BCE vs BITCOIN
La BCE s’est fendue d’un pamphlet contre le bitcoin. Nous attendions cette énième saillie avec gourmandise.
« Bitcoin’s last stand »
FTX oblige, la BCE s’est mise à pousser des cris d’orfraie avec un billet de blog intitulé « Bitcoin’s last stand » (« Le dernier souffle du bitcoin »)…
Le premier titre de l’article est à peine croyable : « Le bitcoin est rarement utilisé pour des transactions légales ».
Pourtant, le dernier rapport « Crypto Crime Report » avance que seulement 0.15 % des transactions en bitcoins proviennent d’activités illégales. Des transactions qui, soit dit en passant, se sont élevées à 15 000 milliards de dollars cette année (volumes on-chain).
Les auteurs affirment ensuite que le bitcoin « fut créé pour défaire le système monétaire et financier existant ». Le but étant évidemment de générer de la peur.
En vérité, le système fiat est une menace pour lui-même. Il est un ponzi requérant toujours plus de croissance et d’énergie pour tenir debout. Et cela n’a rien à voir avec le Bitcoin.
Satoshi Nakamoto nous a simplement offert une réserve de valeur non censurable parfaitement neutre. 21 millions de BTC pour s’immuniser contre les affres de l’inflation.
Nous avons même eu droit au bon vieux poncif voulant que le faible débit de transaction du bitcoin l’empêche de devenir un réseau de paiement.
C’est ce que les défenseurs du BCH (Bitcoin Cash) pensaient aussi. Or, le BCH se son débit de transactions illimité viennent de se faire éjecter de Coinbase. Rien ne sert de courir…
Vous avez dit Ponzi ?
La BCE estime que « le bitcoin ne convient pas non plus en tant qu’investissement ». La raison étant qu’il ne génère pas de rendement, « comme l’immobilier ou les actions boursières ».
En effet, le bitcoin ne repose pas sur un ponzi fiat bientôt rattrapé par les limites physiques de la croissance. Aka la raréfaction énergétique provoquant inéluctablement toujours plus d’inflation.
C’est ainsi. Quelles que soient les politiques (monétaires) en place, les prix ne cesseront jamais d’augmenter. Pourquoi ?
Pour une raison simple : toutes choses égales par ailleurs, le prix de toute chose dépend du prix des ressources nécessaires à sa production.
Du métal, du bois, du sable, des céréales, etc. Autant de matières premières qui nécessitent de l’énergie pour être extraites de la nature, transportées et transformées.
Or toutes ces ressources se raréfient. La production mondiale de pétrole conventionnel ne fait que décroitre depuis 2007 (le fameux « peak oil »).
Le EROI du pétrole (Energy Return On Investment) est passé de 50 en 1950 à 9 en 2022. Dit autrement, pour un baril investi dans l’extraction de pétrole, nous n’en produisons plus que 9, contre 50 dans les années 50.
Il en va de même pour les métaux. La teneur en cuivre dans les mines est passée de 4 % en 1930 à 1 % aujourd’hui. Conséquence : il faut extraire quatre fois plus de minerai pour obtenir la même quantité de cuivre. Et donc dépenser quatre fois plus d’énergie, ce qui fait monter les prix, inéluctablement…
Il en découle mécaniquement un endettement grandissant, sous peine de dépression économique. Malheureusement, cette fuite en avant inflationniste autorisée par la BCE profite à ceux qui sont assez riches pour s’acheter de l’immobilier de prestige, des tableaux, des actions, etc.
Ce privilège prend fin maintenant que chacun peut épargner dans la meilleure réserve de valeur le l’Histoire de l’humanité : Bitcoin. Dès 20 euros, et non pas dès 200 000 euros.
La BCE fait des menaces ?
Les deux compères Ulrich Bindseil et Jürgen Schaaf se lamentent enfin que de « grands investisseurs financent des lobbyistes pour influencer les députés et régulateurs européens ». « Rien qu’aux États-Unis, le nombre de lobbyistes de la crypto a presque triplé, passant de 115 en 2018 à 320 en 2021. »
Le déni s’épaissit un peu plus loin :
« Le sceau d’approbation conféré par la règlementation incite le secteur financier à faciliter l’accès au bitcoin pour ses clients. »
Le fonds de pension américain Fidelity a effectivement l’intention d’investir massivement dans le bitcoin. Si bien qu’Ulrich et Jürgen se sont sentis obligés de mettre en garde les acteurs européens :
« Étant donné que le bitcoin ne semble convenir ni comme système de paiement ni comme forme d’investissement […] les banques et les fonds d’investissement devraient se méfier des dommages pour leur réputation… »
Ces menaces à peine voilées ne sont pas dignes d’une telle institution. La BCE devrait plutôt concentrer ses efforts sur l’inflation. Elle ferait aussi bien de réfléchir aux conséquences d’une CBDC totalitaire. Il y aura toujours une demande pour une monnaie permettant de se protéger d’un régime autoritaire.
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Les propos et opinions exprimés dans cet article n'engagent que leur auteur, et ne doivent pas être considérés comme des conseils en investissement. Effectuez vos propres recherches avant toute décision d'investissement.