Arrestation de Do Kwon : 160M$ d'actifs saisis en Corée du Sud

Quelques semaines après l’arrestation de Do Kwon au Monténégro, les investigations sur sa société se poursuivent. Le défi maintenant est de déterminer comment les fonds détenus par Terraform Labs ont pu se dissiper dans la nature. En Corée du Sud, une avancée a été réalisée en ce sens.

160 millions $ d’actifs saisis auprès des collaborateurs de Do Kwon

Plus les jours passent, plus on en sait sur les dessous du naufrage de Terra-Luna. Lundi 3 avril, le procureur du district sud de Séoul (Corée du Sud) a divulgué de nouvelles informations sur l’affaire. Ces dernières indiquent la saisie de biens immobiliers dont la valeur est estimée à environ 160 millions de dollars.

Pour les autorités, ces fonds constituent potentiellement une partie des fonds détournés dans le cadre des opérations de Terraform Labs. Et même si cela reste encore à établir dans le cadre d’un procès, les premiers arguments de la justice coréenne pour appuyer cette hypothèse semblent plutôt solides.

Terra employees feeling the "Seoul" burn as South Korean authorities reportedly seize $160M in assets. https://t.co/GVdFlo8raM

— Cointelegraph (@Cointelegraph) April 3, 2023

La justice coréenne, préventive et proactive

En effet, ces fonds ont été saisis auprès de huit anciens collaborateurs de Do Kwon, le cofondateur de Terraform Labs. Parmi eux, Kim Mo, l’ancien vice-président de la firme crypto. La confiscation a également concerné un autre cadre de l’entreprise dont le nom n’a pas été divulgué. Auprès de ces deux anciens responsables, ce sont respectivement environ 60 millions de dollars et 31 millions de dollars de biens immobiliers qui ont été saisis.

Bien entendu, ces fonds ne constituent qu’une goutte d’eau dans l’océan des milliards de dollars de fonds qu’on accuse Do Kwon d’avoir détournés. Mais la justice coréenne entend bien faire la lumière sur l’affaire.

Pour l’heure, elle se veut plutôt préventive et proactive. Car, l’objectif de cette saisine, c’est d’empêcher que des fonds ou des actifs, soupçonnés de provenir de l’infraction, soient blanchis d’une manière ou d’une autre. Une façon pour la justice de les mettre sous contrôle judiciaire en attendant la clôture des investigations.

Ces dernières se poursuivent. « Nous continuons d’enquêter sur le statut de propriété des suspects et nous prévoyons de procéder à l’avenir à la conservation des biens confirmés afin de récupérer les produits du crime et de recouvrer les dommages », a déclaré un porte-parole de l’équipe chargée des poursuites.