Binance autorisé à s’offrir le portefeuille d’actifs de Voyager Digital
La société de courtage et d’échange de cryptos, Voyager Digital a fait faillite, il y a environ huit mois. Depuis, le géant crypto Binance avait exprimé son intérêt à racheter les actifs détenus par la compagnie. L’opération envisagée a toutefois rencontré l’opposition des régulateurs, soulevant des soucis de crédibilité de Binance. Le procès pour traiter de ces préoccupations a finalement tourné à l’avantage de Binance.
La justice approuve la vente
Après près de huit mois d’attente, les utilisateurs de la plateforme Voyager Digital devraient bientôt retrouver le sourire. Mardi 7 mars, le tribunal des faillites s’est prononcé en faveur de l’acquisition par Binance, des actifs de la firme.
On se souvient que la Securities and Exchange Commission (SEC) s’était opposée à la conclusion du deal. Elle avait exigé des détails sur le marché projeté par les deux firmes, sans quoi elles ne recevraient pas son aval. Dans le fonds, la SEC semblait reprocher à la section américaine de Binance, un certain manque de crédibilité. Une situation en lien avec l’effondrement de FTX.
Cette contestation a finalement atterri devant les tribunaux et après 4 jours d’audience, la SEC a fait chou blanc. Car sans méconnaitre les motifs soulevés par la SEC, la justice estime que ces derniers manquent de base légale.
« Je me trouve dans la position absolument peu enviable de devoir prendre une décision sur la transaction proposée en présence d’accusations par ouï-dire d’actes répréhensibles potentiels dans un secteur où d’autres entreprises ont apparemment commis des actes répréhensibles réels. Je n’ai non plus reçu aucune preuve de que Binance.US utiliserait abusivement les actifs des clients ou qu’elle ne soit pas digne de confiance », indique le jugement rendu par le juge fédéral Michael Wiles.
Ceci signifie que Binance peut officiellement procéder à l’acquisition des actifs de Voyager Digital. Un demi-succès pour les parties prenantes puisque l’opération n’est toujours pas à l’abri de nouveau blocage.
En effet, le Comité inter-agences sur les investissements étrangers aux États-Unis (CFIUS) pourrait intervenir dans l’affaire. Ceci, en cherchant par exemple à examiner les documents judiciaires de la transaction. Une option reste néanmoins toujours envisageable. Sur la base du plan de restructuration de Voyager, la firme peut envisager de liquider ses actifs elle-même.
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Diplômé de Sciences Po Toulouse et titulaire d'une certification consultant blockchain délivrée par Alyra, j'ai rejoint l'aventure Cointribune en 2019. Convaincu du potentiel de la blockchain pour transformer de nombreux secteurs de l'économie, j'ai pris l'engagement de sensibiliser et d'informer le grand public sur cet écosystème en constante évolution. Mon objectif est de permettre à chacun de mieux comprendre la blockchain et de saisir les opportunités qu'elle offre. Je m'efforce chaque jour de fournir une analyse objective de l'actualité, de décrypter les tendances du marché, de relayer les dernières innovations technologiques et de mettre en perspective les enjeux économiques et sociétaux de cette révolution en marche.
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