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Après l’entrée en vigueur des nouvelles taxes de Trump, le Canada et la Chine lancent la riposte !

19h00 ▪ 8 min de lecture ▪ par Luc Jose A.
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Les États-Unis ravivent les tensions commerciales avec leurs principaux partenaires économiques. Donald Trump vient d’annoncer de nouvelles taxes massives sur les importations en provenance du Canada, du Mexique et de la Chine, et relance une politique protectionniste agressive. Présentée comme une réponse à la lutte contre le trafic de fentanyl et l’immigration illégale, cette décision s’intègre surtout dans une stratégie plus large qui vise à renégocier les accords commerciaux nord-américains et à protéger l’industrie américaine face à la concurrence chinoise. Cette escalade a immédiatement provoqué une réaction virulente des pays visés, qui préparent déjà des mesures de rétorsion, ce qui laisse présager un nouveau bras de fer économique aux conséquences encore incertaines.

L’affrontement économique entre Trump, le Canada, la Chine et le Mexique sous forme de balance commerciale déséquilibrée. Le businessman en costume rouge observe la scène, tandis que les figures chinoises et canadiennes tentent de contrebalancer les taxes commerciales.

Trump impose des taxes douanières massives et justifie une action sécuritaire

La Maison-Blanche a officialisé une nouvelle salve de sanctions commerciales contre le Canada, le Mexique et la Chine. À compter du 4 février, les importations canadiennes et mexicaines seront frappées de droits de douane de 25 %, tandis que les produits chinois verront leurs taxes majorées de 10 % supplémentaires. Selon l’administration Trump, cette décision répond à deux menaces majeures : la crise du fentanyl et l’immigration illégale.

Dans un communiqué, Karoline Leavitt, porte-parole de la Maison-Blanche, a précisé les motivations du président américain : « le président va imposer demain 25 % de droits de douane sur le Mexique, 25 % sur le Canada et 10 % sur la Chine pour le fentanyl illégal qu’ils produisent et dont ils permettent la distribution dans notre pays ». Washington accuse la Chine d’exporter les précurseurs chimiques utilisés dans la fabrication du fentanyl, les cartels mexicains d’en organiser la production et le Canada de ne pas suffisamment contrôler ses flux transfrontaliers.

L’annonce a immédiatement provoqué un tollé diplomatique. En effet, le Mexique a vivement réagi par la voix de sa présidente, Claudia Sheinbaum, qui a dénoncé des « calomnies » et rejeté toute collusion entre son gouvernement et les cartels. Le Canada, pour sa part, a exprimé son mécontentement à travers son Premier ministre, Justin Trudeau, qui a rappelé les liens historiques et stratégiques qui unissent les deux pays. Quant à la Chine, Pékin a adopté un ton plus mesuré, mais ferme. Elle affirme qu’elle « s’opposait fermement » à ces nouvelles taxes et qu’elle étudiait des mesures de rétorsion proportionnées.

En quelques heures, cette décision a transformé un différend commercial en un bras de fer international, ce qui ouvre la voie à des représailles dont l’ampleur reste encore à déterminer.

Le Canada, le Mexique et la Chine ripostent et menacent l’économie américaine

Face à cette offensive commerciale, les pays ciblés ont immédiatement riposté, ce qui déclenche un véritable bras de fer économique. Le Canada a réagi et impose des taxes douanières sur plusieurs produits américains, dont les jus de fruits, les meubles, les chaussures et les équipements sportifs, pour un montant total de 102 milliards d’euros. Justin Trudeau, dans une déclaration officielle, a justifié cette décision et affirme qu’elle était nécessaire pour protéger l’économie canadienne. Il a également exhorté ses concitoyens à privilégier les produits locaux, et appelle à une solidarité nationale face aux tensions commerciales avec les États-Unis.

Du côté du Mexique, la posture a rapidement évolué. Alors que le gouvernement de Claudia Sheinbaum tentait d’abord de maintenir un dialogue ouvert, la présidente mexicaine a finalement opté pour une réponse plus ferme. Elle a ordonné l’application immédiate de nouveaux tarifs douaniers sur les importations américaines, et indique que d’autres mesures de représailles suivraient. Dans une déclaration offensive, elle a également retourné les accusations de Donald Trump, et affirme que les États-Unis facilitent eux-mêmes le trafic de drogue à travers la vente des armes aux cartels. Selon elle, Washington devrait se concentrer sur la réduction de la consommation de fentanyl sur son propre territoire, plutôt que de chercher des boucs émissaires à l’étranger.

La Chine, quant à elle, a réagi avec prudence, mais fermeté. Pékin a dénoncé une guerre commerciale sans vainqueur, et estime que ces sanctions douanières ne feraient qu’aggraver les tensions internationales. En effet, le gouvernement chinois a averti qu’il envisageait des mesures de rétorsion ciblées, notamment dans les secteurs stratégiques de l’électronique et de l’automobile. En parallèle, les autorités chinoises ont annoncé qu’une plainte officielle contre Washington serait déposée auprès de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), afin de contester la légalité de ces nouvelles taxes.

Avec ces réactions en chaîne, les tensions économiques entre les États-Unis et leurs principaux partenaires commerciaux s’intensifient. Le risque d’une escalade prolongée se profile, ce qui laisse planer l’incertitude sur les conséquences à long terme de cette guerre commerciale.

Vers une instabilité économique prolongée

Cette nouvelle escalade commerciale pourrait avoir des répercussions économiques profondes des deux côtés de la frontière. Selon Oxford Economics, les États-Unis risquent une perte de 1,2 point de croissance, tandis que le Canada et le Mexique pourraient basculer en récession. L’impact serait particulièrement fort sur l’industrie automobile nord-américaine, qui repose sur une chaîne d’approvisionnement intégrée entre les trois pays. De plus, avec la hausse des droits de douane, les coûts de production pourraient s’envoler, ce qui entraînerait une augmentation des prix pour les consommateurs et une pression financière accrue sur les entreprises du secteur.

À court terme, cette guerre commerciale pourrait fragiliser l’économie américaine plutôt que la renforcer. Si le Canada et le Mexique décident de diversifier leurs alliances économiques, ils pourraient se tourner vers l’Union européenne ou la Chine pour réduire leur dépendance aux États-Unis. Un tel réalignement stratégique affaiblirait la position dominante de Washington en Amérique du Nord et limiterait sa capacité à dicter les règles du commerce régional. Par ailleurs, l’incertitude qui entoure ces tensions pourrait refroidir les investisseurs internationaux. Une telle situation inciterait les entreprises à reporter ou revoir leurs projets d’expansion, ce qui ralentirait l’ensemble de l’activité économique sur le continent.

Si la situation continue de dégénérer, cette crise commerciale pourrait dépasser le simple cadre des échanges douaniers pour devenir un enjeu géopolitique majeur, ce qui modifierait les dynamiques de pouvoir entre les grandes puissances économiques mondiales.

Alors que Donald Trump intensifie sa politique protectionniste, les tensions commerciales menacent d’entraîner une crise économique prolongée. L’impact de ces sanctions commence déjà à se faire sentir, et les premières représailles du Canada, du Mexique et de la Chine laissent entrevoir une escalade encore plus marquée. Ainsi, la question n’est plus seulement de savoir qui cédera en premier, mais jusqu’où chacun est prêt à aller avant de retourner à la table des négociations. Si aucun compromis n’émerge, cette guerre commerciale pourrait redessiner en profondeur les équilibres économiques mondiaux et affaiblir la position dominante des États-Unis sur la scène internationale.

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Luc Jose A. avatar
Luc Jose A.

Diplômé de Sciences Po Toulouse et titulaire d'une certification consultant blockchain délivrée par Alyra, j'ai rejoint l'aventure Cointribune en 2019. Convaincu du potentiel de la blockchain pour transformer de nombreux secteurs de l'économie, j'ai pris l'engagement de sensibiliser et d'informer le grand public sur cet écosystème en constante évolution. Mon objectif est de permettre à chacun de mieux comprendre la blockchain et de saisir les opportunités qu'elle offre. Je m'efforce chaque jour de fournir une analyse objective de l'actualité, de décrypter les tendances du marché, de relayer les dernières innovations technologiques et de mettre en perspective les enjeux économiques et sociétaux de cette révolution en marche.

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