BCE : L’euro numérique verra peut-être le jour en 2026
Un membre du directoire de la Banque centrale européenne veut défendre à tout prix l’émergence d’un euro numérique pour l’année 2026. Il s’agit de Fabio Panetta du National College of Ireland. Pour lui, cette nouvelle forme de monnaie garantira « la souveraineté monétaire ».
L’euro monétaire comme bouclier
Il n’y a rien qui étonnerait les « crypto bulls » dans les derniers discours de Fabio Panetta, membre du conseil exécutif de la BCE, sur l’euro numérique. Effectivement, celui-ci n’a pas tari d’éloges au sujet de la CBDC des 27 pays de l’Union Européenne, en affirmant qu’elle :
- « fortifierait […] la souveraineté monétaire » ;
- « ajouterait de la valeur pour les utilisateurs, favoriserait l’innovation et bénéficierait d’un fort soutien politique et sociétal ».
Le discours de Panetta incluait également une analyse approfondie de la monnaie publique (propre d’un gouvernement) et de la monnaie privée (cryptomonnaie, paiements non monétaires, etc.). À son avis, l’autonomie stratégique et la souveraineté monétaire de l’Europe seraient menacées par la venue des prestataires de paiement non européen sur le continent.
Un euro numérique qui transcende
Tout le long de son exposé, Panetta ne manqua pas de souligner que la monnaie publique est définitivement une sorte de monnaie supérieure. Explications :
« La confiance dans le fait « qu’un euro est un euro », quelle que soit sa forme, repose sur notre capacité à convertir, au pair, l’argent privé, comme les fonds détenus dans des dépôts bancaires ou des portefeuilles numériques, en argent public, qui est la forme la plus sûre de monnaie disponible. »
Il y a donc un certain degré d’opposition entre la monnaie publique et les stablecoins. Si la monnaie publique semble « sûre », l’autre souffre de volatilité et ne manquera pas de provoquer une panique générale. Le cas de TerraUSD en dit long sur ce sujet.
La CBDC des 27 en phase de gestation
Le débarquement de l’euro numérique promettrait plusieurs avantages à l’Europe, pour ne citer que :
- l’augmentation de l’autonomie stratégique ;
- l’accès à un moyen de paiement gratuit pour le grand nombre ;
- la facilitation de l’intégration des petits intermédiaires aux systèmes de paiement numériques.
Fabien Panetta disait que 9 pays ont déjà leurs propres monnaies numériques de banques centrales (CBDC). Pour rattraper son retard, la BCE décida, en octobre 2021, une phase d’investigation de 2 ans pour la définition des caractéristiques de conception d’un euro numérique.
Au terme de l’échange, Panetta a donné un aperçu de l’issue de ce projet.
« Enfin, à la fin de 2023, nous pourrions décider de lancer une phase de réalisation pour développer et tester les solutions techniques appropriées et les dispositions commerciales nécessaires pour fournir un euro numérique. Cette phase pourrait durer trois ans », estime-t-il.
Comparée à la Chine, qui a déjà pu tester son yuan numérique depuis les Jeux Olympiques d’hiver de Pékin, l’Europe est à la traine. D’ici les 3 années prévues pour la sortie de l’e-euro, les monnaies privées auraient réalisé un beau parcours. Les stablecoins et les autres cryptomonnaies auraient trouvé une certaine forme de dynamisme plombant la volatilité, au point d’ôter cette valeur suprême accordée à l’euro.
Source : CoinMarketCap
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