel complet
Ce NFT Tuesday proposé par Binance est destiné aux artistes et animé par deux présentateurs, David Princay (un Binance Angel Fr) et Mari (une Binance Angel Es). La présentation se divise en deux parties.
Une première partie (1) consistant en une discussion entre deux acteurs du monde des NFTs, Krista Kim, artiste et activiste numérique et créatrice de la “Mars House”, et Elena Zavelev, fondatrice et la directrice générale de la New Art Academy, et de la CADAF, la foire internationale d’art contemporain et numérique.
Puis une seconde partie (2), consistant en un panel de plusieurs intervenants de l’écosystème NFTs avec des artistes, des collectionneurs, des commissaires d’exposition répondant à des questions diverses sur le présent et le futur des NFTs.
1 – Conversation au coin du feu “Fireside Chat” avec Krista Kim et Elena Zavelev
Krista Kim se définit comme une artiste et activiste numérique, elle est fondatrice du mouvement artistique dit du Techisme. Un mouvement prônant la confluence de l’art, de la technologie, et de l’innovation technologique comme moyen de favoriser le développement de l’humanisme numérique.
Elle est connue notamment pour son travail sur la “Mars House”. La première maison numérique au monde, un espace virtuel vendu pour plus de 500.000 dollars (288 ETH).
Avant d’être une artiste numérique travaillant avec la réalité augmentée ou virtuelle, cette américaine est diplômée d’une maîtrise des beaux-arts et est une peintre affectionnant l’abstrait et l’expressionnisme. Elle adore exprimer ses émotions et ses état d’esprit sur des toiles.
Puis en 2012, vient le déclic. Alors qu’elle était en train d’ utiliser son nouvel iphone elle s’est rendue compte que la technologie avait un impact sur la façon dont on interagissait entre nous sur les réseaux sociaux. Impact n’étant pas sain psychologiquement et socialement. La technologie avait certes accru le sentiment d’être connecté mais les connexions sociales et humaines se sont perdues et dégradées. Les applications sont conçues afin d’être addictives.
“The eyes are real estate in the tech industry. More eyes, more money.”
Krista Kim
Pour la Silicon Valley, notre temps c’est leur argent. Ils sont intéressés par nos données. les applications nous poussent à être connectés H24. La peur de rater quelque chose, le FOMO, s’installe.
[Le plus de CoinTribune] : Si le sujet des datas et de vos données vous intéressent, CoinTribune vous conseille le reportage Netflix : « Derriere nos écrans de fumées / The Social Dilemma » et les livres de Oliver Tesquet, Journaliste spécialisé dans les questions numériques.
L’artiste américaine s’est donc mis a faire de la méditation, à apprendre et à comprendre la complexité du cortex préfrontal, la région de notre cerveau situé à l’avant de celui-ci, et jouant un rôle sur nos émotions, nos humeurs, nos pulsions.
Aidée par cette discipline nouvelle, elle prit la décision de prendre le contrôle sur son propre art. Elle a donc décidé de créer de l’art méditatif, un art qui soigne mentalement, qui calme. Et ceci par le biais d’un écran, afin de transformer celui-ci de plateforme addictive nous prenant de l’énergie et des informations, à une plateforme qui soigne.
La lumière nous affecte physiologiquement. Lorsqu’on voit des couleurs et des lumières, cela change l’état de notre cerveau et en fonction de la lumière utilisée, celle-ci peut avoir un effet reposant ou énergisant. C’est pourquoi elle a décidé de se lancer dans la création d’une expérience numérique zen.
[Elena Zavelev] : Comment l’art numérique peut-il être méditatif ?
[Krista Kim] : Chaque personne traverse des périodes traumatisantes dans sa vie. Ces expériences, j’en ai vécu également. Et a chaque fois j’en ai créé une nouvelle œuvre d’art. Un processus thérapeutique qui se fait tout au long de la création de celle-ci. Puis une fois finie, l’observer m’apporte une profonde paix intérieure et apaise mes blessures et traumatismes.
J’ai donc eu la réflexion de me dire que si regarder une œuvre d’art me permettait de me sentir mieux, cela devait être le cas également pour d’autres. J’ai donc décidé de partager cette sensation.
[E.Z] : Pouvez-vous nous parler de votre projet le plus récent ?
[K.K] : Actuellement, le projet sur lequel j’ai travaillé le plus récemment et qui est au cœur des discussions est la “Mars House” . La première maison entièrement numérique sous forme de NFT vendue dans le monde.
Le concept derrière cette œuvre est le suivant : En avril 2020, durant la pandémie, tout le monde était en confinement, avec une seule envie : s’évader . Je voulait créer ma propre maison de rêve, un lieu intégrant mon art méditatif et qui deviendrait le foyer de ma guérison.
Puis à travers mes propres recherches, j’ai découvert Bitcoin, Ethereum, la blockchain, la décentralisation et ses avantages. J’ai fait une recherche Google “Blockchain Art” et je suis tombée sur les NFTs et la marketplace SuperRare. Mon inscription fut acceptée en février 2021 et mon premier NFT fut émis peu de temps après..
Cette première expérience, m’a fait me rendre compte de l’impact que les NFTs pourraient avoir en tant que moyen d’expression artistique. Je considère tout de même que les NFTs sont encore dans une phase naissante : à savoir un simple fichier uploadé qui apparaît ensuite sur un écran 2D.
Mais, je vois le futur des NFTs comme un monde dans lequel les NFTs seraient des Actifs numériques 3D et programmables, en lien avec une expérience de réalité virtuelle et/ou augmentée.
D’où la création de la “Mars House”. Et ce genre d’opportunités va se multiplier dans un futur proche, que ce soit en 2D, 3D ou en réalité virtuelle. J’en a d’ailleurs discuté avec Hrish Lotlika le PDG de SuperWorld, une marketplace NFts permettant de vendre des biens immobiliers intangibles sur la blockchain. Avec notamment des biens disponible en réalité augmentée. La société Apple travaillerait d’ailleurs sur des lunettes de réalité augmentée.
[Le plus de Coin Tribune] : Si le sujet de la réalité augmentée vous intéresse, une start up française développe son propre casque ! Vous pouvez en apprendre plus : ici.
[E.Z] : Pour ceux qui n’ont pas vu la “Mars House”, pouvez-vous nous en parler ? Nous décrire ce qu’il y’a à l’intérieur, ce qu’il est possible d’y faire, de voir ?
[K.K] : Je suis très influencée par Kyoto et l’architecture Zen. J’ai voulu reproduire cette architecture si spécifique. J’ai donc décidé de créer et designer le plafond et le sol de la “Mars House” comme des écrans avec un environnement sonore qui s’adapte. Mon but ? Activer et faire réagir plusieurs sens en même temps. Par le son, l’image mais aussi l’odeur par exemple.
La maison est très minimaliste. C’est une villa ou il n’y a pas de rideaux, que du verre. Un endroit où on peut rester plusieurs nuits et jours dans le cadre d’une retraite de méditation afin de méditer, de se connecter et se déconnecter.
[E.Z] : Est-ce que la « Mars House » est disponible sur SuperRare ?
[K.K] : Il est possible d’aller sur le site, rechercher Krista Kim et y voir la vidéo.
La “Mars House” sera également mise en ligne sur Spatial. Une plateforme permettant d’accéder à des conférences en ligne en réalité virtuelle ou augmentée. Il sera ensuite possible de recevoir des visiteurs et des conférences d’artistes en ligne dans la “Mars House”. En accord avec ma vision de l’évolution des NFTs sur le long terme.
[E.Z] : Avez-vous des conseils pour les artistes souhaitant travailler dans l’art numérique ?
[K.K] : Il est important de bien comprendre les différentes plateformes NFT, de faire ses recherches sur celles-ci et trouver celle qui nous intéresse le plus, dans laquelle on se sent le plus en phase avec la communauté. Ex : SuperRare, OpenSea, Rarible, Foundation.
Je conseille de commencer par créer un NFT. De se lancer dans le grand bain. Le NFT doit être une vidéo ou une image fixe de 50mb maximum.
Essayez de donner de votre maximum pour produire votre meilleur travail. Puis faite votre promotion sur les réseaux sociaux comme Twitter ou Instagram.
Si vous pensez avoir besoin d’assistance, lancez vous dans la collaboration avec un autre artiste. Expérimentez. Apprenez. Mais il faut se lancer ! Le bon moment c’est maintenant !
Après l’échange vient le moment des question de l’audience :
[E.Z] : La transition entre la peinture et l’art numérique était difficile ? Des conseils à donner ?
[K.K] : C’était compliqué. Je ne savais pas ce que je faisais. et dans le programme que je suivais en tant qu’artiste peintre, j’étais avec beaucoup de peintres et de sculpteurs, j’ai donc commencé à apprendre seule et avec des tutoriaux en ligne.
Il existe une multitude de ressources en ligne. Je vous conseille d’apprendre à travailler avec les logiciels Unity, Blender et de savoir utiliser la suite adobe. Prenez un crayon et l’application ProCreate sur votre Ipad et dessinez !
Si vous êtes artiste peintre et que vous voulez numériser vos peintures, vous pouvez le faire également. vous pouvez créer un NFT à partir de votre art. Comme l’artiste Fewocious. Cela dépend de votre créativité artistique.
[E.Z] : Il existe des œuvres extrêmement intéressantes couplant art numérique et art physique. Chacun trouve sa façon d’exprimer sa créativité sur différents niveaux.
[K.K] : La dernière sculpture disponible dans la “Mars House” est en train d’être créée en Italie à Murano par des artisans maîtres verrier en collaboration avec le sculpteur Ai Weiwei et le Berengo Studio, un atelier de verrier situé à Venise. Ces créations en verre seront ensuite vendues comme NFTs.
[E.Z] : Comment attirer l’attention sur mon travail ?
[K.K] C’est toujours une bonne question ! Il faut entrer en contact avec les influenceurs ou des personnes influentes dans le milieu NFts. Beaucoups sont ouverts à la discussion et au partage. Je vous conseille de joindre les différents modérateurs des Salon Clubhouse spécialisé dans l’art NFT, mais également sur Twitter et Instagram .
Parlez de votre travail et essayez de créer une relation avec les personnes travaillant dans le monde des NFTs.
[E.Z] : Comment créer de la demande pour mes NFTs ?
[K.K] : Cela dépend de votre idée. Si l’idée est bonne elle se vendra par elle même.
Mais cela dépend également de l’artiste, de vous. Il vous faut communiquer, créer votre communauté, en parler à votre réseaux, à vos amis. Allez parler de vous sur les réseaux sociaux !
Q: [E.Z] : Le marché de l’art numérique est en plein essor, comment voyez-vous son futur ?
[K.K] : Je pense que nous sommes encore dans un marché haussier, en bull run, et que le marché de l’art va également se renforcer tant que nous passons pas en bear market.
Plus le marché va évoluer et plus la réalité augmentée et la création de ressources en 3D vont être prédominantes.
Tout le monde n’est pas artiste ou destiné à l’être. Mais vous pouvez créer des ressources et éléments en 3D qui pourront être vendus et utilisés pour des thèmes spécifiques ! Comme par exemple des fêtes à thèmes pour enfants dans le metaverse. Avec des dinosaures, des feux d’artifices etc..
Il y aura une demande et un besoin d’une pluralités de sortes de ressources numériques différentes. A vous de trouver celle qui vous convient !
Ma prédiction est que l’ont va connaitre une explosion de la créativité et de l’utilisation des ressources numériques 3D dans l’écosystème NFts.
[E.Z] : C’est une question intéressante, car on se demande toujours ce qui va se passer après la fin de la pandémie. Est ce que l’art numérique sera toujours au centre de l’attention ou le marché évoluera vers autre chose ? Nul ne le sait, mais nous sommes toutes deux sont positives sur le développement de celui-ci !
Le plus de CoinTribune : Ici, ce que Krista Kim met en avant peut être mis en parallèle avec la sortie prochaine de Genies, la marketplace de Dappers Labs. Genies sera une marketplace où chacun pourra créer son avatar numérique et l’habiller en fonction de ses goûts. A voir si ce dressing 3.0 ne s’étendra pas à un appartement 3D, des activités entre amis etc. Comme un second life sur la blockchain et dans le metaverse.
[E.Z] : Qu’arrive t’il si je produis de l’art physique lié à un NFT et que celui ci n’est pas vendu ?
[K.K] : Si le NFT vendu est attaché à un élément physique. Le collectionneur obtient les deux à l’achat.
L’objet physique peut être gardé comme séquestre. Je vous conseille de ne pas le vendre. On peut cependant le garder comme un élément de preuve d’une vente.
Il peut également être donné le choix à l’acheteur du NFT d’avoir une peinture physique en plus de celui-ci.
Mon Conseil ? : Ne peindre le tableau lié au NFT uniquement après la vente de celui-ci pour être sûr de ne pas avoir un surplus de stocks, et de n’avoir pas travaillé pour rien.
[E.Z] : Pour un collectionneur c’est très sympa d’avoir le NFT mais également l’œuvre d’art physique correspondant à celui-ci. Cependant ceci est le point de vue d’une personne travaillant avec les collectionneurs et les musées.
[K.K] : Mon point de vue en tant qu’artiste, diffère. On peut être surpris. Car un tableau physique, c’est cher à conserver, à assurer; à transporter.
Je pense que l’on va arriver à un moment clé dans le futur, ou l’œuvre numérique sera de plus grande valeur que l’œuvre physique. Mais cette vision dépend également du public visé.
[E.Z] : Lors de la première édition de la CADAF (la foire internationale d’art contemporain et numérique) à New York, durant laquelle étaient vendus les CryptoPunks, début 2019, il existait des prints donnés en même temps que l’achat des NFT numériques présentés. Les collectionneurs et acheteurs étaient alors ravis de recevoir une contrepartie physique. Un souvenir tangible.
R : [K.K] La génération Z, celle née entre 1997 et 2010, préfère sans doute le numérique au physique. Une tendance qui sera à confirmer dans le futur.
[E.Z] : Est ce que les NFT sont des options viables pour d’autres métiers que les artistes peintres / numériques ?
[K.K] : Toutes les formes d’arts peuvent utiliser les NFT pour se monétiser. Les industries du cinéma, de la musique, du design graphique. Il existe des NFTs dit utilitaires qui seront utilisées comme mécanisme contractuel ou de vente.
Les NFTs permettent déjà à l’heure actuelle à deux mondes de se rejoindre : celui des ingénieurs et celui des artistes.
C’est le principe du mouvement artistique du Techisme. Un mouvement d’art dont je suis la fondatrice et prônant la confluence de l’art, de la technologie, et de l’innovation technologique comme moyen de favoriser le développement de l’humanisme numérique. Avec des artistes utilisant la technologie pour rendre la technologie plus humaine.
[E.Z] :Pour moi, le marché de l’art numérique est plus ouvert que le marché de l’art traditionnel.
Conclusion de ce FiresideChat avec Elena Zavelev et Krista Kim
[K.K] : il existe une façon pour les artistes de changer le monde à travers les NFTs. Jamais auparavant dans l’histoire les artistes ont eu l’opportunité de s’impliquer dans un marché où ils ont un accès direct au regard et à l’attention des acheteurs. Les collectionneurs ont maintenant une relation directe avec les artistes. Cela élimine une grande partie des intermédiaires du marché de l’art. Cela n’élimine pas les curateurs ou les commissaires d’expositions mais cela crée un nouveau paradigme ou les collectionneurs peuvent investir dans les idées et les initiatives sociales créées par les artistes
Par exemple pour la Mars House, la majorité des ventes va à la fondation Continuum qui organise des tournées dans le monde entier dans des installations méditatives et thérapeutique comme à Toronto, Venise, Miami…
La revente sur le marché secondaire est également transformée, l’artiste continue de recevoir des royalties sur les reventes de son œuvre. Un grand changement pour ceux-ci si l’on compare au marché de l’art traditionnel.
[Le plus de Coin Tribune] : Si vous voulez en savoir plus sur cette possibilité de réappropriation de son œuvre et les royalties sur la vie d’un NFts après la première vente d’artiste à collectionneur, c’est ici !
Pour la seconde partie du NFT Tuesday dédié aux artistes, ce sont différents acteurs du monde de l’art qui ont été conviés pour discuter et répondre aux questions des internautes.
2 – Panel d’artistes et d’acteurs du monde de l’art : Colborn Bell, Ogle, Nicole Ruggiero et Qinwen Wang
Ce Panel était constitué des invités suivant :
Qinwen Wang : Productrice de la première exposition majeure de NFT “Virtual Niche” en Chine, ayant pour la première fois exposé dans un musée l’oeuvre “First Supper”, une oeuvre d’art en constante évolution, des œuvres de Beeple, ou encore “Portrait of a Mind” de Robert Alice composées de 40 disques en toile de 1,28m sur lesquelles est gravé le premier code source de Bitcoin.
Elle anime également une formation en mandarin sur les NFTs pour Christie’s.
Nicole Ruggiero : Artiste 3D ayant fait sa transition vers l’art numérique en 2015. Elle considère Internet comme ayant eu un grand impact sur sa vie car lui ayant permis de faire beaucoup de rencontres par le biais de groupe t ou des forum. Son art est disponible sur Foundation.
Ogle : Collectionneur d’art sur la Binance Smart Chain (BSC) et fondateur de BscGemz, une communauté Telegram sur la BSC en général et parlant également de NFTs. Ce groupe comporte des collectionneurs de toutes tailles . Il se décrit comme un grand collectionneur de NFTs qu’ils soient artistique ou utilitaire c’est-à-dire des NFts utilisable pour des utilisation pratique comme par exemple des contrats, des VIP membership ou des accès exclusifs
Colborn Bell : Fondateur du “Museum of Crypto Art”. Le but de ce musée est de créer des expériences digitales immersives racontant et explicitant les histoires des artistes et de leurs NFT. Son objectif est de garder une trace des NFTs afin de préserver l’histoire et la vérité de comment cet espace s’est formé et développé. Il est également créateur d’un « Innovation Lab” dans le but de mettre en contact des artistes et des collectionneurs..
[Binance Tuesday] : Selon vous, comment les NFts vont ils révolutionner le monde de l’art et le monde dans son ensemble.
[Qinwen Wang] : Tout le monde sait que la blockchain élimine les intermédiaires.
1 – c’est la première fois depuis les artistes de la Renaissance que les artistes peuvent de nouveaux utiliser pleinement ce privilège. Les NFts permettent aux artistes de créer leurs propres œuvres d’art et d’interagir directement avec leurs fans au lieu d’entrer dans le milieu traditionnel de l’art et son cercle de galeries, curateurs et commissaires d’expositions.
2 – Au- delà de l’aspect artistique pur, c’est une nouvelle forme d’art avec ce que cela comporte de créativité, ayant un impact sur la détention de nos données, pouvant se trouver et s’exporter sous forme de vidéos, de musiques etc… .
Lorsque une exposition d’art numérique est ouverte au public, le public n’est pas uniquement devant une forme 2D et statique , comme ca le serait classiquement. L’œuvre numérique peut également être une vidéo avec du mouvement, de la musique, Cela permet une nouvelle forme d’art et d’expérience.
[Ogle] : Du point de vue d’un collectionneur, c’est très pratique car cela donne la possibilité d’observer et de découvrir de nombreuses œuvres rapidement. Alors qu’au contraire, pour l’art physique ou traditionnel il est nécessaire d’aller dans les différentes écoles d’art ou voyager à travers le monde entier pour voir différents artistes et créations. C’est compliqué et cela coûte cher.
De plus l’art numérique permet de prouver l’appartenance d’une œuvre, sa provenance, d’où elle vient etc... Un collectionneur peut décider de façon totalement autodidacte comment il va gérer sa collection.
[Colborn Bell] : De la même façon que les crypto-monnaies ont construit et façonné une architecture pour la finance parallèle à la finance centralisée avec la finance décentralisée. Les NFTs sont en train de construire les fondations d’un monde artistique parallèle. Et ces fondations permettent plus de flexibilité et de place pour expérimenter et redéfinir quelque chose qui a jusqu’alors été très terre à terre et coincé dans les normes traditionnelles.
L’art numérique commence à capturer l’idée d’un capital social et d’un art lié à internet. Art qui a toujours été très fugace, éphémère, comme par exemple avec les mêmes.
Les NFTs sont en train de créer un environnement pour prouver la propriété de ses oeuvres, de ses données. C’est également le moyen de pouvoir contacter et d’avoir un accès direct avec artistes, chose qui n’était pas possible avant ou difficilement.
Avec l’art numérique, je peux me connecter plus facilement avec une œuvre d’art, avec l’artiste. Une connexion possible à un moment où les rapports sociaux sont manquants et rares. On assiste à la création d’un marché et d’une infrastructure permettant d’avoir ce genre de connexion et de conversation de façon plus transparente et simple.
[Nicole Ruggiero] : Pour les artistes les NFts sont un excellent format de connexion direct avec leurs clients et les personnes qui apprécient leur travail. Mais donne également une façon simple de mettre ce travail en ligne et à disposition d’un public.
J’ai déjà fait des expositions mais comme mon travail est très numérique, j’ai souvent fait des expositions en réalité augmentée ou virtuelle à l’etranger. Expositions au cours desquelles je n’ai pas vraiment eu un moyen de me vendre ou de vendre mes créations.
Alors que maintenant, grâce aux NFts , je peut enfin récolter le fruit de mon travail. J’ai la possibilité de prouver au monde ce que je vaut et pourquoi j’ai travaillé si dur et si longtemps sur mes œuvres. J’ai enfin trouvé un moyen de les vendre à leurs justes prix.
Avant l’arrivée des NFTs, les collectionneurs ne voulaient pas acheter une expérience ou une œuvre numérique car ils considéraient que ce n’était qu’une ligne de code sur un disque dur. Pourquoi quelqu’un voudrait ce genre de chose alors que ça n’est même pas tangible ? C’était dur de vendre ce genre de travail aux galeries d’art traditionnelles.
[Mari – Binance] : C’est une continuité de la volonté de liberté des crypto-monnaies. Les NFts ont la volonté d’apporter cette liberté aux artistes qui travaillent dur tous les jours mais qui non pas de réseau ou la chance d’habiter dans une grande ville, plus ouverte d’esprit ou d’avoir les outils à dispositions autour d’eux pour gagner de l’argent avec leur art.
[Binance Tuesday] : Comment un artiste peut il profiter de la mode des NFts ? Comment peuvent-ils trouver des endroits ou exposer leurs œuvres d’art ?
[Nicole Ruggiero] : Beaucoup de galeries numériques commencent à ouvrir en ligne ou non et permettent d’exposer des œuvres d’art. Des espaces d’exposition VR comme Cryptos Voxels par exemple. Je travaille actuellement sur une exposition d’art numérique en Allemagne en présentiel qui devrait ouvrir dans les mois prochains.
[Qinwen Wang] : Le “Museum of crypto art”, le projet de Colborn Bell, a fait un excellent travail pour connecter les gens et notamment durant cette pandémie. Mon objectif est d’essayer de faire le lien entre les institutions d’art traditionnelles et les nouvelles formes d’arts numériques.
Avec l’adoption massive des crypto actifs, il existe de nombreuses histoires à raconter sur cette révolution. En mettant en relation des galeries et des musées d’art traditionnel avec l’art numérique et les NFTs. Je veux permettre à un public ne connaissant pas les cryptos actifs ou ce type d’art de le découvrir et d’interagir avec ces œuvres par d’autres moyens que sur internet .
[Colborn Bell] : La beauté de ce système, est qu’ il n’y a pas besoin d’autorisation, c’est « permission less« . Un artiste peut venir sur les différentes marketplace comme OpenSea ou Rarible et partager sa création, sa créativité et sa vision.
Puis profiter de cette introduction, pour construire son réseau et des relations avec sa communauté et les collectionneurs. Collectionneurs qui sont là pour construire une expérience dans le metaverse. et non uniquement pour acheter et stocker des œuvres dans leurs portefeuilles de crypto-monnaies, comme certains collectionneurs le feraient dans les ports francs par exemple.
Les artistes peuvent y trouver un monde et un public en adéquation avec leur type d’art et de valeurs. Et choisir la meilleure façon et moyen d’exposer et de mettre en avant leurs œuvres numériques.
[Ogle] : Du point de vue d’un collectionneur, c’est une très bonne chose de construire une relation entre artiste et collectionneur.
Par exemple, j’ai personnellement acheté un NFT à un artiste aux philippines. J’en ai parlé sur mon groupe télégram BSCgemz, et il s’est avéré que l’une des personnes présente sur ce groupe connaissait personnellement l’artiste.
J’ai acheté un second NFTs du même artiste et reçu dans la foulée un message privé de mon contact telegram, me présentant un ensemble d’œuvres dans le même style avoir mon avis, si je les appréciaient compte tenu de mes précédents achats.
Ce fut effectivement le cas et j’en ai acheté 8. J’ai ensuite appelé la galerie d’art aux philippines pour faire acquisition des créations physiques de l’artiste. Chose ne serait jamais arrivé si je n’avais pas été contacté directement par rapport à mes précédentes acquisitions.
[B.T] :Si vous êtes un artiste dans l’art classique ou traditionnel, comment est-il possible de passer aux NFTs et à l’art numériques ?
[Nicole Ruggiero] On peut prendre l’exemple de Krista Kim qui était présente en première partie d’émission, et qui à fait la transition d’art traditionnel vers numérique. Son travail est un très bon exemple. L’important est de réfléchir à comment faire passer son travail du monde réel au numérique. Il est dur de trouver du succès sur le marché de l’art numérique si on ne pense pas à la façon dont on veut se lancer.
Par exemple d’une peinture classique, pour laquelle l’artiste a pris le tableau original, et vendu celui-ci en différents morceaux numériques en NFT. Certaines pièces ne se sont pas vendues il a donc reconstitué le tableau final uniquement avec les NFT qui se sont vendus. donnant une nouvelle dimension à ce tableau .
[B.T] : Si je ne suis pas une artiste, et que je ne fais pas d’art. Est ce que je peux utiliser les NFts dans mon travail?
[Colborn Bell] : Un NFts peut être tout et n’importe quoi. Des entreprises comme Taco Bell et Macdonald ont créé des NFts. Il faut réfléchir à la proposition et la valeur de la participation dans cette économie et écosystème. et ne pas oublier que tout ce qui est émis sur la blockchain est permanent , immuable et va résister aux épreuves du temps comme votre identité dans le metaverse, une trace de votre passage.
[Ogle] : Pas besoin d’être un artiste pour faire des NFTs. Beaucoup de projets utilisent les NFTs.
Par exemple sur la BSC, des projets comme NarwhalSwap ont créés des façons extrêmement créative pour empêcher les whales, les gros portefeuilles de contrôler le marché. Ils utilisent les NFts pour ce faire, avec des NFts permettant de booster ses gains etc.
[Le plus de Coin Tribune] : C’est également ce que propose le français Julien Bouteloup avec Stake Dao.
Pour la musique, les NFts permettent de débloquer différents accès exclusifs comme des pass VIP, des rencontres. C’est l’avantage des NFTs on peut prouver qu’ils nous appartiennent mais également vendre ses privilèges à d’autres. On peut suivre leurs traces et voir comment ils les utilisent et pourquoi.
Les NFt ne sont pas que de l’art, c’est de l’art qu’ils viennent et qu’ils sont le plus mis en avant mais avant tout ce sont des instructions pouvant mener à une image ou un contrat qui exécute quelque chose.
[David Princay- Binance] : J’ajouterais également que les NFTs font leurs apparitions dans les jeux vidéos. Ce sera le sujet d’un prochain NFT Tuesday.
[B.T] : Est-il vrai qu’avec les NFts il est possible de gagner des royalties sur chaque vente et revente de mon NFT ?
[Colborn Bell] : la réponse est oui et non. Les artistes se sont battus pendant longtemps pour avoir un mécanisme de royalties de 10% insérés dans les smart contracts des NFts sur les différentes market place.
Cela est vu comme la règle d’or des NFts à respecter. Mais cela ne veut pas dire qu’il existe pas certaines façons d’outrepasser cette règle.
Par exemple : une transaction de gré à gré par laquelle le NFT serait envoyé au collectionneur en échange d’un paiement directement en cash et en ne passant pas sur la plateforme. Contournant ainsi le principe du smart contract.
[Le plus de Coin Tribune] : C’est l’une des inquiétudes de l’arrivée de Ebay sur le marché des NFts. Pour en savoir plus, c’est ici !
Mon conseil aux artistes est de s’entourer de collectionneurs prêts à continuer à honorer l’obligation des royalties.
[David Princay- Binance] : Sur la plateforme NFTs de Binance à venir, les royalties seront toujours présentes pour les artistes.
[B.T] : Comment s’assurer que notre art est unique et non contre les copyrights ?
[Qinwen Wang] : C’est un point intéressant à soulever. Quand les NFts deviendront de plus en plus importants, il faudra également que les autres types de technologie suivent et arrivent à protéger ces œuvres avec une protection juridique ou technologique des copyrights et du droit d’auteurs.
Pourquoi pas avec une IA ? Comme par Google qui pourrait détecter deux images identiques sur la blockchain et vérifier leurs horodatages. Il faudrait convaincre les artistes de mettre toutes leurs œuvres sur la blockchain.
Sur le côté juridique également des questions sont à poser. Les nouvelles régulations et les standards de l’industrie de l’art pourraient utiliser cette opportunité pour se mettre à jour sur ces problèmes touchant tous les artistes.
On voit également beaucoup d’artistes qui font la transition en artiste NFts.
Par exemple, en 2018, Christie’s a fait une exposition au cours de laquelle elle a exposée des œuvres d’art de l’artiste utilisant de l’intelligence artificielle Robbie Barrat. C’était les premières œuvres créées par une intelligence artificielle. Cependant la problématique actuelle est que quelqu’un est en train de voler le code source de l’AI sur Github. En réponse pour sécuriser ses œuvres et son code, Robbie Barron est devenu un artiste NFT.
Nous sommes dans un moment historique pour changer la législation.
[Colborn Bell] : Cependant il ne faut pas omettre que, Robbie Barron a “emprunté” ce code a un autre artiste. La ligne est donc fine. On avance de plus en plus vers un monde open source. et comme nous voyons de plus en plus de fork de blockchain, nous allons voir des artistes qui vont pousser de plus en plus des limites du “fair use”, de l’utilisation équitable d’une œuvre et de son appropriation.
Comme avec l’exemple récent de Emily Ratajkowski qui s’est appropriée l’œuvre de Richard Prince qui consistait en une des photos du mannequin qu’il avait imprimée sans son accord. Elle en a fait un NFT. Et maintenant le critique d’art : Kenny Schachter vient de prendre l’image du NFT pour se réapproprier l’image qui était censée déjà une réappropriation.
Comment prouver qu’une chose est unique ?
[David Princay- Binance] : Le Copyright est dur à implémenter car il n’existe pas la même définition dans tous les pays. Pour être sûr que ces œuvres sont uniques il faudrait regarder du côté de la crédibilité de l’artiste et sa réputation. mais également sur la blockchain, afin de remonter la chaîne d’échange et s’assurer de la provenance du NFT si un doute existe.
[B.T] : Que faut-il favoriser ? Produire des éditions uniques ou multiples de nos œuvres NFTs ?
[Colborn Bell] : La décision doit venir de l’artiste. En tant que collectionneur, il choisit généralement les pièces uniques. 1/1. Les artistes ont des communautés différentes mais également différentes visions de leur propre art. Ainsi il peut vouloir donner plus de possibilité à sa communauté d’avoir un exemplaire de ses œuvres ne proposant de multiples même édition de celle ci.
[Ogle] : Il est également possible de faire les deux. On peut prendre l’exemple d’une peinture originale et des prints qui sont des reproductions de celle-ci. Alors pourquoi pas avoir une édition 1/1 qui est l’originale, l’OG. Et proposer également des éditions multiples de la même œuvre qui seront identifiables comme telles.
[Nicole Ruggiero] : Il est possible de prendre une œuvre d’art unique et la diviser en plusieurs parties, de la partager. Comme l’artiste français Pascal Boyart.
Conclusion et mot de la fin
Ogle conclut le panel en expliquant que du point de vue d’un collectionneur, avant de découvrir les NFT il n’avait acheté que 6 œuvres d’art physiques. Il s’est découvert une passion et un appétit de découvrir des pépites, des œuvres d’art et des artistes intéressants avec une histoire à raconter. Cela peut ressembler comme collectionner des cartes à jouer et à collectionner (Magic, Pokemons etc… ) et également un moyen de découvrir de bons artistes et oeuvres.
Et vous ? Avez vous des NFTs ou comptez vous en acheter ? En créer ? Il ne vous reste plus qu’à vous lancer ! Tout en vérifiant le prix du gas avant bien sûr ! On se retrouve bientot pour un nouveau récapitulatif d’un NFT Tuesday !
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Hello there ! Intéressé par l’univers des cryptos-actifs, je suis passé de simples présentations powerpoints à mes amis à la rédaction d’articles sur internet. L’univers des cryptos est tellement vaste qu’il me permet de lier plusieurs de mes passions alors pourquoi ne pas les partager avec vous ? “Cryptos toujours pareil ! Boom Boom dans les oreilles !” Satoshi Gesaffelstein
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