Consultant international en gestion de projet. Ingénieur de formation, avec une maîtrise en administration des affaires (M.B.A.) et affaires internationales d’HEC Montréal. Passionné de technologie et de cryptomonnaies depuis 2016.
« Si vous ne vous occupez pas de la politique, elle s’occupera de vous ». Aurore Galves Orjol, candidate sans étiquette dans la 8ème circonscription de l’Isère aux élections législatives françaises anticipées, l’a parfaitement compris. Son objectif? Imposer le Bitcoin dans le débat politique et apporter un éclairage sur cette révolution numérique, financière, écologique et sociétale. Le chaos des élections législatives en France confirme que les systèmes politiques sont à bout de course. Les élites sont déconnectées de la société, et les citoyens ne se reconnaissent plus dans les différents courants politiques. L’injonction à voter pour des partis et non pour des idées est délétère pour l’avenir de notre civilisation. Les crises politiques nationales proviennent principalement d'une crise monétaire expansionniste mondiale, et d’enjeux de souveraineté nationale et individuelle. Décryptage de mes échanges avec Aurore Galvès Orjol, sur le rôle, généralement incompris, du Bitcoin dans cette indispensable disruption politique.
« Avant qu'une révolution arrive, elle est perçue comme impossible. Après cela, elle est considérée comme inévitable ». L’analyse de Rosa Luxembourg reste pertinente en 2024 et le sera encore dans un siècle. Les révolutions technologiques comme l’électricité, l’aviation ou internet ont toujours été accueillies avec méfiance et dérision. Bitcoin n’échappe pas à cette règle. Les générations du siècle prochain regarderont les années 2000 avec arrogance, surprises par la transition du Bitcoin de la diabolisation à l’évidence. Bien plus qu’une simple innovation technologique, Bitcoin représente une révolution monétaire, financière, sociale et énergétique. Il dérange et inquiète, comme toutes les grandes inventions avant lui. Nous ne verrons probablement pas la véritable révolution du Bitcoin de notre vivant. Osons toutefois nous projeter au cœur de l’épopée Bitcoin vers 2124. Des prédictions audacieuses, déstabilisantes, cruciales pour comprendre la portée et l’avenir de cette technologie. Un article à lire et relire dans 100 ans.
« Vous ne posséderez rien et vous serez heureux ». La célèbre citation de Klaus Schwab, issue du Forum Économique Mondial, soulève de vives controverses. Elle est souvent associée à un futur dystopique, où la propriété privée deviendrait inexistante. Cette perspective suscite de nombreuses préoccupations. Elle impliquerait une perte de liberté individuelle, où les gens ne pourraient plus contrôler leurs biens. L’économie numérique est certes en passe de supplanter le monde physique. Elle met un terme à la notion de propriété telle que nous la connaissons. La facilité déconcertante de reproduction de l’information numérisée sur internet accentue ce phénomène. Le risque de centralisation, de contrôle ou de censure de notre propriété numérique est par ailleurs réel. Là se trouve l’aspect révolutionnaire du Bitcoin. La première cryptomonnaie a sublimé l’utilité de la blockchain grâce au concept disruptif de la décentralisation. Elle a ainsi résolu l’enjeu relié à l’absence de propriété numérique.
Internet a transformé la manière d’appréhender le commerce, la loi et la recherche, dans le traitement de l’information. L’innovation du Bitcoin a révolutionné la finance, la logistique … et la confiance, dans le traitement de la valeur. C’est une première dans l’histoire de l’humanité : grâce au Bitcoin, les gens peuvent se faire confiance sans se connaître. Ils peuvent effectuer des transactions monétaires de pair à pair par internet, sans passer par un intermédiaire central de confiance. Là se trouve l’aspect révolutionnaire de l’innovation de Satoshi Nakamoto, toujours inconnu à ce jour. La confiance existe nativement dans le code informatique du protocole décentralisé du Bitcoin, et ne provient plus d’entités centralisées corruptibles. Tentons de décrypter la manière dont la philosophie du Bitcoin redéfinit et objective les rapports de confiance entre les humains.
Le Bitcoin représente la révolution technologique et humaine la plus marquante. Messager de l’écosystème, focalisé initialement sur un nouveau système monétaire décentralisé, le réseau bitcoin a ensuite créé des émules. L’utilisation de la blockchain servirait à d’autres fins que la création d’un simple système de paiement décentralisé. Toutefois, le protocole du Bitcoin reste peu flexible à d’autres cas d’usage que celui décrit dans le livre blanc de Satoshi Nakamoto. C’est dans ce contexte que sont nés les altcoins, en marge du Bitcoin. Radicalement différents en termes de philosophie, d’objectif et de décentralisation, ils sont souvent décriés par les maximalistes Bitcoin. En particulier, les cas d’utilisation spécifiques des altcoins ne correspondent en rien à la raison d’être du Bitcoin. À savoir incarner une monnaie neutre, incensurable et surtout décentralisée. Glissons-nous dans la peau d’un maximaliste Bitcoin, et tentons de démystifier cette école de pensée bien spécifique.
La Scandinavie attire la plus grande industrie européenne de minage de bitcoins. Néanmoins, le modèle d’affaire des mineurs scandinaves reste fragile. L’activité minière est dépendante de l’environnement extérieur, à l’image des prix de l’électricité et de la volonté politique des pays scandinaves. La demande d’électricité issue des populations et de futurs projets industriels prévoit d’augmenter à long terme. Et ce, sans accroissement significatif des capacités de production d’électricité. La concurrence s’intensifie, et les mineurs scandinaves doivent par conséquent renforcer leurs capacités distinctives. Face aux actuelles opportunités externes offertes par un environnement climatique, énergétique et fiscal idéal, ils ont une occasion unique de renforcer leur modèle économique. Face aux futures menaces externes, dont les pouvoirs publics et la hausse de l’intensité concurrentielle, ils doivent nécessairement s’adapter. Tentons de faire une analyse stratégique à long terme, et de déterminer les facteurs clés de succès de cette industrie en Scandinavie.
Nous assistons à la faillite d’un système monétaire et bancaire à bout de souffle. Les politiques monétaires désastreuses et l’inflation incontrôlée expliquent cet écroulement. Les banques centrales ont tenté jadis de sauver l’économie en injectant massivement des liquidités dans le système financier. Cette initiative, née suite à la crise du Covid, a été suivie d’une hausse drastique des taux directeurs. Ce qui a mis en péril bon nombre de dettes souveraines. Les monnaies devenues hyper-inflationnistes ne remplissent plus leur rôle de réserve de valeur. La confiance envers les monnaies comme le dollar s’effrite, et le cycle monétaire du dollar touche inexorablement à sa fin. L’urgence d’une monnaie neutre, transparente, décentralisée et surtout rare se manifeste progressivement. C’est précisément la mission du Bitcoin, dont la rareté absolue est gravée dans le marbre de son protocole. Tentons de démystifier cette notion de rareté numérique, garante d’une réserve de valeur fiable.
Imaginez, dans vos rêves les plus fous, détenir une partie de la Joconde ou un fragment de la tour Eiffel. Imaginez posséder une portion de l’Empire State Building ou une fraction des droits des albums des Beatles. Ou une pièce de la voiture de collection entrevue dans le dernier James Bond. Imaginez acquérir… une partie de la lune ou d’un artiste mondialement connu. Exactement à l’image d’une action d’entreprise, d’un lingot d’or ou d’un simple billet de banque. Le point en commun des actifs mentionnés ? Des actifs de valeur inaccessibles ou illiquides, que seul un groupe restreint de riches privilégiés peut acheter dans leur totalité. La fragmentation ou tokenisation de ces actifs du monde réel favorisera la démocratisation de la propriété numérique et de l’investissement sur ces marchés. La tokenisation, un anglicisme barbare, mais qui représente assurément le futur de notre société.
Nous assistons à la faillite d’un système monétaire et bancaire à bout de souffle. Les dettes souveraines insoutenables, les politiques monétaires désastreuses et l’inflation incontrôlée expliquent cet écroulement. Le seul moyen, selon les banques centrales, de sauver ce système moribond est de contrôler toutes les transactions monétaires. D’où les Monnaies Numériques de Banque Centrale (MNBC), ou « Central Bank Digital Currency » (CBDC). Monnaies numériques manipulables par les banques centrales, elles représentent la pierre angulaire d’un futur dystopique. Le contrôle total de leur circulation va impacter notre liberté financière de manière significative. L’enjeu sociétal est énorme, et les réactions futures promettent d’être vives. Analyse de cet échec prévisible d’une forme de servitude, et des alternatives qui ne manqueront pas d’apparaitre pour y échapper.
Le bitcoin (BTC) est une révolution technologique qui permet d’avoir une monnaie neutre, incensurable et inarrêtable… ou presque. À condition de ne pas capter plus de la moitié de la puissance de calcul du minage. Ce serait le seul moyen techniquement possible de contrôler le réseau et de censurer des transactions. Ce scénario reste très improbable. Toutefois, 40 % des pools de minage de BTC sont concentrés aux États-Unis depuis l’interdiction, en 2021, du minage en Chine. Le minage de BTC peut-il donc dépendre des États-Unis ? Une attaque à 51% est-elle possible de leur part ou de celle d’autres puissances ? Analysons les conditions d’un éventuel contrôle du minage de BTC par les États-Unis, et toutes les conséquences associées.
Toute création de valeur nécessite une transformation de travail et d’énergie au préalable. À titre d’instrument d’échange de valeur, la monnaie devrait par exemple être le résultat d’un travail déjà effectué. L’exploitation aurifère ou la preuve de travail du bitcoin en sont de parfaites illustrations. Cependant, la création de valeur peut représenter le résultat d’un travail futur, à l’image de l’argent dette et des monnaies fiat. C’est notamment le cas d’actifs numériques de valeur comme Ethereum, créés via la preuve d’enjeu. Et c’est notamment le cas de certaines œuvres d’art contemporain, véritables objets spéculatifs créés sans apport de travail. Tentons de faire une périlleuse comparaison entre la preuve d’enjeu et l’art contemporain, tous deux au service du capitalisme financier.
Le protocole du bitcoin représente la plus grande révolution technologique depuis la création d’internet. Acteurs essentiels de la gouvernance de ce réseau, les mineurs sont bien évidemment au cœur de cette évolution. Ils déterminent en effet le niveau de sécurité et de décentralisation du réseau, composantes essentielles de sa solidité. Néanmoins, leur modèle d’affaire reste fragile. L’activité minière est dépendante des cycles du BTC et de l’environnement extérieur à l’image des coûts et du type d’électricité. La viabilité financière du secteur dépend également de l’évolution et de l’adoption du BTC. Les présentes conditions de la rentabilité des mineurs de bitcoins ne seront pas les mêmes dans le futur. Les sources de revenus notamment vont changer de nature. La concurrence s’intensifie déjà, et les mineurs doivent par conséquent renforcer leurs capacités stratégiques. Face aux opportunités et ressources disponibles partout sur la planète, ils ont une occasion unique d’améliorer leur modèle économique. Face aux menaces externes, dont le marché baissier et la crise énergétique, ils doivent nécessairement s’adapter sous peine de disparaitre. Déterminons les facteurs clés de succès de cette activité industrielle capitale dans l’avenir du bitcoin jusqu’en 2140 et au-delà.
ven 27 Jan 2023 ▪
17 min de lecture
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par
Ralph R.
L’internet de l’information a constitué le plus grand changement depuis l'apparition de l’imprimerie. L'invention de Gutenberg a engendré des impacts majeurs, en rendant accessible la connaissance jusque-là détenue par les élites. Le pouvoir médiatique, politique et monétaire passe de fait par la maitrise de l’information et de la valeur. Internet représente une étape dans l’histoire de l’humanité, en permettant à tous de consommer, produire et transférer facilement de l’information. Le protocole du Bitcoin constitue l’étape subséquente, en facilitant le transfert de valeurs par internet, sans tiers de confiance. Le bitcoin et internet sont deux révolutions numériques aux conséquences politiques, technologiques et économiques immenses. Retour sur leurs évolutions croisées qui présentent beaucoup plus de similitudes qu’il n’y parait.
jeu 05 Jan 2023 ▪
16 min de lecture
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par
Ralph R.
Bitcoin représente le messager de l’écosystème. Initialement axée sur un nouveau système de paiement décentralisé, la technologie a ensuite créé des émules. L’utilisation de la preuve de travail et de la blockchain pouvait servir à d’autres fins que la création d’un simple système de paiement décentralisé. Le protocole de bitcoin reste néanmoins peu flexible à d’autres cas d’usage que celui décrit dans le white paper de Satoshi Nakamoto. C’est dans ce contexte qu’est né le projet de Vitalik Buterin. Ethereum s’est naturellement inspirée de bitcoin dans sa propre évolution, en rendant sa technologie programmable par n’importe qui.
ven 30 Déc 2022 ▪
11 min de lecture
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par
Ralph R.
Le rapport entre l’utilité sociale du bitcoin et l'empreinte écologique du minage a souvent fait jaser. Ce débat a longtemps relégué le côté disruptif de cette révolution technologique à son impact écologique, souvent exagéré. La loi Mica, visant à interdire le Proof-of-Work dans l’Union Européenne, en est un parfait exemple. C’est oublier un peu vite la vitesse à laquelle le bitcoin opère, malgré toutes ces critiques, sa transition écologique. En effet, il incite d’une part à ne pas consommer ou reporter sa consommation, en qualité de réserve de valeur. D’autre part, la part de consommation d’énergie renouvelable ne cesse d’augmenter au fil des années. Elle tend surtout à réduire progressivement l’inefficience de l’exploitation des énergies renouvelables, afin d’être plus rentable. Le minage de bitcoins représente ainsi une véritable batterie énergétique dans de nombreux pays, contribuant ainsi à leur développement économique.