Argentine : Le candidat pro-bitcoin devance ses concurrents dans la course aux présidentielles

Il s’appelle Javier Milei. Connu pour ses réflexions et ses opinions pro-bitcoin, le politicien argentin a désormais tous les yeux rivés sur lui. L’économiste ultralibéral, un candidat antisystème, s’est retrouvé devant ses concurrents dans la course aux présidentielles. Le futur président argentin sera-t-il un pro-bitcoin ? Si toute la communauté crypto attend le deuxième tour des élections du 22 octobre, les graphiques des cours s’expriment déjà. Le peso argentin ressent fortement la pression. Le BTC affiche des performances meilleures que la sienne. La destinée du bitcoin en Argentine est-elle sur le point de changer ? Réponses.

Javier Milei, pro-bitcoin et potentiel futur président de l’Argentine

Javier Milei, candidat aux présidentielles en Argentine, est désormais devant ses concurrents et déjà les cartes du second tour de la présidentielle en Argentine se jouent. Mais pour les défenseurs des cryptomonnaies, ce n’est pas un jeu.

Le bitcoin est sur le point de se hisser à la Casa Rosada, le palais présidentiel argentin, et ça, c’est un événement qui pourrait avoir un impact exceptionnel sur la destinée du BTC dans le pays. En fait, le candidat Javier Milei milite clairement pour la suppression des banques centrales et la séparation des pouvoirs.

Contrairement aux sondages qui ne le voyait occuper que la troisième place, Javier soulève le vent de la surprise en réunissant 30,73% des suffrages aux primaires selon les résultats provisoires publiés le dimanche 13 août. Son parti politique, « La Libertad Avanza » (la liberté en marche) prend ainsi de l’avance sur les partis « Juntos por el Cambio » et « Unidos por la Patria » qui ont respectivement réuni 28,14% et 26,84% des suffrages.

En lice contre Sergio Massa, ministre de l’Économie, et Patricia Bullrich, candidate de la droite, Milei n’est pourtant entré en politique qu’en 2021, à l’occasion des législatives.

Peut-être bien que c’est son opposition à la « caste politique » en place qui lui a permis de susciter plus d’adhésion que ses concurrents parmi les 35 millions d’électeurs argentins. Et déjà, le bitcoin est en train d’établir un nouveau record historique contre le peso argentin.

Les détracteurs du BTC s’inquiètent : le 22 octobre pourrait être une date fatidique

Considérant la posture de Javier Milei vis-à-vis du bitcoin et des banques centrales, sa victoire crée une liesse indescriptible dans le camp des pro-bitcoins. Et s’il inquiétait déjà ses concurrents pour sa percée spectaculaire dans le domaine de la politique, l’anarcho-capitaliste entré en politique en 2021 seulement inquiète désormais les détracteurs du bitcoin aussi.

Javier Milei n’avait-il pas récemment affirmé que « La banque centrale est un scam » ? N’a-t-il pas indiqué que la banque centrale est « un mécanisme par lequel les politiciens abusent des gens bien via des taxes par l’inflation » ?

Voici donc un politicien qui célèbre les atours de l’or numérique dans ses discours. Voici un potentiel futur présentiel qui pense que l’avènement des cryptomonnaies n’est que justice, parce qu’il ne s’agit que d’un retour de la monnaie à son premier créateur, qui n’est rien d’autre du secteur privé. Qui mieux que lui pourrait lutter contre le contrôle de l’Argentine sur les cryptomonnaies ?

Political earthquake in Argentina

Libertarian candidate Javier Milei is the biggest winner in the primaries pic.twitter.com/dyhLuXH3sR

— Emilio Ocampo 🇦🇷🇺🇦 (@ocampo_emilio) August 14, 2023

Javier Milei fera-t-il du bitcoin une monnaie officielle s’il est élu ?

Devoir de mémoire. Septembre 2021. Le président du Salvador fait du bitcoin une monnaie officielle au Salvador. Le pays devient le premier d’Amérique Centrale à initier une telle réforme.

S’il est élu comme président de l’Argentine, Etat d’Amérique latine, Javier Milei pourrait-il adopter le BTC en Argentine ? On ne saura répondre par l’affirmative absolue. Et c’est justement cela qui calme les ardeurs.

En effet, aux dernières nouvelles, l’économiste ultralibéral n’a pas annoncé s’il prévoit ou pas de donner cours légal au bitcoin en Argentine. Il fait plutôt la promotion de la dollarisation de l’économie argentine.

A cet effet, il convient de préciser que l’économie de l’Argentine n’est pas au mieux de sa forme. Son taux d’inflation a atteint un niveau record en 30 ans, passant à 3 chiffres, 116%. Il faudra encore attendre les prochaines interventions publiques de Milei pour savoir s’il compte avoir recours au BTC pour contrôler la crise ou s’il a d’autres stratégies.

Ce qui est certain, d’autant plus qu’aucun d’eux n’a pu réunir plus de 45% des voix, les vainqueurs des partis politiques en lice passeront bientôt au deuxième tour. Ce sera le 22 octobre, soit dans quelques semaines. Il y aura peut-être un troisième tour, en novembre. On verra bien.

En attendant, on espère que l’adoption des cryptomonnaies passe bientôt à un autre niveau en Argentine. Mais, peu importe ce qui adviendra, on retient ceci. Le bitcoin n’est pas un effet de mode. Ni une tentative. La cryptomonnaie est une révolution monétaire résolument en marche. Mieux, elle convoite le pouvoir. Finira-t-elle par l’avoir ?